Reporters Sans Frontières (RSF) a critiqué, ce mardi 19 juin, la condamnation du blogueur marocain Mohamed Sokrate à deux ans de prison ferme, par le tribunal de première instance de Marrakech. Le jeune homme, qui militait dans les rangs du Mouvement du 20 février, a été reconnu coupable, le 15 juin, de «possession et trafic de drogue». Une accusation «fallacieuse», estime l’ONG, dans un communiqué relayé par l’AFP.
«Nous déplorons vivement ce verdict. Les accusations fallacieuses portées contre Mohamed Sokrate semblent être une nouvelle étape dans la campagne contre la liberté d'expression menée par les autorités marocaines, et qui a déjà conduit à l'arrestation et la condamnation de plusieurs blogueurs», regrette RSF. L’organisation s'inquiète également «de la recrudescence de l'utilisation du droit pénal à l'encontre des blogueurs», ajoute le communiqué. A noter que l’avocat du blogueur, Me Taher Abouzaid, compte faire appel.