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Grand Angle

Le Maroc s’oppose à une intervention militaire au Mali

Dans une déclaration faite jeudi matin, le ministre marocain des Affaires Etrangères, M Saâdeddine Al-Othmani, a fait savoir que Rabat s’opposait à toutes formes d’intervention militaire au Mali. Partagée par Alger, cette prise de position va à l'encontre de celle défendue par les membres de la CEDEAO qui exhortent pour leur part l’ONU à approuver le déploiement d’une force de paix africaine dans le nord du pays. Explications.

Publié
Rabat -- Le ministre des Affaires Etrangères, M. Saâdeddine El Othmani, a déclaré que le Maroc s'opposait à une intervention militaire au Mali
Temps de lecture: 2'

Le gouvernement marocain «s’oppose à une intervention militaire» au Mali, a déclaré aujourd’hui le ministre des Affaires Etrangères, Saâdeddine Al-Othmani, estimant qu’une «solution politique» à la crise malienne était «encore envisageable», rapporte le site abc.es.

Pour rappel, le Mali est en proie à une crise majeure qui a éclaté le 21 mars dernier lorsqu’un contingent de militaires a décidé de s’emparer du pouvoir en raison de «l'incapacité du gouvernement à donner aux forces armées les moyens nécessaires de défendre l'intégrité [du] territoire national». Il est vrai que depuis plusieurs mois, le nord du pays, sous la férule de rebelles touaregs et de milices salafistes de l’Ançar Dine, échappait totalement au contrôle du pouvoir en place à Bamako. Une donne que le coup d’Etat militaire de mars dernier n’a en rien changé, le gouvernement actuel ayant toujours du mal à imposer son autorité face à des milices nordistes nombreuses, qui bénéficient de surcroît d'un important matériel militaire récupéré suite à la chute de Kadhafi en 2011.

Al-Othmani «salue les efforts de la CEDEAO»

A l’instar de la plupart des pays de la région, le Maroc, qui avait dans un premier temps condamné ce coup d’Etat, a fini, les mois passant, par reconnaitre la légitimité des nouveaux dirigeants maliens. Début juillet, Rabat accueillait d’ailleurs le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra.

Outre l'aide humanitaire qu'il fournit, le Maroc a également soutenu dès le départ les efforts de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) visant à trouver une issue pacifique à la crise malienne, sans intervention étrangère. A cet effet, Othmani a «salué» aujourd’hui «les efforts de la CEDEAO» qui a prolongé hier de dix jours le délai accordé aux autorités maliennes pour qu’elles forment d’un gouvernement d’union nationale. Celui-ci expirait aujourd’hui.

Alger s’oppose elle aussi à une intervention militaire

Le ministre a en outre appelé la communauté internationale à prendre plus au sérieux la situation d’instabilité au Mali, déplorant  en ce sens le fait que cette dernière n’ait pas «pris au sérieux les multiples avertissements lancés par Rabat» durant l’année vis-à-vis de l’influence croissante de groupes terroristes dans la région du Sahel. Pour le ministre, la stabilité du Maghreb est liée à celle du Sahel, ce qui rend la coopération avec les Etats voisins impérative.

Parmi les voisins du Maroc justement, l’Algérie s’oppose elle aussi catégoriquement à une intervention militaire visant à rétablir l’unité territoriale du Mali, alors que les membres de la CEDEAO exhortent pour leur part le Conseil de Sécurité de l’ONU à approuver le déploiement d’une force de paix africaine dans le nord du pays.

Othmani a également souligné l’intérêt prioritaire que le Maroc portait pour l’Afrique subsaharienne, rappelant toutefois que le retour éventuel du royaume au sein de l’Union Africaine (abandonnée en 1984) n’était envisageable qu’à partir du moment où la «république fictive qui n’existe pas sur les cartes» (NDLR République Arabe Sahraouie Démocratique autoproclamée) , en serait expulsée.

