C’est un édito digne d’un journal de l’extrême droite. Et pourtant il est signé Al Massae. Intitulé «Ach Dak tamchi l’Sine», signifiant littéralement «Qu’est qui t’as poussé à aller en Chine», une expression empruntée à l’humoriste marocain Hassan El Fad, (qui s’est lui-même inspiré de la célèbre chanson de Hamid Zaher), le billet se concentre sur la Chine et les Chinois. L’auteur leur attribue, d’abord, la contrefaçon sous toutes ses formes comme s'il s'agissait de leur principale marque de fabrique, avant de décrire le «phénomène» de péril jaune pour le Maroc et le reste du monde.
«Le péril jaune que la Chine populaire veut étendre aux (ndlr : autres) populations est, à mon avis, encore plus fatal que le péril américain qui consiste lu ià mondialiser la culture du fast-food et la nouvelle colonisation …», écrit l’éditorialiste avant d’ajouter : «Y a-t-il un Chinois qui a ouvert, à Derb Omar (quartier de Casablanca) ou autres un club de karaté, de judo ou encore un institut de musique chinoise ?».
Peut-être que l’auteur a oublié que le karaté, le judo, tout comme les sabres de samouraï auxquels il fait référence par la suite proviennent du Japon et non de Chine …Décidément, la version de Hassan El Fad est mille fois meilleure.