De terre et de bois, algues entortillées, pampres et réséda Au rire de la lune l’écho de la carapace d’ambre Ecoutille amarrée à l’aigue-marine Lamparo flottant sur la mer, écorchure brune. Quand vient ta présence à l’angle du canevas Je me tisse comme l’érable noueux De ce tapis de haute laine dans l’atelier sombre Tout me lie à toi, la dentelle du jour, le fil de trame de l'heure Les pampres aromatiques à la morsure du froid. Sous la tonnelle de fleurs acides Ta main me retient, m’immobilise, m’initie à moi-même Ta main qui me forge, fil de hampe tendu Dans le soir qui jamais ne se dévêt. Je m’agrippe à toi comme une haie vive Je reste accroché comme l’oiseau au fil nu Dans le canevas de tes jambes qui s’étirent sur le tapis de haute laine Velours de ta peau, dentelle de tes caresses à jamais renouvelées Le réséda monte de ta gorge, il démâte et se dénoue Il suit l’axe ascendant pour s’épanouir en couronne A la lisière de ton regard abandonné. L’accord de toutes les cordes de la harpe à la fois De mille gestes ensemble qui effleurent ton corps J’en écoute les ressacs sur le pas de la porte Où le réséda s’écoule en grappes lourdes et sensuelles. Tout de senteur, tout de sève, la maison s’ouvre Dans ce voyage aux mille irisations Qui me prolonge en toi, corbeille offerte de senteurs Dans cet espace de regards enrubannés, gorges embaumées Où le dahlia et l’ancolie butinent sur tes lèvres. Tu es de jade transparente, pierre blessée, écorchée Tu es de sable et d’eau, tu coules dans ma main Mon corps te capte, torrent de feu, volcan qui tressaille Et collines ondulantes au fond de la vallée. J’aime tes soupirs tendus de mains qui tricotent la laine soyeuse Traces de baisers sur ma bouche comme des fleurs ennoblies Visage emmuré d’extase au cadran solaire De l’abeille qui danse sur la ruche qui déborde de miel. Tu es le spasme de la vague mourante, étale Qui irrigue la plage luisante, étendue et lasse Où le vent n’est pas plus qu’un souffle qui me porte vers ton être Mains qui me retiennent et m’attachent au bastingage. Je suis de toi, je suis de tes mains qui me pétrissent De tes lèvres qui me disent De tes seins qui me nourrissent De tes envies qui nous unissent.
Jean CAELEN
Modifié 1 fois. Dernière modification le 11/07/05 13:37 par chems.
J’aime tes lèvres roses à la moue innocente Chaudes et sensuelles, quelquefois provocantes Corolles parfumées encloses d’un sourire Qui souvent m’éblouit et parfois me chavire.
J’aime ton œil de jais aux reflets de saphir Papillon mystérieux porté par le zéphyr Qui d’une fleur à l’autre glisse comme une plume Et qui toujours ignore les feux qu’il y allume.
J’aime ton joli nez délicieux et menu Droit et fier il se dresse, signe de caractère Mais quand son aile palpite d’un sanglot retenu Je sens en moi monter tout l’émoi de la terre.
J’aime tes joues dorées comme de petits pains Juste sortis du four et comme eux parfumées Elles font naître en mon cœur un appétit d’aimer Et leur douceur soyeuse vient réchauffer ma main.
J’aime par dessus tout ta longue chevelure Ecrin de ton visage cette sombre parure L’enchâsse mollement des ses boucles si douces Mer aux senteurs nocturnes où le désir me pousse.
Te tourmenter un peu n'est pas pour me déplaire : Quand je vois tes beaux yeux se troubler de désir Je dérobe les miens et je sais faire taire Les élans de mon corps, retarder le plaisir.
Je te frôle, ingénue, ton souffle s'accélère Et tes mains sont hardies, je les repousse un peu, Je dépose un baiser léger sur tes paupières J'ignore tes soupirs et prolonge le jeu.
Pourtant à t'approcher, je sais que je me brûle Tu sais si bien t'y prendre et je vais succomber. Lorsque tu viens vers moi, alors je me recule
Mais tes yeux sont si doux, ils me font chavirer! L'amour est merveilleux, si l'on donne au désir Et le temps de rêver et le temps de grandir.
