Prenez garde, je suis l’arabe, détournez vos regards Vos regards fuditifs, je ne veux plus les voir Vos yeux sournois en disent bien long je le vois Nombreux sont les cerveaux atteints de paranoïa À mon passage, je sens l’odeur de la rage Qui se dégage Malgrè vos tentatives de camouflage Me revoilà fusillé des yeux Que faire encore une fois ? À par maîtriser cette haine éphémère qui s’empare de moi Mais sur elle mon fair-play prend le pas Car combien de fois ai-je déjà vécu ce schéma ? Classique, nous vous sommes antipathiques Basanés égal à trafic Mais ce n’est qu’un cas d’extrapolation typique J’ai peur que vos valeurs soient induites en erreur face à tant d’yeux voilés, à tant d’oreilles crottées d’ailleurs L’offense est faite, la potence est prête, la sentence est prononcée, il n’accepte aucune requête C’est sûr que l’on tombe lorsqu’on sonde leurs pensées profondes Même si l’on dit que je suis citoyen à part entière Je sais qu’entre nous il y aura toujours une frontière
Je suis l’Arabe Vous me reconnaissez ? Je suis l’Arabe
À présent, je me méfie, les flics à l’affût affluent, de plus, le pourcentage des bavures est prévu Le feu vert leur est donné, fenêtres ouvertes aux préjugés
Attention à ne pas bouger ou... Après quoi on se contente de nettoyer son arme Tandis qu’on laisse la mère se noyer dans ses larmes Là l’abus de pouvoir atteint son paroxysme Et combien des miens en ont fait les frais Longue est la liste Oui, je suis l’Arabe, pas le Beur mais l’Arabe Et l’Arabe il lui tarde que vous fassiez taire les armes Devant tant d’affronts, comment rester indifférent Le sang qui coule dans mes veines me le défens Non Je ne prône pas la guerre mais la paix pour mes frères Je veux juste étouffer ce vent de haine qui erre Devant vos esprits malades, en perdition Je suis l’Arabe, stopper l’oppression est ma mission
Je suis l’Arabe Vous me reconnaissez ? Je suis l’Arabe
Oui, je suis arabe, je viens du Maghreb, j’ai le sang chaud Essayez de me faire changer de peau serait un fiasco Mais ma religion est mise en cause voilà le drame Le pays de la laïcité ne tolère pas l’Islam Le chômage ravae, on parle d’immigration, on parle d’intégration Faites donc de ces deux débats la symbiose Tout a été faqit afin de créer la psychose Ils osent nous jeter la pierre Nous faire porter le chapeau Comme si cela remettait le bateau à flot Mais ils n’en ont que faire, l’important est de faire diversion
Coupable l’étranger, voilà leur version Ils adoptent là une stratégie archaïque Mais dogmatique Le peuple plonge à pic Peut-être le comprendrez-vous un jour, mais j’en doute En attendant votre animosité, je ne peux passer outre Je suis l’Arabe.