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Grand Angle

Réouverture des frontières maroco-algériennes : les trois conditions d’Alger

Dimanche 21 avril à Rabat, le ministre de l’Intérieur algérien, Dahou ould Kablia, soutenait qu’ «il n'y a pas de conditions préalables» à la réouverture des frontières entres les deux pays, «mais il faut un environnement propice». Quelques jours après ces déclarations, Alger pose trois conditions à la réalisation d’une telle perspective. 

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Poste douanier à la frontière entre l'Algérie et le Maroc /DR
Temps de lecture: 2'

La réouverture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc s’embourbe davantage dans le tunnel de la confusion. Jeudi, le ministre des Affaires étrangères, Saâdeddine El Othmani déclarait, dans un entretien accordé à la chaîne britannique BBC, qu’il ignorait les conditions des autorités algériennes pour la réalisation de cet objectif. Le lendemain c’est sur le site d’actualité TSA qu’un «haut diplomate», bien entendu sous couvert de l’anonymat, comme c’est de coutume dans ce genre de circonstance, de répliquer aux propos du  PJDiste, énonçant les conditions, au nombre de trois, que son pays attend de Rabat avant tout retour à la normal d’avant août 1994. «Nos amis marocains savent pertinemment qu'il existe trois questions principales qui joueront en faveur ou en défaveur de cette réouverture et que la balle est dans leur camp», souligne ce responsable que tout indique qu’il s’agit du porte-parole des Affaires étrangères, Amr Belani.

«Chaque pays défend la position qui est la sienne sur la question du Sahara»

Dans le détail, le diplomate cite «l’arrêt de la campagne médiatique de dénigrement et l'attitude agressive vis-à-vis de l’Algérie ; une coopération réelle, concrète et efficiente contre l'agression que subit notre pays en matière d'infiltration massive de drogues». Lors de la réunion, le 9 avril à Alger, du Groupe 5+5 des ministres de l'Intérieur, Mohand Laenser a déclaré que «si le trafic de drogue est la cause qui justifie la fermeture des frontières, alors les frontières ne s’ouvriront jamais car il n’y a pas un seul pays au monde qui a réussi à éradiquer le trafic».

Quant au Sahara, l’interlocuteur «anonyme» du TSA, martèle que «les Marocains doivent définitivement admettre que l’Algérie a une position constante sur la question du Sahara occidental, cesser les amalgames en vue d'une bilatéralisation impossible de cette question et cesser de vouloir changer les règles de l'entente convenue entre les deux pays. Cette entente est claire : chaque pays défend la position qui est la sienne sur la question du Sahara occidental, tout en laissant le soin à l'ONU d'assumer les responsabilités qui sont les siennes».

Et de conclure que  «toute autre démarche qui s’éloigne ou qui contrarie ces trois paramètres ne fera que polluer inutilement l’atmosphère, en rendant plus problématique un environnement que nous voulons propice à la normalisation complète de nos relations avec ce pays voisin et à la relance de l’intégration régionale». Voilà qui a le mérite d'être clair.

non
Auteur : mala1
Date : le 28 avril 2013 à 22h03
trois conditions c une blague
que les frontières restent fermées
comme d'ab
Auteur : sakki
Date : le 28 avril 2013 à 21h39
le vrai visage de notre, voisin est clair et démontrable par A+B
Rien que sa relation avec son ex colonisateur qui est la France , cette france tant haîs tant insultée par le dernier citoyen du fond du sahara Algérien , et ce même dirigeant Algérien qui demande à être soigné par son ancien colonisateur , sur son sol sachjant qu'il y a 2 mois ce même président et ses ministres insultaient la France en la traitant de Tyran , parce que la France refuse de reconnaitre les méfait de leur colonisation
SURTOUT quant un ancien Ministre UMP a fait un bras d'honneur , devant les caméras en réponse à leur demande , ce ex ministre Français a donné une analyse objective , disant que la colonisation a des popints positives comme la formations des cadres Algériens , la constructions des infra structures , etc.....
DONC concernant le Maroc , que les frontières restent fermées , au moins nous aurons moins de troubles chez nous , et moins de problèmes au sud du Maroc et s'il faut renvoyer la Maitresse Aminatou haîdar chez Med Abdelaziz
Qu'elle le reste à jamais !
Auteur : ithry69
Date : le 28 avril 2013 à 17h45
Le Maroc a tout intérêt à ce que cette maudite frontière demeure fermée. Ce pays terroriste nous veut du mal et ne changera jamais !
Qu'allons-nous gagner à vouloir l'ouvrir ? quelque touristes Algériens fauchés mais beaucoup de psychotropes, de terroristes polisariens, immigrés subsahariens, ...ect

