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Grand Angle

Intervention armée au Mali : Le Maroc se laissera-t-il convaincre?

Pour ou contre une intervention armée au Nord-Mali ? Le Maroc avait répondu «contre» une première fois,  en août, mais les Etats Unis et la France affutent leurs arguments. Dans le cadre de deux rencontres officielles, ils devraient tenter de convaincre le Maroc de soutenir officiellement cette intervention.

Publié
/Magarehbia/flickr
Temps de lecture: 3'

Le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Youssef El Amrani, rencontrera, le 11 décembre, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, à Washington, selon le Moroccan American Center for Policy. Le lendemain Mohamed VI rencontrera, à Rabat, François Hollande, le président français, selon un communiqué de l’Elysée. Au coeur des deux discussions : le Mali. «La communauté internationale considère à l’unanimité que Bamako doit retrouver sa souveraineté sur le Nord-Mali», souligne Mohamed Darif, politologue marocain, mais il y a les partisans d’une intervention militaire, la France et les Etats Unis, en première ligne, et ceux qui veulent privilégier le dialogue. La position du Maroc, puissance régionale, compte : elle participera à faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.

«Le Maroc, bien sûr, au début était plutôt pour et il a même voulu participer de manière directe aux débats», explique Mohamed Darif. Le 2 août, toutefois, il se prononce officiellement contre une intervention armée. Le gouvernement marocain «s’oppose à une intervention militaire» au Mali, a clairement déclaré le ministre des Affaires Etrangères, Saâdeddine El Othmani, estimant qu’une «solution politique» à la crise malienne était «encore envisageable».

Position marocaine floue

Lors de la réunion d’Abuja, le 11 novembre, où s’est décidée la réunion d’une force militaire africaine de 3300 hommes pour repousser les forces d’Ensar Dine, le Maroc était représenté par le n°2 de la diplomatie marocaine, Youssef Amrani. Les pays de la CEDEAO avaient alors invité le Maroc à participer activement à cette force.

Aucune réponse ne leur a été donnée et dans le communiqué de l’Elysée, qui a suivi la discussion téléphonique entre Mohamed VI et François Hollande, le flou persiste sur la position marocaine. «Ils ont constaté la convergence de leurs vues sur la crise au Sahel et les solutions à mettre en œuvre pour lutter contre le terrorisme en soutenant les initiatives africaines pour préserver l'intégrité territoriale du Mali», annonce le communiqué. François Hollande est-il parvenu à convaincre Mohamed VI ?

Des Polisariens avec Ensar Dine

Aucune annonce n’a été faite, depuis, par le Maroc, mais «il veut mettre un terme à cette situation, surtout avec les interférences entre les terroristes et les mouvements séparatistes», explique Mohamed Darif. Le 21 octobre, l’AFP a révélé que des centaines de combattants étrangers partaient en renfort des troupes d’Ensar Dine. RFI a fait également part de la présence, à Gao, d’islamistes étrangers «venus en renfort, des Tunisiens, des Egyptiens, mais également des combattants en provenance du territoire revendiqué par le Polisario, mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie». Le Maroc a donc tout intérêt à ce que ces connexions prennent fin au plus vite, au risque de voir, dans le cas contraire, se renforcer le Polisario.

«Le Maroc appartient au grand Maghreb, il ne peut pas prendre de décision sans coordination avec les principaux pays concernés : l’Algérie et la Mauritanie, or ils s’opposent à une intervention militaire», tempère Mohamed Darif. «L'Algérie était pour le dialogue, elle a déployé des efforts en ce sens avec plusieurs pays [...] et ces efforts ont donné leurs fruits en faisant de la solution politique la principale solution», s’est félicité, le ministre algérien des affaires étrangères, Mourad Medelci, dimanche 25 novembre, en marge d’une entrevue avec son homologue turc à Alger. «L’Algérie a aussi réussi à faire changer d’avis le président Mauritanien. Il est aujourd’hui contre une intervention militaire», ajoute le politologue.

Négociations

Malgré l’opposition de la Mauritanie et de l’Algérie, de la mise en garde, mercredi 28 novembre, de Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, contre les conséquences d’une intervention militaire, en dépit du fait qu’aucune intervention africaine ne pourra avoir lieu, techniquement, avant un an, la France ne baisse pas les bras. «En concertation avec tous ses partenaires, [elle] entend proposer une nouvelle résolution pour répondre à la demande des autorités maliennes (d’une action militaire)», a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot, lors d’un point de presse régulier, rapporte, aujourd’hui, l’agence de presse Xinhua. Parions que Mohamed VI saura négocier son soutien à cette nouvelle résolution.

