Les forces de l’ordre auraient expulsé vers la Mauritanie une trentaine de Subsahariens en situation irrégulière et installés à Tanger, en fin de semaine dernière. Leurs amis sont sans nouvelles. Il y a quelques heures, un autre groupe de migrants irréguliers de Tanger était emmené par la police au sud.
Dans le nord du Maroc, les scènes se répètent depuis des mois voire des années mais elles ont atteint une ampleur sans précédent ces dernières semaines. La police et les militaires marocains raflent des centaines d’enfants, de femmes et d’hommes, pour la plupart originaires de pays subsahariens.
Suite aux rafles de Subsahariens à la fin de semaine dernière pour les expulser, un Congolais de 40 ans, père de deux enfants, est mort à l’hôpital Mohamed V de Tanger. Un adolescent aurait aussi été tabassé, et 5 demandeurs d’asile avec deux bébés ont été placés dans un centre à Berkane.
Hier, mardi 24 juillet, la police et les militaires marocains ont raflés des centaines d’hommes et de femmes subsahariens dans les villes du nord du pays pour les expulser. Hommes, femmes enceintes, enfants et blessés ont été indifféremment embarqués dans des bus à destination d’Oujda. Un Congolais de 40 ans, grièvement blessé est peut être mort après avoir été propulsé hors d'un bus
Les rafles de Subsahariens par la police marocaine ont repris à Rabat. Les Sénégalais en font désormais autant les frais que les autres, en dépit de leur statut privilégié et de leurs droits. Hier, alors qu’ils manifestaient au sein de leur ambassade, à Rabat, ils ont été chassés par la police marocaine.