Cette ouverture doit être décidé par référendum au Maroc.
quel intérêt
Auteur : lila978
Date : le 28 avril 2013 à 16h04
pourquoi parler d' ouverture de frontière , quant on sait que derrière celle ci y a ceux qui cherchent à nous mettre les battons dans les roues , en croyant qu ' ils vont réussir .
Que cette frontière reste fermée !
La Neutralité du Voisin de l'Est !
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 28 avril 2013 à 15h28
Conversation entre Abdelaziz Bouteflika et Henry Kissinger en 1975 : Quelques extraits révélés par wikileaks :

Kissinger : «Parlons du Sahara ! Vous devriez savoir que nous ne ferons pas de pression sur l’Espagne pour une solution particulière. En fait, nous essayons de dissuader le Roi (Hassan II), de marcher dedans». Et de rigoler : «Avez-vous entendu ce que Moynihan* a dit ? Il a dit que si les Russes prennent la relève au Sahara, il y aura aussitôt pénurie de sable (rires). Franchement, nous voulons rester en dehors de ce problème. Ce n’est pas héroïque de s’y engager». Bouteflika : «Si nous voulons aborder correctement le problème, nous sommes obligés de parler franchement. Ce problème du Sahara est un précédent dans le monde et c’est un problème important, y compris pour le Moyen-Orient».
«Pourquoi le Moyen- Orient ?», interroge Kissinger. Bouteflika : «S’il y a un accord entre l’Egypte, la Syrie, la Jordanie et Israël, pensez-vous, pour autant, que les autres arabes vont abandonner les Palestiniens ? C’est le même problème. Vous ne pouvez pas abandonner le peuple sahraoui comme vous ne pouvez pas le faire pour celui de la Namibie. Nous avons le Maroc et la Mauritanie réunis qui envisagent de le coloniser, alors qu’il y a décision de la Cour internationale de justice». «C’est ambigu !», tranche Kissinger.
«Non, la Cour a examiné le problème dans ses détails et a tranché pour une solutions pacifique», assène Bouteflika.
Kissinger : «Je ne sais ce que pourrait signifier l’autodétermination pour le Sahara. Je le comprends pour les Palestiniens, mais c’est un problème un peu différent ».
«La population du Qatar n’est pas plus importante», cite, en exemple, Bouteflika. «Mais, ils ont un Cheikh, un Etat indépendant», ironise Kissinger. «Mais il peuvent être indépendants quand même. Etes vous déjà allé à Dubaï ?», demande Bouteflika.
«Non, le service chargé de ma protection pense que mon accueil va être tellement enthousiaste qu’ils ne me relâcheront pas. (Rire)», rigole le secrétaire d’état.
«Je pense que ni les uns ni les autres -ceux qui vous encouragent ou ceux vous découragent d’y aller- n’ont raison de le faire. Mais, je vous assure que ce sont des pays qui valent la peine d’être vus».
Kissinger met fin à cette digression :
«Qu’est-ce qui va se passer au Sahara ?».
Bouteflika :
«Je voudrais savoir si vous proposez une solution parce que c’est important».
- «Quelle solution ?».
Bouteflika : «Il n’y en a qu’une de possible. C’est une question de principe. faut qu’il y ait référendum et l’Algérie en acceptera les résultats. Que les Sahraouis optent pour le Maroc, la Mauritanie, ou l’indépendance, il n’y aura aucun problème pour l’Algérie.» «Peut-on organiser le référendum pendant que les Marocains sont-là ?», lancera Kissinger. «Il faut seulement qu’il y ait des garanties. Il ne peut y avoir de référendum sous les baïonnettes et on ne peut l’organiser sous la coupe des Espagnols parce qu’ils sont partis», soulignera Bouteflika.
