Terrorisme : L’Algérien arrêté dimanche projetait de fabriquer des bombes au Maroc

Le ministère de l’Intérieur lève le voile sur de nouveaux éléments concernant l’arrestation, dimanche 25 janvier, d’un présumé terroriste de nationalité algérienne. Les investigations en cours ont montré que le prévenu a été dépêché au royaume par la direction de l’organisation «Jound Al Khilafa (les Soldats du califat en terre d’Algérie) en vue de coordonner avec les extrémistes partisans de l’ "Etat islamique"», indique un communiqué, parvenu à Yabiladi, du département de Mohamed Hassad. La région de l'Oriental abrite de nombreux adeptes de l'islam radical.

Projet de fabrications de bombes artisanales

Immédiatement après l’opération d’interpellation dans la région de Bni Drar, une fouille dans la forêt «Al Karbouz», située entre Bni Drar et Ahfir, a permis la saisie d’importantes quantités de matière dangereuses. «L’expertise réalisée par les services compétents sur ces substances (83 kg et 5 litres d’un liquide) a montré qu’il s’agit de produits chimiques composés d’Acide Nitrique, de Nitrate d’Ammonuim, de Soufre et de Sulfate de Potassium entrant dans la fabrication de bombes artisanales, qui allaient être utilisées dans l’exécution de plans terroristes», précise la même source.

Les éléments de la brigade nationale de la police judicaire et la DST ont saisi, également, dans le même endroit, trois pistolets automatiques et des appareils de télécommunication.

Le texte du ministère de l’Intérieur souligne, par ailleurs, que «Les Soldats du califat en terre d’Algérie», l’une des antennes de Daesh dans la région, travaille sur le recrutement de nouveaux djihadistes marocains à même de lui garantir une expansion dans les pays du Maghreb et en Europe.

Le ressortissant algérien sera déféré devant la justice dès la fin de l’enquête. Dans le cadre des affaires de terrorisme, la loi marocaine autorise la prolongation de la garde à vue des mis en cause jusqu’à douze jours. Quant au complice du prévenu, il est toujours activement recherché par les forces de sûreté, conclu le texte du ministère de l’Intérieur.