L'Union européenne (UE) a envoyé, mardi 19 août, une lettre officielle au Maroc lui demandant d'accélérer la distribution des licences de pêche aux chalutiers européens.
"Dans sa lettre, la Commission a demandé que la période des permis soit adaptée afin de permettre aux propriétaires de navires de pêcher durant la période correspondante aux paiements", a expliqué à Europa Press le porte-parole de la Commission européenne, Roger Waite, soulignant que plusieurs échanges téléphoniques et électroniques (courriels) entre Rabat et Bruxelles ont précédé cette lettre.
D'après M. Waite, 63 demandes de permis de pêche ont déjà été déposées au Maroc par l'Espagne, le Portugal, les Pays-Bas, La Lettonie et la Lituanie. Et jusqu'à présent, elles sont restées sans réponse, alors que "ces licences devaient être accordée le 15 août au plus tard", indique le porte-parole européen. Il reconnait le retard avec lequelle les demandes ont été déposée, mais attribue cela à "l'entrée en vigueur tardive du protocole de pêche".
En effet, le Maroc prend son temps sur ce dossier sur lequel le dernier mot lui revient. Après la rencontre du roi Mohammed VI avec son homologue espagnol, les Européens s'attendaient à rejoindre les eaux chérifiennes dès le 1er Août, mais il n'en est toujours rien.
La rencontre du 10 septembre, très attendue
De son côté, Rabat observe toujours le silence sur le sujet. Mais selon Roger Waite, "le protocole stipule que le Maroc dispose de 15 jours pour répondre aux demandes de licence". Début août encore, les pêcheurs espagnols qui avaient déjà payé leur permis se plaignaient de la lenteur avec laquelle les choses avancent. Mais comme le révélait EFE, les autorités marocaines auraient prévu de ne considérer ces licences qu'une fois l'accord de pêche effectivement entrée en vigueur, afin de ne pas pénaliser les professionnels concernés.
La réunion de la commission mixte prévue le 10 septembre prochain, responsables et pêcheurs européens espèrent qu'elle marquera la fin de leur attente.