Kissinger : «Les Mauritaniens aussi sont là. Vont-ils le partager (le Sahara, Ndlr) entre eux, tous les deux ?». Bouteflika : «Peut-être, mais le problème est plus compliqué que ça et a plusieurs aspects. Un aspect politique, un aspect économique et un aspect ayant trait à la souveraineté.
Il est exclu que le Maroc suivra la CIJ ou l’ONU. L’un des juges m’a dit que c’est une question de survie pour la monarchie. Il me l’a dit à la Haye». La révélation de discussions entre Bouteflika et un juge de la Cour fait réagir le secrétaire d’Etat : «Citez-moi le nom d’une seule institution internationale que vous n’avez pas infiltrée ?». Bouteflika, du tac au tac, : «Il en est de même pour les Etats-Unis». Kissinger préfère revenir à son affirmation initiale :«Je le répète, nous n’avons aucun intérêt là-dedans ».
Le ministre algérien revient à la charge : «Parlons ouvertement, êtes vous derrière ce problème ?» ce qui, visiblement, agace Kissinger : «C’est plutôt vous qui êtes derrière !» Bouteflika s’explique : «Nous estimons que votre position est des plus importantes. Votre presse : Newsweek, The New York Times…, a été très objective dans son traitement de la question et nous estimons que les Etats-Unis pouvaient stopper la Marche verte. Ils étaient en mesure de la stopper ou de la favoriser ».
«Ce n’est pas vrai !», coupe Kissinger. Bouteflika persiste : « la France agit de manière grossière. Manque de délicatesse, de subtilité. Bourguiba, Senghor… qu’est-ce qui reste de son influence ? Bongo… aucune finesse, aucune imagination. Êtes-vous dans cette situation ? Mais il ya les sentiments, et nous sommes très affectés par ce que nous considérons que votre position est anti-algérienne. » Kissinger : «Nous n’avons pas de position contre l’Algérie. La seule question était de savoir ce que ça risquait de nous coûter. Pour empêcher la marche verte, devions-nous rompre complètement nos relations avec le Maroc, lui imposer un embargo ?». Bouteflika : «Vous pouviez le faire, vous pouviez lui couper l’aide économique et l’aide militaire. » Kissinger : «Mais, ça aurait pu ruiner nos relations avec le Maroc.» «Non, le roi du Maroc ne veut pas tomber dans les bras des Soviets», répond Bouteflika.
- «Mais, nous n’avons pas d’intérêts au Sahara».
- «Vous avez des intérêts en Espagne et au Maroc».
- «Et en Algérie !». – «Et vous favorisez l’un d’entre ces pays».
- «Je ne pense pas que nous favorisons un camp sur l’autre. Nous essayons juste de rester loin du conflit».
- «Votre rôle ne peut être marginal ou dépourvu d’intérêts parce que vous coopérez militairement avec le Maroc. Donc, vous ne pouvez rester neutre entre le Maroc et l’Algérie. Je comprends plutôt que vous n’êtes pas neutre ou que, du moins, vous favorisez le Maroc». Kissinger prend alors son interprète à témoin : «Tu traduis comment ? le ministre se plaint de quoi ?
En quoi nous n’avons pas favorisé l’Algérie ? pour pouvoir nous aligner sur sa position, il faudrait renier complètement la nôtre». «Peut-être qu’il serait plus simple de prendre le principe d’autodétermination comme point de départ.
Maintenant, nous avons affaire à un voisin qui a des frontières mobiles… avec la Mauritanie, avec le Niger et avec l’Algérie. Des frontières mobiles.
