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Savonnette a écrit:
Salam
Tu cogites de trop. C'est ça qui te perd.
Je vais te dire un truc. Imagine avoir écrit tes deux posts sur 2 feuilles de papier. Tes feuilles sont pleines d'écritures. Tu les prends, tu les mets en boules, et tu les jettes par la fenêtre. Y'en n'a plus. Fini tout ça.
Tu prends deux nouvelles feuilles, blanches, vierges : ça, c'est ta nouvelle vie. Il n'y a plus tout le reste.
Fais ce geste. Imprime ce que tu viens de nous raconter. Et fais ce que je viens de te décrire. Mets en boule, jette et prends deux nouvelles feuilles vierges.
Le passé n'existe plus.
Si tu restes bloquée dessus, tu ne vas littéralement plus avancer. C'est mécanique. Tu restes bloquée sur ces deux pages, tu n'avances plus, et tu relis et relis et relis et relis encore ces pages ... c'est comme un disque rayé qui saute et qui revient toujours à la première chanson alors qu'on voudrait passer à la suivante.
Tes deux pages blanches, c'est se remettre en action, écrire de nouvelles choses dessus. Et on n'est pas obligé de se limiter à deux pages, la vie est devant avec plein de pages à écrire. Et là, on avance, on ne stagne plus.
Donc ton premier défaut, c'est le fait de toujours cogiter les mêmes choses.
Ton 2e défaut est de ne pas bouger. Dans la vie, on ne peut pas être actif et réfléchir. On ne peut pas être réfléchi et actif. C'est soit on est un manuel qui bouge bouge bouge à qui on ne demande pas de réfléchir. Soit on est un intello qui cogite cogite cogite à qui on ne demande pas de bouger.
Plus tu bouges, moins tu cogites. Moins tu bouges, plus tu cogites.
Autrement dit, plus tu vas te mettre en action et moins ton esprit parviendra à rester fixé sur ton passé.
Une fois j'ai entendu un "sage" raconter un truc. Une personne, dépressive, qui n'arrivait plus à se mettre en action. Il lui a donné deux choix : soit tu finis à l'asile (et là où ils sont, les asiles, c'est des prisons où t'es pas forcément bien traités), soit tu travailles pour moi.
Le type accepte le travail tout en prévenant qu'il ne parviendra peut-être pas à être efficace. Le sage lui dit de faire ce qu'il peut et lui expose le boulot : je détiens un restaurant, la cuisine est en bas, la salle de restaurant est en haut. Tu feras le serveur. ça ne sera pas facile, faudra pas te casser la figure dans les escaliers avec les plats car là, le nettoyage et tout ça ...
Le type lui dit qu'il n'y arrivera pas. Le sage lui dit de faire ce qu'il peut. Même s'il ne ramène que 5 plats dans la journée, qu'il ramène ces 5 plats. Le sage ne lui demande pas d'être rapide, mais de faire le travail demandé, à savoir ramener les plats en haut ou en bas.
Et le type se met en action. Et ce n'est pas facile. Effectivement, il n'est pas doué. Mais toute la journée, il fait son boulot, comme il peut, avec un max de courbatures les jours suivants où il peut en faire encore moins que le premier jour. Et des fois il y a des catastrophes, et vas-y que je vais chercher la serpillière, la poubelle et aller-retour pour tout nettoyer ... Il est crevé ...
Il est tellement crevé qu'il n'est plus capable en rentrant chez lui de ressasser son passé. Il se couche, il dort, direct. Et même s'il ne dort pas, son esprit est ... VIDE ...
Le problème des dépressifs, des angoissés, c'est ça. Ne pas bouger. Et c'est un cercle vicieux car tu cogites, ça te cloue sur place, tu ne bouges plus et moins tu bouges et moins tu as envie de bouger. Et ça te tue les méninges derrière.
Si tu ne bosses pas. Sors, va faire un tour. Et force toi à regarder devant toi, pas regarder tes pieds pour rester dans tes pensées. Marche au moins 30-40 min. Tu vas voir, à un moment donné, tu vas sentir une légèreté. Quand la fatigue de la marche commence à s'installer, il y a une libération qui se fait dans ta tête. Souvent après un footing, ou une bonne séance de sport, on s'asseoit et on ne pense à rien.
Mets toi en action jusqu'à te fatiguer. C'est la clé. Et même si c'est dur de bouger, fais à ton rythme, mais fais.