tirez vous les cheveux
Auteur : ma2560
Date : le 02 décembre 2012 à 19h41
quand la politique se fait ailleurs,les politicards acquiesent ou se la ferment un point c'est tout:ca se fait aux nations unies,l'otan,et divers lobbys et les peuplesdecouvrent, constatent et acceptent malgré eux les decisions prises dans ces spheres fermées au commun des mortels;on reagit et on commente en voulant qu'il en soit autrement mais jusqu'a nouvel ordre c'est comme ça
Dernière modification le 02/12/2012 19:43
....
Auteur : cheikhManba
Date : le 02 décembre 2012 à 19h08
Le cs à donné sont accord à une intervention armé ! Si l'algérie été la puissance régional comme tu le dis alors explique moi pourquoi le Maroc joue un rôle clé dans se dossier ! L'algérie à tout fait pour que le Maroc soit exclu du dossier et dommage pour vous ! Ont exclu pas le Maroc si facilement ! Vous n'avez aucun poid régional !
Cheikhmanba délires pas tout haut quand même!
Auteur : Melkafr
Date : le 02 décembre 2012 à 14h05
D'abord, le maroc a été convié a la reunion de la CEDEO du 11/11 tout comme l'ont ete les autres pays du sahel et du magreb ( Algerie, Lybie,Mauritannie,Maroc, Tchad et Tunisie) de façon à apporter leur soutien à la composition d'une force d'intervention éventuellle au Mali, faut-il encore quelle soit avalisée par le CS.
En plus de la simple sollicitude comme les autres pays de la région, j'en conviens que la particularité du maroc et double:
D'une part, il est sollicité en tant que membre non permament du CS representant l'afrique , donc en soutien éventuelle à l'option militaire préconnisée par la France et appuyés par ses beni-oui-oui de service.
Et d'autre part, c'est l'un des pays quI ne rechigne pas à participer pour peu qu'il y a un Dirham à gagner (N'a t'il pas proposé son soutien à l'action militaire preconisée par la France au mali moyennant l'effacement de sa dette militaire!)
J'espere de tout coeur que le Maroc retrouve la sagesse de son voisin, mais aussi de l'ensemble de la communauté internationale hormi la france, de tenter l'ultime tentative à la réconciliation des maliens d'abord ( maliens,Ansar edinne, MNLA) par la négocialtion et s'attaquer ensuite et avec force pour l'éradication des terroristes ( Aqmi, El Kaida, Manjoa) afin d'éviter ainsi l'embrasement de la région du sahel avec son implication jusqu'au Maroc et ses frontières sud.

Souvenez vous, de l'attitude du maroc qui a prit le porte voix de la France et consorts face à la réticense de l'algerie a propos del'intervention en Libye?
Le Maroc a certe gagné quelques Kopeck pour son soutien mais à quel prix?
- Au moins 50.000 lybiens morts
- Un pays proche de la guerre civile
- Un arsenal d'armes sophistiqués éparpillé sur le Sahel et dans tout le magreb y compris le Maroc, qui se retournera probablement un jour ou l'autre contre cela meme qui ont soutenu l'intervention en lybie.
- Et enfin le pire précisement le probleme du Mali actuel qui est la conséquence directe de la guerre de libye.

La Solution militaire n'aura qu'un effet à très court terme
Auteur : Hamza
Date : le 02 décembre 2012 à 12h35
La " solution" militaire n'aura qu'un effet à très court terme.

Les forces en présence dans ce conflit sont chacune soutenues par des puissances différentes qui ont des intérêts divergents.

Une attaque armée CEDEAO soutenue par les militaires occidentaux n'aura qu un effet à très court terme: le replit des groupes armées, qui ensuite reprendront le terrain par des actions de guerrilla et de harcélement des positions CEDEAO+ occidentaux. Ces forces de reconquête ( surtout les occidentaux ) ne proposent aucune vision à long terme , ni ne propose aucun soutient militaire et financier solide et à long terme. Au contraire ce type de solution a choué partout dans le monde , et les américains sont toujours revenus a des solutions négociés et politique car les guerres sont extrêmement couteuses et risquées.

Le Maroc doit se concentrer sur son sahara et ses frontières propres et ne mener des actions que dans le cadre de l'ONU avec des ressources limités à la mesure de ses moyens ( des moyens qui doivent srvir à moderniser son armée).
François Hollande veut mener une guerre idéologique, et ça lui fait oublier la nouvelle réalité et la complexité des conflits de la région: des bourbiers dangereux et des gouffres financiers
La Solution militaire n'aura qu'un effet à très court terme
Auteur : Hamza
Date : le 02 décembre 2012 à 12h35
La " solution" militaire n'aura qu'un effet à très court terme.

Les forces en présence dans ce conflit sont chacune soutenues par des puissances différentes qui ont des intérêts divergents.

Une attaque armée CEDEAO soutenue par les militaires occidentaux n'aura qu un effet à très court terme: le replit des groupes armées, qui ensuite reprendront le terrain par des actions de guerrilla et de harcélement des positions CEDEAO+ occidentaux. Ces forces de reconquête ( surtout les occidentaux ) ne proposent aucune vision à long terme , ni ne propose aucun soutient militaire et financier solide et à long terme. Au contraire ce type de solution a choué partout dans le monde , et les américains sont toujours revenus a des solutions négociés et politique car les guerres sont extrêmement couteuses et risquées.

Le Maroc doit se concentrer sur son sahara et ses frontières propres et ne mener des actions que dans le cadre de l'ONU avec des ressources limités à la mesure de ses moyens ( des moyens qui doivent srvir à moderniser son armée).
François Hollande veut mener une guerre idéologique, et ça lui fait oublier la nouvelle réalité et la complexité des conflits de la région: des bourbiers dangereux et des gouffres financiers
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