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xylophene a écrit:
Si la tunisie ou le Maroc disposait du meme bas de laine et des memes reserves, le monde les envierait.
Mais vous connaissez l'histoire de la confiture et des cochons.
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Ablad a écrit:
Par samir allam le 16/09/2007 à 09:18
Pour la première fois depuis plusieurs années, l’Algérie vient de remporter un bras de fer sur la scène internationale. Après plusieurs mois de tensions et de négociations difficiles, les Espagnols ont fini par céder sur le dossier stratégique du gazoduc Medgaz. Ce projet, qui reliera à partir de 2009, l’Algérie à l’Europe via l’Espagne va permettre à Sonatrach de se positionner comme un fournisseur de taille sur le marché européen du gaz, derrière le russe Gazprom.
Mais au-delà l’aspect économique qui fera de notre champion national de l’énergie un acteur incontournable en Méditerranée, le recul espagnol constitue une grande victoire de la diplomatie algérienne et valide la nouvelle stratégie régionale de l’Algérie. En effet, depuis quelques mois, les hauts responsables algériens le disent clairement à leurs interlocuteurs européens : l’Algérie entend devenir la seule puissance régionale au Maghreb.
Et Alger se donne les moyens de ses ambitions : il commande des armes russes pour plus de 15 milliards de dollars en 2006, durcit nettement sa position sur la question du Sahara occidental malgré quelques ouvertures timides du côté du Maroc, se montre intransigeante avec l’Espagne sur les questions énergétiques et pose ses conditions à la France au point de pousser le Maroc, en juillet dernier, à annuler à la dernière minute l’étape marocaine de la tournée maghrébine du président français Nicolas Sarkozy.
Rabat entendait ainsi protester contre le choix de M. Sarkozy de débuter sa visite par Alger. Mais Nicolas Sarkozy l’a bien compris : pour avoir refusé d’accepter d’accompagner cette nouvelle ambition d’Alger, l’ancien président français Jacques Chirac a du abandonner son projet de Traité d’amitié et avec lui l’occasion de faire de la France un partenaire privilégié de l’Algérie.
L’Algérie, riche de près de 100 milliards de dollars de réserves de change, utilise également l’arme de l’attribution des marchés publics au service de sa nouvelle ambition. Les Chinois, et - à un degré moindre, les Français depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir sont ainsi nettement privilégié dans les appels d’offres pour les grands projets au détriment des autres pays.
Les visites d’Etat du président français en Algérie et au Maroc avant la fin de l’année constitueront une bonne occasion pour évaluer l’évolution des rapports de force dans la région Maghreb. Les Marocains attendent notamment une réponse positive des Français concernant le financement de leurs avions Rafale (lire notre article). Mais les Algériens multiplient les actions de lobbying pour empêcher ce projet d’aboutir…Nicolas Sarkozy va devoir choisir
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