Où investir dans le monde ? C’est la question que se posent tous les entrepreneurs et chef d’entreprises qui veulent étendre leur activités à l’international. Et c’est aussi l’objet de l’étude menée chaque année par Daniel Altman, enseignant à La Leonard N. Stern School of Business de New York, dont l'édition 2014 est fraichement publiée par le magazine américain Foreign Policy.
Ainsi sur 112 pays classés cette année, le Maroc est 42ème après le Royaume-Uni, devançant de grandes économies telles que le Canada (44ème) et l’Afrique du Sud (46ème). Toutefois c’est une moindre performance pour le royaume chérifienne qui régresse de 5 rangs par rapport à 2013.
Ce classement a été réalisé sur la base du Baseline Profitability Index (BPI) ou Indice de rentabilité de référence. Il réunit huit facteurs permettant de prédire le retour sur investissement avant impôts, auquel peuvent s’attendre les investisseurs dans les pays du monde entier : la croissance économique, la stabilité financière, la sécurité physique, la corruption, l'expropriation par le gouvernement, l'exploitation par les partenaires locaux, les contrôles des capitaux et du taux de change.
A cet indice, Daniel Altman a rajouté trois autres facteurs «qui auront une incidence sur la réussite ultime d’un investissement étranger», estime-t-il : la croissance de la valeur d’un actif, la conservation de cette valeur alors que l’actif est détenu et la facilité de rapatrier le produit de la vente de l’actif. «Chacun de ces facteurs nécessite un autre type d'évaluation. Il ne suffit pas de se préoccuper uniquement des éléments de l’Indice de rentabilité de référence», explique l’auteur.
Le Maroc seul pays classé au Maghreb
A 1.02, l’indice du Maroc est légèrement inférieur à celui de l'an dernier (1.03). Et sur tous les autres facteurs, le royaume a soit régressé, soit stagné. Classé premier cette année, le Botswana est le pays où les investisseurs auront le plus intérêt à investir. Il est directement suivi par Hong Kong, Taiwan, le Qatar et Singapour.
Quant au Maghreb, le Maroc est le seul pays classé. La Tunisie qui y figurait l’an dernier est sortie du BPI, car sa «dette souveraine n’est plus notée par Standard & Poor’s», souligne Altman. Au niveau de la zone MENA, l’Arabie Saoudite arrive dernière, au 58ème rang. C'est le Qatar qui arrive en tête, suivi par le sultanat d'Oman.
Cette nouvelle étude montre encore le potentiel qu’offre le Maroc aux investisseurs du monde entier et rejoint un peu le classement 2013 de la revue spécialisée du Financial Times. Sauf que le royaume y était présenté comme le 2ème pays le plus attractif pour les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique. Après avoir enregistré 3,5 milliards d’IDE l’an dernier, le gouvernement affichait un certain optimisme pour 2014. Et au premier trimestre déjà, les données de l’Office des changes révélaient la stabilité des flux de ces investissements.