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sheera a écrit:
Assalam Aleikoum
L'extinction (al-fana) est aussi un de tes attributs. Avant de t'anéantir et de disparaître, mon frère, tu es déjà éteint, anéanti et effacé. Tu es illusion dans une illusion, néant dans un néant. Depuis quand donc existes-tu pour pouvoir t'éteindre? Tu n'es semblable qu'à un "mirage dans une plaine désertique que l'assoiffé prend pour de l'eau, de sorte que lorsqu'il y arrive il n'y trouve rien mais trouve Dieu". Si tu fouillais ton âme, tu n'y trouverais rien si ce n'est Dieu. Autrement dit, au lieu de trouver ton âme, tu Le trouve, Lui. Ainsi il ne reste de toi qu'un nom sans forme, car l'existence appartient à Dieu non à toi. Si tu arrives donc à réaliser cela et à reconnaître ce qui est à Dieu, c'est-à-dire à dépouiller ton âme de ce qui n'est pas elle, tu remarqueras qu'elle est semblable à un oignon fait entièrement de pelures. Voulant peler complètement cet oignon, tu commenceras par ôter la première peau puis la seconde puis la troisième et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il ne reste rien de cet oignon. Tel est le serviteur par rapport à Dieu.
Cheikh Al Alawi
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faqir a écrit:Citation
sheera a écrit:
Assalam Aleikoum
L'extinction (al-fana) est aussi un de tes attributs. Avant de t'anéantir et de disparaître, mon frère, tu es déjà éteint, anéanti et effacé. Tu es illusion dans une illusion, néant dans un néant. Depuis quand donc existes-tu pour pouvoir t'éteindre? Tu n'es semblable qu'à un "mirage dans une plaine désertique que l'assoiffé prend pour de l'eau, de sorte que lorsqu'il y arrive il n'y trouve rien mais trouve Dieu". Si tu fouillais ton âme, tu n'y trouverais rien si ce n'est Dieu. Autrement dit, au lieu de trouver ton âme, tu Le trouve, Lui. Ainsi il ne reste de toi qu'un nom sans forme, car l'existence appartient à Dieu non à toi. Si tu arrives donc à réaliser cela et à reconnaître ce qui est à Dieu, c'est-à-dire à dépouiller ton âme de ce qui n'est pas elle, tu remarqueras qu'elle est semblable à un oignon fait entièrement de pelures. Voulant peler complètement cet oignon, tu commenceras par ôter la première peau puis la seconde puis la troisième et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il ne reste rien de cet oignon. Tel est le serviteur par rapport à Dieu.
Cheikh Al Alawi
Assalam alaikoum
Merci sœur sheera pour ces belles paroles de sagesse, mais pour l'ignorant, qui n'est pas en mesure d'en saisir la subtilité et la finesse, il s'exclamera que c'est du koufr.
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balagh a écrit:
salam alikoum
Cette prière n'est pas une prière,Seigneur, si mon coeur ne Te voit face à face.
Je m'oriente vers la Qibla par amour pour Ton visage, sinon je renoncerais à la prière et à la Qibla.
Mon but, en priant,c'est de ma lamenter, de Te confier ma peine d’être séparé de Toi.
Quelle prière serait-ce si, restant auprès de Toi,dans la mosquée, mon coeur demeure au bazar ?
Prier vraiment, c'est ressembler aux anges.
Mais moi, je suis encore la proie des bêtes et des démons.
Et je n'ose lever mes regards vers Toi !
RUMI
( Mathnawi)
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faqir a écrit:
Assalam alaikoum
dans ce beau poème, Rûmî évoque le sens de la prière, qui, avant qu'elle soit une prière du corps, est une prière du coeur, et ce serait dévier du sens de la prière que de s'arrêter à la prière du corps, sans établir, sans accomplir celle du coeur. C'est pourquoi dans le Coran il nous est demandé non seulement de faire la prière, mais de l'accomplir, et tant qu'on n'a pas réalisé ce sens, on ne peut vraiment parler de prière.
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sheera a écrit:
Assalam Aleikoum
Aristote et la fleur
Qui a raison, la fleur imaginant Dieu comme un parfum, ou Aristote concevant Dieu qui se pense éternellement ? Aristote et la fleur font la même démarche: l'un divinise sa pensée, l'autre ses effluves. Tous deux ont raison, car Dieu est Tout, et chaque partie de la création n'ouvre sur Lui qu'un minuscule angle de vue.
Tout ce qui s'est passé depuis la création jusqu'à aujourd'hui n'est en réalité qu'un éclair et nous vivons tous dans cette instantanéité du Divin. Tout ce que nous voyons est éphémère, hormis Sa Face. Tout ce qui se trouve sur la terre disparaîtra. La Face de ton Seigneur subsiste, pleine de majesté et de munificence (Coran, sourate 55, versets 26-27).
Cheikh Al Alawi
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Roxelane a écrit:
"Écoute le Ney raconter une histoire
il se lamente de la séparation.
Depuis que l'on m'a coupé de la jonchaie, dit il,
ma plainte fait gémir l'homme et la femme.
Je veux un cœur déchiré par la séparation
pour y verser la douleur du désir.
Quiconque demeure loin de sa source
aspire à l'instant où il lui sera de nouveau uni.
Moi je me suis plu en toutes compagnies,
je me suis associé à ceux qui se réjouissent
comme à ceux qui pleurent.
Chacun m'a compris selon ses propres sentiments
mais nul n'a cherché à connaitre les secrets de mon âme.
Mon secret pourtant n'est pas loin de ma plainte
mais l'oreille et l'œil ne savent pas le percevoir.
Le cœur n'est pas voilé à l'âme, ni l'âme au cœur
cependant, nul ne peut voir l'âme.
C'est du feu et non du vent , le son du Ney
que s'anéantisse celui à qui il manque cette flamme.
C'est le feu de l'amour qui est dans le roseau
c'est l'ardeur de l'amour qui fait bouillir le vin.
Le Ney est le confident de celui qui est séparé de son Ami
ses accents déchirent le voile.
Qui vit jamais un poison et un antidote comme le ney,
qui vit jamais un consolateur et un amoureux comme le ney.
Le Ney parle de la voie ensanglantée de l'amour
et nous rappelle l'histoire de la passion de Mejnun.
A celui-là seul qui a renoncé aux sens est donné ce sens
mais la langue n'a d'autre client que l'oreille.
Dans notre affliction les jours sont devenus moroses
nos jours cheminent avec les peines brulantes.
Si nos jours se sont enfuis, qu'importe !
demeure,
O toi à qui nul n'est comparable. "