Ainsi jetés l'un devers l'autre Le lit de l'amour grand ouvert Des doigts des lèvres délivrant Des incendies de céréales Des oasis des trouées d'or Des nids dans la nuit de nos corps
Ainsi roulés de vague en vague Parmi les planètes du sang Dérivant à l'envers du temps Nageurs remontant vers les sources Nous allons naître corps à corps De l'eau des neiges du néant
Ainsi l'un de l'autre affolés À nous respirer nous résoudre À nous découdre fil à fil La nudité jusqu'à la trame. Tu m'engloutis dans ton soleil Je crève en toi l'oeil de la mort
Ainsi basculés sans mémoire Dans cette lumière animale Le lait du monde cogne en moi Des rosées de toi s'évaporent Nous abordons des aubes d'îles Où brûle un grain d'éternité
Je sais la vanité de tout désir profane. A peine gardons-nous de tes amours défunts, Femme, ce que la fleur qui sur ton sein se fane Y laisse d'âme et de parfums.
Ils n'ont, les plus beaux bras, que des chaînes d'argile, Indolentes autour du col le plus aimé ; Avant d'être rompu leur doux cercle fragile Ne s'était pas même fermé.
Mélancolique nuit des chevelures sombres, A quoi bon s'attarder dans ton enivrement, Si, comme dans la mort, nul ne peut sous tes ombres Se plonger éternellement ?
Narines qui gonflez vos ailes de colombe, Avec les longs dédains d'une belle fierté, Pour la dernière fois, à l'odeur de la tombe, Vous aurez déjà palpité.
Lèvres, vivantes fleurs, nobles roses sanglantes, Vous épanouissant lorsque nous vous baisons, Quelques feux de cristal en quelques nuits brûlantes Sèchent vos brèves floraisons.
Où tend le vain effort de deux bouches unies ? Le plus long des baisers trompe notre dessein ; Et comment appuyer nos langueurs infinies Sur la fragilité d'un sein ?
J’ai mon âme qui s’évade, Des pensées en cascade, Impossible de me concentrer, Je n’arrive qu’à rêver. Oh combien j’aimerai Contre toi me coucher, Et passer une douce nuit Bien loin de l’ennui, Mais je dois me contenter De simplement rêver, D’imaginer que tu es là, Et que je suis dans tes bras... J’étais loin de me douter Que s’était si compliqué Une relation à distance, Accepter ton absence. Oui je sais j’ai promis De contrôler mes envies Mais je t’aime tellement, J’ai trop de sentiments, J’aimerais pouvoir chaque jour Te prouver mon amour, Me réveiller chaque matin A la douceur de tes mains, Couvrir ta peau de baisers Sans devoir m’arrêter, Pouvoir te regarder Autrement que sur du papier glacé, Mais j’ai accepté, Alors je me contenterai De t’aimer à distance, De vivre avec ton absence, Même si c’est plus dur chaque jour, J’y arriverai, au nom de l’amour...
anonyme
Modifié 1 fois. Dernière modification le 11/07/05 13:39 par rifia1.
Créature des dieux, semblable à un ange Désireuse des cieux, ses yeux si tendre Tendresse inouïe, illumine ses sens, Belle et charnel, dispenser de toute croyance, Vrais et réel, elle porte l’innocence, sans danse ni balance Capricieuse, désireuse des cieux elle n’en porte qu’à ses tendances, Désir charnel, déesse partiel,
Elle croit que la vie n’est qu’à mal entendu par ses phrases elle entame le bal d’un pas nu, Elle fige le monde par ses principes et t’emballe d’un geste typique, sans détour ni posture, Semblable à l’irréel elle porte l’essentiel, Ses lèvres sensuelles t’invite à un baiser charnel, Elle croit jouer la fatalité mais glisse par la sensibilité à la moindre caresse.
