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Grand Angle

Maroc : Près d'1 million de personnes vivraient de la culture du kif

Eh oui! ils sont nombreux, beaucoup plus qu'on ne le croit, ces Marocains qui s'adonnent à la culture du kif. Mais la grosse part du business liée à cette herbe reste l'apanage des grands trafiquants. 

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Selon des statistiques révélées récemment devant le Parlement, «un million de Marocains vivraient de la culture du kif», révèle l’Economiste dans son édition de ce matin. En outre, 17 000 personnes seraient en prison à cause de la culture ou la commercialisation de cette plante, tandis que près de 40 000 recherchées dans le cadre de la lutte contre ce phénomène.

Le nord du pays étant le fief de la culture du kif, «75% des douars de cette zone et 96 600 familles» s’adonneraient à cette activité. Ces familles représenteraient à peu près 800 000 personnes, selon la même source.

El Haj Abdeslam, résident des montagnes, possède quelques champs de kif dont la culture lui permet de subvenir aux besoins de sa famille. «Les temps sont de plus en plus durs et les besoin des enfants de plus en plus importants», confie-t-il. El Haj est un ancien combattant des armées d’Abdelkrim El Khattabi. A cet effet, il dispose d’un document datant de la fin des années cinquante qui l’autorisent à cultiver le Kif et le vendre à la Régie des tabacs. Mais la Régie ayant été privatisée, aucun officiel ne se présente plus chez El Haj, alors, il vend son kif à des trafiquants à prix situés entre 1200 et 1500 dirhams.

Un business qui vaut plus de 100 milliards de dirhams

De manière générale, de nombreux trafiquants du monde entier s’approvisionnent au Maroc ou trafiquent l’«herbe» d’origine marocaine. Cette dernière arrive en Amérique, en Asie, partout en Europe et même en Afrique subsaharienne. En témoigne les multiples saisies des autorités marocaines qui ne font plus le buzz, tellement c’est devenu routinier.

Sur le marché Européen dont le Maroc est le premier fournisseur de cannabis, le prix moyen de vente de haschich au détail est de 50 dirhams le gramme. Ce trafic génère «un chiffre d’affaires estimé à 114 milliards de dirhams». Mais le plus gros du business est entre les mains des grands barons de la drogue à l’échelle mondiale plutôt que de ces vieux cultivateurs qui entretiennent année après année les champs d’herbe au Maroc.

Des députés ont déjà plaidé pour une légalisation

La culture et la commercialisation de «l’herbe» rapporte si gros que si elle était légalisée, ses recettes dépasseraient de loin celles du tourisme même au mieux de sa forme. En songeant à ce juteux marché et à toutes les problématiques économiques et financières auquel le Maroc fait face depuis, certains députés, en pleine séance parlementaire quelques mois en arrière, n’ont pas manquer de courage en soulignant la nécessité de légaliser la culture du Kif.

«Pourquoi ne pas réglementer la culture du kif, puis d'en faire un produit à utiliser dans les domaines médical et pharmaceutique, ainsi que cela se fait dans les pays européens ?», a lancé l’Istiqalien Noureddine Mediane, lors d’une séance des questions orales au ministre de l’intérieur, Mohand Laenser. L’Usfpiste Tarik Kabbaj en rajoute une couche, s’adressant cette fois au ministre de l’agriculture Aziz Akhannouch : «Avez-vous pensé à inclure la culture du kif dans le plan Maroc Vert, et à créer des coopératives des exploitants de cette plante… Savez-vous, M. le Ministre, que le Canada a essayé d'encourager la culture du kif sur ses terres glaciales, mais n'y a pas réussi, pourquoi donc ne pas leur exporter notre produit ?». Des questions très inattendues qui ont laissé les ministres sans voix. Et depuis, aucune réaction.

incompréhensible
Auteur : yousef95
Date : le 06 octobre 2012 à 19h56
Les 1 millions de personnes vivent du halam?
incompréhensible
Auteur : yousef95
Date : le 06 octobre 2012 à 19h55
Les 1 millions de personnes vivent du halam?
encore une fois
Auteur : participant
Date : le 06 octobre 2012 à 13h26
j'interviens encore une fois sur ce sujet , avec des précisions :
-Ce n'est pas le Maroc qui est contre la legalisation , c'est l'union européenne.
-La consommation interne ne represente que 10 à 15 %
- les gouvernement en europe , en tete la France , refuse la légalisation car ca enleverait une source d'argent a des milliers de familles dans les cités francaises.
- Pendant qu'on refuse au maroc tout debat sur la legalisation , en europe , il ya de plus en plus de plantations clandestines.
- Les groupes pharmaceutiques mondiaux , refusent egalement que le maroc legalise cette plante .
oui a une legislation
Auteur : Btof
Date : le 06 octobre 2012 à 09h59
légaliser et règlementer la culture di Kif est dans l’intérêt du Maroc et des pays européens. cela couperait l'herbe sous les pieds de trafiquants et permettrait aux paysan de gagner leurs vies sans la peur des gendarmes mafieux.
Un organisme "privé" serait responsable de l'exportation aux grosses boites pharmaceutiques et aux états. Mais le courage et la vision politiques sont exclus de la manière de penser des gouvernements car cela mettrait fin a une source de revenus
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