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Grand Angle

Crise : Et si le Maroc empruntait de l'argent aux MRE ?

Le Banque africaine de développement propose dans une note économique d'aider les pays qui bénéficient d'une vaste diaspora à émettre des obligations qui lui soient spécifiquement dédiées. Dans une situation budgétaire délicate, le Maroc pourrait-il profiter de l'exemple offert, en la matière, par Israël et l'Inde ?

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Vendredi 5 avril, seront closes les candidatures au concours «Tremplin Maroc 2013» dédié aux jeunes entrepreneurs Marocains, notamment, résident l’étranger. L’association Maroc Entrepreneurs propose d’offrir aide et soutien non financiers à ceux dont les projets d’investissement au Maroc sont les plus pertinents. Les tentatives pour transformer l’épargne dormante des MRE en investissements sont nombreuses, rarement très concluantes, mais il existe peut être, pour le Maroc, une troisième voie : celle des émissions d’obligations spécifiquement ciblées sur sa diaspora. La proposition est lancée, à l’échelle de l’Afrique, par la Banque Africaine de Développement (BAD). Dans la note économique «Les emprunts obligataires de la diaspora : quelques leçons pour les pays africains», publiée le 12 mars, et relayé par les Echos, aujourd’hui, mardi 26 mars, elle explique les opportunités offertes par les «Diaspora Bonds».

«En 2005, seuls 7,7% des transferts étaient investis et la proportion de MRE qui a investi au Maroc a même tendance à baisser. En 2005, 53% d’entre eux l'ont fait, contre 70% en 1998», révèle Bachir Hamdouch, professeur à l’INSEA-Université Mohammed V, à Rabat, et auteur de deux études sur les investissements des Marocains Résidant à l’Etranger (MRE), en 1998 et 2005. Des investissements faibles, alors que 20,9% des transferts de fonds des MRE sont épargnés dans les banques marocaines. De l’argent qui dort, bien utile, certes, pour les réserves de changes marocaines, mais improductif.

Epargne dormante

Vouloir pousser les MRE à transformer leur épargne en investissement reste une gageure. Le ministère des MRE, l’association Migration et Développement, le programme FACE s’y sont attelés mais «il faut garder à l’esprit que ce sont avant tout des migrants et des gens comme tout le monde : ils ne sont pas nés investisseurs», souligne Bachir Hamdouch. L’émission d’obligation par l’Etat marocain à destination de sa diaspora aurait l’avantage de rendre cette épargne dormante utile pour le pays et rémunérée pour les MRE.

Le Banque africaine de développement s’appuie sur les expériences de l’Inde, d’Israël et de l’Ethiopie pour envisager d’étendre cette possibilité à d’autres pays. De 1983 à 2003, les “diaspora bonds” ont représenté 20 à 35 % de la dette extérieure israélienne. «Les obligations de la diaspora sont émises par le pays en direction de sa propre diaspora, en vue de puiser dans ses actifs dans le pays de destination, comme une alternative à l'emprunt sur le marché international des capitaux, les institutions financières multilatérales ou bilatérales des gouvernements», explique le rapport de la BAD. Dans une certaine mesure, ces émissions obligataires peuvent aider le pays à protéger sa souveraineté économique.

Souveraineté protégée

Pour le Maroc, cette protection est un véritable enjeu. La ligne de crédit offerte par le FMI au Maroc, le 3 août 2012, est ainsi conditionnée à des réformes économiques et la réduction du déficit budgétaire. De la même façon l’aide publique au développement de l’Union européenne au Maroc, par exemple, ne se fait pas sans contrepartie. «Nous demandons à nos partenaires, qui reçoivent tant de nous par ailleurs, de nous aider pour contrer cette immigration irrégulière que l'on ne peut plus accepter», a notamment expliqué, Eneko Landaburu, chef de la Délégation de l’UE au Maroc.

Le Maroc offre également un terrain favorable à l’émission de ce type d’obligation parce qu’il offre la stabilité économique et politique nécessaire pour rassurer à sa diaspora. «La confiance est probablement le facteur clé dans l'émission d'obligations dédiées à la diaspora en Afrique. La bonne gouvernance, la transparence et la stabilité politique sont les bases du succès. [...] C'est pourquoi des pays comme le Maroc ont connu beaucoup de succès dans la mobilisation des ressources des migrants», explique le rapport de la BAD.

Du marketing

Le pays a été l'un des premiers, en Afrique, à s’intéresser véritablement à ses migrants. Le royaume est l’un des premiers à avoir supporté l’installation de ses banques nationales dans les pays d’accueil pour récolter les transferts. Aujourd’hui ce réseau bancaire exceptionnel en Europe est une force pour mettre en œuvre des émissions obligataires. «La titrisation des transferts de fonds est particulièrement adaptée pour les pays d’Afrique du nord où les transferts s’effectuent habituellement par banque, note le rapport de la BAD. De plus, les banques nord africaines ont des filiales en Europe où sont installés les migrants.»

