Actuellement en poste à l’Institut français du Proche-Orient (www.ifporient.org), Yves Gonzalez-Quijano est enseignant-chercheur à l’université de Lyon et au Groupe de recherche et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (www.gremmo.mom.fr). Derniers livres parus La société de l’information au Proche-Orient (en collaboration avec Ch. Varin, Beyrouth, 2006) et Les Arabes parlent aux Arabes : la révolution de l’information dans le monde arabe (en collaboration avec T. Guaaybess, Sindbad, 2009). Culture et politique arabes (http://cpa.hypotheses.org), un « carnet de recherche en ligne », présente l’actualité de ses recherches.
Intitulé «Weddady et son Free Arabs, le Congrès islamo-américain et les bailleurs de fonds pro-israéliens qui les ont aidé à grandir», l’article, publié sous la rubrique Israel Lobby Watch,...Suite l annonçait, poliment mais fermement, sa démission du quotidien Al-Akhbar (version anglaise) dont il ne partageait plus la ligne éditoriale, à ses yeux outrageusement pro-Bachar el-Assad (voir sur son blog The right to resist is universal. A Farewell to Al-Akhbar and Assad’s apologists). Un nouvel article – signalé par The Arabist et publié sur le portail Electronic Intifada – illustre à nouveau son talent pour mettre «les pieds dans le plat» en ouvrant des débats qui font pas mal d’éclaboussures.
Récidiviste car elle avait déjà fait beaucoup parler d’elle en dévoilant, via son blog et Twitter, sa nudité en octobre 2012, la jeune activiste égyptienne Alia el-Mahdi a donc fait à nouveau parler...Suite occurrence, cela veut dire que, dans les rédactions, on s’est évertué à trier, à recadrer ou encore à cacher par de pudiques carrés noirs, les images prises devant l’ambassade d’Egypte en Suède.
Brader, c’est bien le mot, même si les 50 millions d’euros sont devenus 100, l’offre de l’émirat du Golfe étant désormais abondée par «l’Etat et le privé français», sans...Suite e;mirien à propos du Louvre Abou Dhabi pour mesurer a contrario le vide sidéral – à l’exception notable de quelques titres de presse, Libération en tête – suite à l’annonce de la création d’un fonds (franco-)qatari à destination des banlieues. Aujourd’hui, tout le monde se moque de savoir si l’étranger va s’approprier ou non ce patrimoine humain national que devrait constituer la jeunesse des «quartiers». Au cas où les jeunes sauvageons ne l’auraient pas compris, ils ne font pas vraiment partie des bijoux de famille du pays et on peut facilement les brader à l’étranger !
Aujourd’hui, tout à leur zèle révolutionnaire, les deux puissances pétrolières ont donc imaginé une nouvelle alliance dans le domaine de la diplomatie d’influence en coproduisant (via QatarTV et la...Suite ne de faire semblant d’être constitutionnelles, ont donc mis fin à leur traditionnelle rivalité pour financer (et armer) l’opposition au régime de Bachar el-Assad. Voilà plusieurs d’années déjà (2008 si on en croit le regretté Bakchich) qu’al-Jazeera-du-Qatar a perdu l’habitude de critiquer son gros voisin.
La MBC, la chaîne coproductrice, a tout de même innové en enrôlant les traditionnels «prédicateurs de carême (en arabe) pour que leurs causeries portent, comme par hasard, sur cette grande figure de l’islam....Suite ccoutumée, rien ne filtre sur les statistiques d’audience mais le brassage médiatique fait autour de la diffusion d’Omar confirme qu’il s’agit bien de la grosse opération de la saison. Signe des temps, c’est sur les réseaux sociaux que les adversaires du feuilleton se mobilisent en ouvrant, non sans succès, des pages Facebook pour exhorter les bons musulmans à ne pas regarder cette œuvre quasi impie, tandis qu’un richard local se propose de couvrir les pertes (en arabe) au cas où la MBC accepterait d’arrêter la diffusion !
Depuis longtemps (au moins les années 1990, si ce n’est avant), le feuilleton télévisé représente dans le monde arabe un enjeu de pouvoir. La traditionnelle domination égyptienne dans l’audiovisuel a ainsi...Suite ement intitulée, du nom du second calife, Omar (Ibn al-Khattâb). Présentée dans un clip de promotion (voir ci-dessous, il sera commenté la prochaine fois) sous le slogan «Ramadan nous rassemble», la série a été financée conjointement par Qatar Television et la chaîne saoudienne MBC (Middle East Broadcasting Center, une des plus anciennes chaînes satellitaires, créée en 1991 à Londres et installée depuis 2001 à Dubaï). Annoncé dès septembre 2010, ce projet constitue à ce jour «la plus grosse production arabe», comme le proclame fièrement la bande-annonce : «30 000 acteurs, plus de 300 jours de tournage…» Ni l’ambiance de ramadan (traditionnellement un moment de trêve dans l’ancienne Arabie), ni le coût certainement très important du budget ne sauraient expliquer à eux seuls cet attelage sans précédent entre deux institutions (para-)étatiques, émanations de puissances pétrolières certainement alliées mais également rivales, à commencer sur la scène médiatique.