Seule et délaisser dans un sens sans sens sans cadences ; Elle joue le tout pour le tout et pers sa croyance ; Passer délaisser, présent stressant, futur torturer, ses blessures la hante ses séquelles la séquestre ; Séquestrer dans un sépulcre sentier elle voit défiler ses années sans grâce, sans peines sans regret ; Elle compte les jours, goûte aux heures et coule les secondes ; De l’ouest à l’est, du nord au sud, elle pers sa thèse, ses principes la désenchante ; Ecrire pour vivre dans sentier sanglant gluant sans lueur ; Lueur d’espoir qu’elle éteint par ce gouffre, un poids trop lourd, Lourd qu’elle supporte et transporte depuis des années, une éternité Une éternité sans gloses sans hausse, sans pause, une pause déterminer, Déterminer par la rage et la souffrance, souffrance d’enfance qu’elle subit par tendance, Tendance des temps, Des temps à chercher, à louer, à calculer, a dévoré ses chapitres, Les chapitres de sa vie, perdu, détruit, dénuder, effacer par la vengeance. Vengeance aux siens, elle prie les cieux, Soutient de dieu, Dieu si puissant qu’on puisse y croire n’en détient aucun pouvoir, Pouvoir qu’ils détiennent envers elle, Elle si patiente, si délaisser, si dévouer, Dévouer à l’amour, elle n’en porte aucune conscience, Conscience de la mort qui la hante, Une mort si brève, si laide, si impure, Impure de tout genre, genre de légende qui dérange, La vérité dérange, Dérange des sens sans sens sans cadences, Son état la désenchante, la dérange, Démange ses sens, le sens de la vie, Vie pourrie nourrit par désir malsain, Désir d’envie, envie d’extase, L’extension qu’elle mine dans chacun de ses récits, Récit qu’elle récite et décline au regard, Regard de sécheresse …. d’ivresse … Ivresse comtesse, elle s’en lasse, s’embrase dans un tourbillon de faiblesse, Faiblesse qu’elle laisse naître par noblesse, Noblesse de l’acte, elle s’en tape au creux de la croisade, Une croisade de pêche, là ou elle pêche, elle décharne son charme décapiter, Décapiter comme les chemins tracer, Tasser de regard glacés, tassé d’impatience, Impuissante menasse lassante comme l’espoir qui la hante, Honte d’elle-même, elle n’en à que pour les siens qui la désenchante de toute chance, Chance de s’évader et tout abandonner, Abandonner elle l’à été et l’à chercher dans l’obscurité, L’obscurité de la jungle, la loi n’en détient qu’une partie, Une partie pourrie qui la nourrit pour finir Finir des cieux, des dieux, du monde et de la croyance, De l’encens si danse qui brûle sur une balance, Une balance aussi lente qu’une horloge, Horloge dont coule les secondes dose par dose, Dose de poisson, Poisson de la mort, de la vie ceci n’est qu’une litanie de tout ce qu’elle vie, Poisson de la mort de la vie ceci n’est qu’une situation ambiguë, de tout ce qu’elle prédit,
De toute chance, de toute patience, d’inconscience, d’intolérance, elle brize l’incohérence qui se balance dans tes sens, Semblable à l’irréel, elle porte l’essentiel, Excitante, audacieuse, brûlante, envoûtante, érotique, torride, malsaine, charnel, provocante, captivante, te tante à goûter cette gente d’où d’un pas elle se lance, Tu voit son toucher caresser sa peau satine aux senteur sublime, Belle et charmante, inoubliable et tranchante, Chante sur un air pudique, Sa beauté enivre, sa féminité dérive, Son sourire entraîne son air angélique qu malgré tes principes t’invite à ses pas de danse diabolique, narcissique, excentrique à signe ce chapitre qu’elle te dicte …
Métaphore des champs en guérets Des champs comme labourés Par l'amour unisexe Lit comme métaphore de l'amour conjugal Avec le blanc de tes bras Que cela t'enchante Qu'Il te laboure le coeur et le corps Lit comme paradigme Qu'il t'offre en paradis les extases D'un amour tranquille Amour comme métaphore Et labours dans les champs De tous les regards perdus
- Les plaisirs quotidiens
- les extases rituelles
- Les réveils du lendemain Brute du matin, levez-vous! Mon mari aspire à retourner aux champs.