Si les «diaspora bonds» présentent des avantages et sont particulièrement adaptés pour un pays comme le Maroc, ils ne sont pas pour autant la solution parfaite. Ils ne seront jamais pour le Maroc que des obligations, comme il en émet régulièrement, associé à une approche marketing particulière. Les émissions d’obligations étaient déjà accessibles aux MRE comme à n’importe quel investisseur étranger. Il s’agirait seulement, pour les «diaspora bonds» de développer une stratégie marketing à destination des MRE en particulier pour les cibler plus particulièrement en tirant sur la fibre patriotique.

tayron 91
Auteur : berhoc
Date : le 27 mars 2013 à 18h26
Tantôt c'est le tourisme tantôt ce sont les transferts ! Je suis les 3 secteurs tourisme, transferts MRE et phosphate depuis plus d'une 10aine d'année et c'est toujours l'un qui dépasse de peu les autres, à tour de rôle , tu peux vérifier !

Je t'encourage à vendre tes biens au Maroc car même si tu les gardes il y aura toujours ce conflit interne dans ta tête, la vente c'est la meilleure solution crois moi !
Dernière modification le 27/03/2013 18:27
coleredu59
Auteur : berhoc
Date : le 27 mars 2013 à 18h20
Ce sont les marocains du Maroc qui sont les principaux acteurs de leur économie et vos transferts viennent par la suite ! Votre but est de démontrer que nous vivions au Maroc grâce à vous ! Les statistiques démentent vos dires !
L'agriculture et l'industrie sont à 50 % du PIB et puis les services à 50 % ! Les 9 % des transferts sont répartis dans ces 3 secteurs !

On n'est pas des concurrents on est tous des marocains et ne te fatigue pas à prouver votre valeur, elle est déjà là !

Arrêtons nos obstinations,
Dernière modification le 27/03/2013 18:32
et une couche de plus.....
Auteur : Daït Aoua
Date : le 27 mars 2013 à 18h07
@ tayron.......

Fais-le et tais-toi mais qu'il se taise definitivement alors on te croira.......le Mr pleins aux as..... !!!!!!!!
berhoc
Auteur : coleredu59
Date : le 27 mars 2013 à 17h40
entres nous, penses tu vraiment que la plus grande partie
de votre économie est assurée par 36 million d'ici ?
a part le phosphate et les agrumes, qu'avons nous au maroc ? rien ..CITE MOI UNE SEULE ENTREPRISE MAROCAINE QUI FERAIT LA FIERTE DU PAYS A PART LE SECTEUR DU TOURISME et celui de l'agriculture et encore. je ne suis pas sûr ?
QUEL EST LE PIB DU MAROC , celui du tourisme et agriculture et fait la difference avec celui des tranferst rme .
quelle est la dette du maroc ?
impute les 9 pour cent de ce que represente ces tranferts et tu verra l'impact sur la croissance du maroc !
laissons de côté les entreprises etrangères qui grace a eux viennent booster notre economie et ameliorer le pouvoir d achat pour certains et non pas pour les 36 millions d ici.je ne suis pas dsk mais j essaie de comprendre le mecanisme d un système économique difficile a comprendre pour 90 pour cent des habitants de cette planète.
il faut que tu saches que ce que nous envoyons est du réelle et non pas virtuel !
une bonne garantie pour le maroc auprès de ces crediteurs



@berhoc
Auteur : tayron 91
Date : le 27 mars 2013 à 17h33
Je ne suis pas d'accord avec toi berhoc .Les devises des mre dépassent le phosphate et le tourisme en plus et on y compte les mre. En plus les devises des mre achètent la paix social car la plupart envoient de l'argent au bled pour aider un proche sans compter les taxes d'habitations, l'électricité ,l'eau et la rénovation et l'entretien de ses maisons qui restent vide (peinture,ravalement,plomberie etc) en faisant travailler des artisans locaux . Quand mes parents ne seront plus de ce monde je vendrais ces maisons car trop de problèmes et aucune rentabilité .Mon père a reçu une taxe d'habitation a 10000 EUROS et je vous jure que c'est vrai . Il est partie se plaindre aux impôts et leur demander de rectifier leur erreur ils ont refuser et l'on foutue dehors .Je suis partie a l'ambassade du Maroc et j'ai pue parler avec l'Ambassadeur de l'époque qui était chleuh(2006) car j'avais écrit un courrier cinglant et de haine et il a put m'aider . Mon père fut reçu ensuite aux impôts de la région limite avec un tapis rouge et ils ont enfin corriger leur erreurs. C'est triste mais c'est comme ça et cela ne fera qu'empirer avec les prochaines génération car le Maroc ne s'est jamais adapter a ses mre .
Dernière modification le 27/03/2013 17:50
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