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Edhen75 a écrit:
Salam,
Je poste ce message en espérant trouver des mots, des opinions, des témoignages pouvant m’aider à guérir mes maux. Comme beaucoup de jeune musulmane, j’ai toujours eu comme rêve de me marier et de fonder une famille. Je me suis alors consacrée à ma religion et mes études supérieures afin d’être autonome et pouvoir participer par la suite aux charges familiales que cela supposeraient.
Lors de mon activité professionnelle, j’ai fait la connaissance d’un jeune homme de deux ans mon cadet avec qui je partageais les mêmes origines, croyances et de nombreux loisirs. Nous étions dans un premier temps de simples amis qui partageaient une discussion, une sortie dans le respect de nos croyances. Puis au fil du temps, nous avons appris à nous apprécier puis nous aimer.
Nous avons fait le choix rapidement d’en parler à nos familles afin d’officialiser notre futur engagement. Ma mère était ravie à l’idée que je trouve une personne pieuse, instruite et sérieuse. Cependant, la nouvelle n’a pas eu le même effet au sein de son cercle familial, sa mère a refusé notre union. Pour elle, une femme se doit d’être plus jeune ou d’âge égal avec son futur époux. Face à ce refus, j’ai été lourdement affectée d’être rejettée pour mon âge, j’ai alors caché mon chagrin par pudeur et gêne. De son côté, la nouvelle a été également difficile à accepter mais par respect pour ses parents, il a capitulé ne souhaitant l’aide ni d’une tierce personne, ni d’une autorité religieuse ou ni d’un proche. Nous nous sommes donc revus pour en discuter. A l’issu de cette conversation, nous avons décidé de poursuivre notre histoire en imaginant laissé du temps à sa mère pour accepter la nouvelle.
Les semaines passants, je le trouvais de plus en plus distant, froid, agressif et absent vis à vis de moi: par naïveté, je pensais qu’il vivait une période difficile au travail ». C’etait devenu une personne différente, il était si différent de la personne que j’ai connu: ce n’était pas lui, il était « endiablé ». Il n’avait pas le temps pour une éventuelle sortie, il était noyé par le travail et ses ambitions professionnelles.Ne souhaitant le contrairié, je n’ai rien manifesté par crainte de le froisser et je me suis alors adaptée à la situation en patientant. Afin de m’occuper l’esprit et son anniversaire approchant, je me suis organisée pour lui trouver un présent et un salon de thé pour le fêter. J’espérais profondément que cela le réjouisse.
Mais ce jour, j'étais face à une personne muette,confuse et j’avais l’impression qu’il me découvrait pour la première fois. Je lui ai demandé de verbaliser son ressentie mais il ne souhaitait pas selon lui effectuer son procès. Face à ses mots et son comportement, j’ai été profondément affectée et je suis partie sans le saluer. J’étais blessée, meurtrie et dans l’incompréhension de son comportement, moi qui m’était réjouie à l’idée de lui faire plaisir et qui supportait son comportement depuis plusieurs semaines. Sans nouvelle après cette rencontre, j’ai pris l’intiative de le contacter par message après une semaine afin de lui faire part de mon vécu. Dans ses messages, il restait confus et gêné. Il m’évoquait également ses souffrances de ne pas trouver une solution à notre problème et s’excusait de m’avoir fait perdre mon temps. Pour lui, il était préférable que chacun aujourd’hui reprenne son chemin et sa liberté. Je lui ai donc proposé d’en discuter en face en face. Toutefois, il en éprouvait ni le besoin ni l’envie. Pour lui, tout a été dit.
Après cette longue lecture, vous persévérez que j’ai souffert et je souffre encore de chacun de ses mots, de son comportement, de sa trahison, de sa lâcheté et de cette solitude. J’en veux également à sa mère de m’avoir renier pour mon âge. Seul allah peut les guider, les juger et leur implorer leur pardon.
Chaque jour depuis plusieurs mois, j’invoque notre créateur qu’il abrège mes souffrances et qu’il m’épargne le châtiment d’être seule sans enfant. J’aimerai tellement que mes larmes sèchent, cessent et que je retrouve ma joie de vivre. Je m’en remets en Allah et qu’il me guide dans cette épreuve en espérant qu’il épargne d’autres fidèles de cette souffrance profonde.
Je ne cherche ni jugement ni pitié ni remontrance, je souffre suffisamment encore à ce jour.