Au fil des mois, les mass-média qui avaient montré tellement d’enthousiasme pour les vertus révolutionnaires du Web 2.0 sont passés à autre chose, tandis que cyberoptimistes et cyberpessimistes continuent à...Suite yberoptimistes et cyberpessimistes continuent à échanger des arguments à propos du rôle qu’il faut attribuer ou non aux réseaux sociaux dans les soulèvements arabes. Une façon d’échapper à ces débats, qui ne peuvent que s’éterniser faute de preuve décisive, est de déplacer l’interrogation pour la faire porter non pas sur la valeur intrinsèque des réseaux sociaux mais sur la place qu’ils ont pu prendre dans une période particulière.
Cela commençait bien pourtant, avec des remarques sur la globalisation, sur l’usage d’internet à travers lesquels s’est effectuée une modernisation de la langue que “linguistes conservateurs et lexicologues...Suite et de l’Etat, Abdo Wazen (عبد وازن) se fend dans Al-Hayat d’un inévitable article sur la décadence de l’arabe.
Par habitude, on parle désormais de «printemps arabe», pour parler de soulèvements auxquels on a très vite également donné différentes appellations qui, toutes, tournent précisément autour du...Suite llet à propos des origines culturelle numériques de la Révolution arabe. Qu’en est-il un an plus tard, sachant qu’on en est toujours à se demander si le mot «révolution», souligné par une majuscule, est bien celui qui convient pour parler de changements politiques toujours très incertains ? Faut-il employer le singulier, pour un mouvement qui a embrasé toute la région, ou bien le pluriel, chaque pays se caractérisant par une situation singulière ?
Apparemment, il faut prendre au sérieux ce rapikhwangi qui, en associant le flow caractéristique du hip-hop à des incrustations de chants religieux de type nashid, fait l’éloge du parti Justice et...Suite n homme aussi avisé qu’Issandr El Amrani ne peut s’empêcher de se demander s’il faut prendre la chose au premier ou au second degré ! Hommage sincère à la Confrérie ou plaisanterie, voire satire cruelle ?
Côté musique rebelle en particulier, on ne compte plus les articles qui font l’éloge des rappeurs de la révolution ! Pour Time, le tunisien El Général est en bonne place (au-dessus du président Obama!)...Suite ôtés de la révolution arabe, ceux de la «belle jeunesse révoltée» qui «nous» ressemble (et qui pourrait presque nous remercier de l’avoir aidé à faire sa révolution grâce à nos technologies libératrices !)
Ce slogan, quelques centaines de manifestants l’ont repris à Casablanca il y a quelques jours à l’occasion de la sortie de prison de Moad Belghouat (معاذ بلغوات ), alias El Haqed (الحاقد), aka (also known as) L7AQD...Suite ’internationale populaire de la jeunesse arabe numérisée (IPJAN). 3ash il sha3b al 7a9ed 7urr! , qui s’écrit en lettres arabes ainsi عاش الشعب الحاقد حر , signifie : Vive le peuple, El Haqed est libre !
On a encore pu le constater récemment avec la diffusion, par la chaîne tunisienne Nessma, du film d’animation Persepolis (voir le précédent billet), la figuration du sacré est vécue sur le mode hypersensible par...Suite gé assez crédible pour devenir une sorte «d’arme de destruction massive» contre la République islamique d’Iran ? Qui aurait oublié le «cinéma» de Colin Powell agitant une prétendue fiole d’anthrax sous le nez des membres du Conseil de sécurité de l’ONU en 2003 ? Lui-même a exprimé, deux ans plus tard, toute son amertume de s’être livré à cette médiocre mise en scène… Quant aux Saoudiens, on comprend qu’ils soient un peu énervés contre leurs voisins car les Iraniens se paient vraiment leur fiole en ajoutant provocation sur provocation, sur toutes sortes de questions et notamment sur celle de la représentation de la figure du Prophète, un domaine où, pourtant, ça ne rigole pas beaucoup comme on le sait depuis la célébrissime «affaire des caricatures»…
Ce nouvel épisode est la réponse faite à la plus haute cour de justice, par la plus grande puissance mondiale et son protégé, un "Etat voyou" agissant avec impunité et irresponsabilité, au cœur du ...Suite
Majesté, Notre Roi bien-aimé, commandeur des Croyants, Chef Légitime de notre Etat, Garant de notre Identité plurielle.
La communauté arabe palestinienne, dont un nombre important est venu chez nous, est cruellement ...Suite