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karmaboss a écrit:
Il n'y a que moi qui n'a rien compris????
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lallala3roussa a écrit:Citation
karmaboss a écrit:
Il n'y a que moi qui n'a rien compris????
non moi aussi
mais en tous cas je félicite le posteur pour sa sensibilité c'est agréable a lire
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AdolpheHoward a écrit:
De retour de l’IRM, je m’arrête devant vos commentaires. Je m’incline devant tant de bonté. Comment être y insensible ? Je les retiens, celles-là. Vous savez de quoi je parle. De celles qui perlent magiquement dans vos pupilles avant de dévaler vos joues et sillonner votre visage. Chaudes, fraîchement sorties de votre corps, guidées par votre cœur. Ça mérite ces quelques vers de Nahj El Borda du Prince des poètes, Ahmad Chwki, qu’on disait impossible à chanter, avant qu’Oum Kalthoum ne le fasse et se fasse auréoler du titre : l’Astre de l’Orient. Plus tard, Sabah Fakhri s’y prendra autrement, trouvera le ton, les envolées profondes dignes des grands chansonniers d’une certaine époque. Il gagnera le titre
d’ Abou Koulthoum.
Ya man yara admouï tenhallou ka diyami
Min mouklatayya wa jismi daïra assikami
La taâjaban, wa inno asbahtou ka ryami,
Rimoun âla lka3i bayna el bani wal 3lani
A7alla safka dami fil ach’houri l7ouroumi
Je les retiens, celles-là. Pas le droit. Il y a des jours qui attendent derrière mardi. Il y a mardi. Il y a ces heures à égrener en compagnie de mon colocataire pour une ultime chorégraphie sur le plancher de ce théâtre que ne sera plus ma vie. C’est bizarre, cette sensation. Au moment de se libérer, voilà le prisonnier qui pleure. Que se passe-t-il dans sa tête ? Sans doute, comme ces départs qui interpellent le la désinvolture du temps, sa brièveté en évoquant ce passé, devenu soudain récent, qu’est l’arrivée. Une tranche de vie. On ne vous dira jamais assez ce que vit un parkinsonien. Je dirais plutôt « ce que vivent les piégés ». L’activité crée le mouvement, le mouvement la vie. La lueur du jour veille sur le droit, vous marchez, non sans crainte, mais vous êtes dans l’espace « Droit ». Le parkinsonien se sédentarise, se met au ban de la société, dans ces zones où, très souvent, l’absence de la lueur du jour, le vulnérabilise et le met à la merci du pire. Les tremblements ne remplacent pas les cris et dans le silence noir de l’isolement, il n’a que la clémence de son bourreau à implorer et la démence. C’est de cela que je vais vous parler. Si mon colocataire le veut bien.
Merci pour tout.
Merci à Yabiladi de me permettre de publier dans cette rubrique.