Après dix ans, nous venons d’accepter la Mauritanie dans la région. Si le Maroc occupe ce pays avec un minimum de légalité, cela constituera un précédent grave. Et si, dans la région, il y avait un tel précédent de violation des frontières, il y aura inévitablement risque de conflit. Il n’est pas trop tard pour que vous aidiez à trouver une solution. Il faut un maximum de garanties pour l’organisation du référendum des Nations unies et l’Algérie acceptera le résultat. Ni la CIJ, ni l’ONU ne reconnaissent des droits au Maroc ou à la Mauritanie». Kissinger se montre, enfin, un peu conciliant : «Laissez-moi réfléchir et je vous contacterai par le biais de notre ambassadeur… A propos, quand allez-vous nous désigner un ambassadeur à Washington ?».
Bouteflika : «Effectivement, votre remarque est pertinente. Nous allons désigner quelqu’un au début de l’année. En fait, il est dans notre intérêt de choisir quelqu’un qui a le profil approprié. Et je vais régler le problème très rapidement». Kissinger rassure : «Je pourrais être plus utile s’il y a quelqu’un à Washington».
- «Je vais trouver quelqu’un qui a l’envergure suffisante pour ce poste».
- «Il sera bien reçu à Washington».
- «C’est en bonne voie, nous y réfléchissons, Dr Kissinger.» L’algérien se montre encore plus conciliant : «Nous avons tissé de merveilleuses relations basées sur la coopération. Dans le domaine économique, elles sont formidables et nous ne l’oublierons jamais. Au plan politique, nous pourrions ne plus nous plaindre de la situation au Moyen-Orient».
- «Non, vous êtes très coopératifs», réplique Kissinger. Bouteflika pousse alors l’offre algérienne un peu plus loin. «Si vous avez un problème avec Cuba, le Vietnam ou le Cambodge, nous vous aiderons avec plaisir.
Discrètement…» Kissinger apprécie. «Nos hommes aux Nations unies ne comprennent souvent pas nos rapports, mais je reconnais que nous entretenons des relations très positives que j’apprécie beaucoup». Bouteflika insiste :
«Nous sommes de vrais amis. Nous n’avons rien à cacher et nous ne manœuvrons pas. Rien que ce geste, de s’attabler avec vous, comme votre convive, l’indique bel et bien.» «Exactement, laissez moi examiner la question du référendum, surtout s’il ne requiert pas un retrait avant le scrutin», promet Kissinger. «Le retrait n’est pas une condition mais il faut aussi s’assurer qu’il y ait des garanties solides pour que le peuple sahraoui puisse décider librement. Vous savez qu’il pourrait y avoir des assassinats. Nous ne voulons laisser subsister aucun problème. Génocide…».
-«Au Sahara ?», demande Kissinger.
-«Affirmatif ! J’en suis certain. C’est un problème d’intérêts. Je ne comprends pas pourquoi les Mauritaniens veulent des frontières comme ça, tout comme je ne comprends pas pourquoi l’Algérie effraye autant.»
- «Nous n’avons pas joué un rôle très actif parce que nous avons assez de problèmes pour nous aventurer sur un autre front. Mais, je vais l’examiner, je vais m’y pencher».
- «J’ai l’impression que vous ne voulez pas d’un nouvel Etat dans la région».
- «S’il se développe, nous l’accepterons, comme nous l’avons déjà fait pour la Guinée Bissau ou le Cap Vert», promet Kissinger.
- «Il recèle d’immenses richesses et dans 10 à 12 ans, il deviendra le Kuwait de la région», affirme l’Algérien.
- «Mais, nous ne nous y opposons pas. Nous n’avons pas un intérêt particulier».
- «Il est important que l’équilibre de la région soit maintenu. Je ne pense pas que vos intérêts s’accommodent du désordre».
- «Je suis d’accord avec vous», certifie le secrétaire d’Etat.
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