Islamistes et formations de gauche ont exprimé leur rejet de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara par Israël. Ils ont déploré auprès de Yabiladi la démarche d’une «entité criminelle» qui ne servira pas la cause nationale.
Après deux ans et quelques mois de présence sur la scène politique internationale, le processus des Accords d’Abraham marque le pas. Le Maroc n’échappe pas à cette tendance, outre le rejet citoyen et de quelques partis politiques marocains, l’euphorie constatée lors de la première année de la reprise des relations a laissé place à un coup de froid.
A l’initiative de membres de la société civile et surtout du mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) au Maroc et de la Campagne marocaine pour le boycott académique et culturel d’Israël (MACBI), 100 premiers signataires se sont joints à un appel au gouvernement marocain pour rompre ses liens avec Israël et revenir sur la normalisation des relations, compte tenu du cadre de la justice internationale.
Les médias israéliens ont considéré que le fait que les joueurs marocains brandissent le drapeau palestinien à la Coupe du monde porte un coup à l’accord de normalisation signé entre Rabat et Tel Aviv. Certains ont même estimé qu'avec l'accession du Maroc aux demi-finales de la Coupe du monde, la Palestine sera aussi présente à cette étape.
Les médias israéliens ont diffusé des vidéos de supporters marocains et arabes au Mondial 2022 refusant de leur donner des déclarations et niant l'existence d'un Etat d’Israël. Les journalistes israéliens ont indiqué qu'ils étaient convaincus après leur visite au Qatar que les accords de normalisation n'étaient qu'entre gouvernements.
L’Algérie n’a pas complètement oublié la condamnation d'Israël. Le voisin de l’Est a confié à l’Association des oulémas musulmans algériens (AOMA) la mission d'inviter les religieux arabes à une réunion afin de dénoncer toute proximité avec l’Etat hébreu.