La girouette marocaine et sa "real politik"
Auteur : pioto
Date : le 03 août 2012 à 20h33

A quoi est du cette volte face, alors que les medias officiels et officieux fourbes marocains n'ont cesser de pousser au pourrissement et accuser l'Algérie de chercher la division du Mali et monter des scénarios machiavéliques de collusion entre l'Algerie-Ançar dined'un coté,polisario-mujao de l'autre... et voilà un revirement de 180° !Quand quoi il faut jamais faire confiance au maghsen et leur roitelet "cherifien".
A moins que c'est un réveil tardif,et ils se sont ravisés qu'ils n'ont obtenu walou des libyens malgré tout le mal qu'ils se sont donner dans leur propagande anti-algérienne !
ministre de quel pays ce othmani
Auteur : virtua1
Date : le 03 août 2012 à 17h53
Quand on fait des cadeaux aux ennemis de son pays on est en droit de nous demander si c'est notre ministre des AE à nous ou bien celui de Bouteflika.
des amis qui nous veulent du mal
Auteur : sarafansud
Date : le 03 août 2012 à 17h49
la déclaration de mr othmani est tres sage.malheureusement elle fait le jeu et le bonheur des généraux algériens. des amis qui ne nous veulent pas que du bien.
l'effondrement de l'ex URSS. l'abandon de l'aide au polisario par kadafi (grace a feu hassan2).les dirigeants algériens se sont trouvés pieds et mains liés avec le polisario.ils veullent bien s'en défaire mais ne peuvent point.a cause de la parole donnée.d'autant plus que les camps de tindoufs sont devenus une plaque tournante de
trafic de toutes sortes.
si une guerre éclate au nord mali.elle ne ferait qu'augmenter ce trafic au grand bénéfice du polisario.
et des armes pouraient prendre les chemins de la kabylie.
chose que redoute l'etat FLN.
ceux qui ont fait main baisse sur le pétrole et le gaz algérien( au détriment du peuple algérien) ne dorment pas tanquiles.
alors mr othmani vient de leur faire un cadeau inéspéré.
sera t-il récompensé? l'avenir nous le dira.mais moi j'en doute fort.car je sais comment par le passé l'etat fln a
remercié les marocains.
souvenez vous de 1974.
Dernière modification le 03/08/2012 18:49
Nul Othmani
Auteur : virtua1
Date : le 03 août 2012 à 16h57
et il le confirme encore une fois dans cette affaire.Si un conflit armé éclate aux fesses de l'algérie et qu'elle y soit mêlée c'est tout dans notre intérêt.Cet état voyou n'est jamais tranquille que lorsque le sang coule chez lui.
Othmani agit contre l’intérêt de notre pays en contrariant la volonté de nos amis Français favorables à une intervention militaire.Il n'a pas retenu la leçon que les algériens au pouvoir ne sont pas prêts de changer d'avis et de nous laisser tranquilles.Faire les yeux doux à ce régime hostile n'a jamais eu d'échos.
L'Etat FLN est derrière cette crise
Auteur : Danouni
Date : le 02 août 2012 à 20h54
Il ne faut JAMAIS faire confiance à l’État FLN.

Les Marocains le savent depuis longtemps. Les Maliens vont maintenant le découvrir.

L’État FLN dit une chose en public et fait le contraire par derrière.

Plusieurs articles sur le Net disent bien qu'il est dans l'Intérêt de l’État FLN de soutenir un état autonome frontalier dans le Nord Mali.

En clair, l’État FLN tente de reproduire dans le Nord Mali, ce qu'il tente de faire depuis 35 ans avec le Polisario.

D'abord pour calmer les demandes indépendantistes des Touaregs devenus algériens du fait de la colonisation.

Ensuite pour Mettre la main sur les ressources dans le désert du Nord Mali et contrôler cette région.

D'un point de vue historique, contrairement au Maroc, l'Algérie n'a jamais eu de lien avec le Mali.

Le Maroc doit isoler des négociations l’État FLN ou neutraliser les visées impérialistes de cet État Voyou.

L'Etat FLN a hérité l'esprit Hégémonique de ses anciens colonisateurs qui lui ont offert des frontières indûment volées aux autres états et qu'il n'a jamais voulu restituer.
Bravo pour cet État qui pleurniche à longueur de temps dans ses TV de propagande comme une pauvre victime du colonialisme français.

L’État FLN partage avec l’État d'Israël la même caractéristique : tous 2 vivent sur des territoires ou des terres qui ne leur ont jamais appartenu.
Dernière modification le 02/08/2012 20:58
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