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La langue marocaine...
m
23 mars 2006 08:45
Il est beau cet article, je n'ai pas pu m'empêcher de vous le faire découvrir et si vous l'aviez déjà lu relisez-le s'il vous plaît. Je suis conscient que nous avons hérité un patrimoine. Je sais que nous avons l'une des plus belles langue au monde. Il ne m'est jamais échappé de la petite tête que j'ai qu'un Marocain qui s'exprime en marocain comprend au quart de tour.

Ne dit-on pas AL HOUR BAL GHAMZA...

Très jeune nous avons appris notre sagesse populaire. Elle s'étend de la méditarranée aux sables dorés du Sahara. Nous utilisons l'hyperbole pour accentuer un fait mais nous utilisons beaucoup la métaphore : l'image. A titre d'exemple. LAACHA AZZINE YBAN MAN BIKRI...ou bien encore ZIN YAHCHAM ALA ZINOU WAL KHAYEB GHIR ILA HDAH ALLAH...ou encore...WACH DANI NAMCHAT AL LAKRAA RASSOU...

Il suffit d'un calembour : un jeu de mots pour évoquer, rappeler, faire revivre une situation.

S'il vous plaît et je m'adresse à mes concitoyens vivant à l'étranger APPRENEZ LE MAROCAIN A VOS ENFANTS...

Bonne lecture



Source La Vie Economique,

Chronique


Du bon usage de la «mèrelangue»
La langue marocaine est une langue d’écriture, mais pas de celles qui restent gravées dans le marbre et dans le bois dont usent et abusent certains démagogues et pédagogues d’un autre horizon. Comme la liberté d’expression, notre langue maternelle, en l’occurrence le marocain, ne s’use que lorsqu’on ne s’en sert pas.



On parle souvent du «génie d’une langue» pour évoquer sa richesse, sa force fédératrice, son pouvoir en tant que véhicule de connaissances et de savoir mais également en tant que vecteur de particularismes et de diversité culturels. Mais, comme disait le regretté cinéaste et poète ivoirien, Jean-Marie Adiaffi, disparu en 1999 : «Aucune langue ne naît riche, c’est l’usage qui l’enrichit». Sage parole que voici lorsqu’on pense aux langues en usage dans le monde arabo-musulman, mais dont on ne retiendra ici que le cas qui nous préoccupe ô combien, à savoir notre expression marocaine. Il y a peu, l’Unesco a célébré - comme c’est la tradition dans cette institution - une journée internationale de la langue maternelle. Cette journée coïncide avec une autre célébration : celle des «cultures francophones», que le Salon du livre de Paris accueille ce mois de mars. Tout Marocain, bilingue ou non, est doublement concerné par ces deux célébrations, ne serait-ce que pour des raisons historiques ; et, là aussi, une autre célébration - décidément ! - commémorant le cinquantenaire de l’Indépendance du Maroc, vient nous rappeler, comme dirait l’autre, cette problématique au niveau linguistique.

Mais d’abord la langue maternelle. Cette douce appellation qui sent bon le pain complet frais et l’huile d’olive de tous les matins de jadis ou le couscous de tous les vendredis qu’Allah fait, du moins pour ceux qui ont encore dans la mémoire le souvenir de ces mets simples. Mais qu’est-ce qu’une langue sinon, comme disait Karl Kraus dans ses aphorismes, «la mère et non la sœur de la pensée ?». Ne prenons pas ici le mot «pensée» comme producteur de concepts philosophiques - quoique cela ne soit pas interdit - mais en tant que révélateur d’émotions, de rêves et d’aspirations. Avoir un souvenir comme on a une pensée pour quelqu’un ou quelque chose. Telle est la mère de la pensée, et donc la langue maternelle qui a communiqué et communié avec le premier vagissement de l’enfant qui naît à une langue tout en naissant au monde.

Trop prise de tête la démo, nous dit-on à l’oreillette. Tentons alors de simplifier, même si rien n’est simple dans cette affaire.
Au cours de la journée de l’Unesco, on a appris avec effarement, en parcourant les pages intérieures de certains journaux qui s’y sont intéressés et ont repris une dépêche de l’AFP, que la moitié des «6000 langues de la planète sont menacées de disparition au cours du siècle» ; et que «90% de ces 6 000 langues ne sont pas représentées sur Internet». Et puis, cette bonne nouvelle - mais en est-ce bien une ? - d’un projet de musée, en Italie : «Une Cité de la Parole pour préserver la mémoire des peuples sans écriture». Lorsqu’on pense que certains intellectuels marocains, se prétendant engagés ou philosophes par-dessus le marché, imbus de leurs petits savoirs dans une langue vermoulue, sanctifiée, improprement et doctement enseignée, osent écrire que leur langue maternelle n’est pas une «langue d’écriture», on ne peut que frémir à l’idée de la voir embaumée et enfermée dans une citée de la parole. Ils se reconnaîtront mais se cacheront comme ils se sont planqués lorsque d’autres expressions libres ont été bâillonnées dans un passé proche. Ils ont donné leur langue aux achats dans de lointaines contrées arabiques ou dans les grandes surfaces nordiques où l’on cherche ses marques ; leurs opinions sentent le baril de pétrole ou le mauvais vin mal dégusté, le bois de faux santal et les fragrances d’un parfum frelaté. Mystère linguistique et boule de gomme arabique que sont ces locuteurs d’une langue fourchue et matricide qui portent un nom en langue marocaine et maternelle : «maskhout m’mou et maskhout al walidine». L’enfant maudit par sa langue-mère (la mèrelangue) est un peu cet homme, qui, dans certaines sociétés dites développées, dépose sa maman devant le portail fleuri d’une belle résidence en lui faisant croire qu’elle est invitée chez des amis pour quelques jours. Il s’en va sans se retourner, merdeux, honteux et pathétique en évitant de regarder dans son rétroviseur pour ne pas lire, à l’envers, le mot : ecipsoh (hospice, pour ceux qui n’ont pas de rétro).

Que dire enfin sinon que le génie d’une langue est intrinsèquement celui d’un peuple. Celui de la première réside dans sa richesse et celui du second dans la première en tant que véhicule qui se consolide et avance en s’enrichissant, en prouvant et en promouvant le mouvement de son imaginaire. N’en déplaise aux intellocrates de la pensée crépusculaire, la langue marocaine est une langue d’écriture, mais pas de celles qui restent gravées dans le marbre et dans le bois dont usent et abusent certains démagogues et pédagogues d’un autre horizon. Comme la liberté d’expression, notre langue maternelle, en l’occurrence le marocain (et pourquoi pas le maroquin qui vous a un petit côté artisanat du terroir ?), ne s’use que lorsqu’on ne s’en sert pas. C’est un calife arabe et anonyme (c’est assez rare !) qui aurait dit un jour : «La langue de l’homme sage gît derrière son cœur». Bien vu mon calife ! Cependant, ce ne sont pas les langues qui meurent mais bien les cœurs.
Najib Refaïf



Publié le : 17/03/2006
23 mars 2006 11:27
...ou l'3abd b'ddabza smiling smiley

Très bel article.
"Avec un H majuscule"
V
23 mars 2006 11:43
c'est vrai que notre bonne vieille darija recéle de véritable trésors , franchement je crois qu'on devrait l'instituer comme unique langue officiel (ca couperait l'héerbe sous le pied à certains communautariste dans le pays) avec des régles de grammaire et tout le tralala , à liége en belgique il y a meme une association qui donne des cours de darija , c trop marrant, quant à la langue l'arabe , ben elle se démerdera sans nous , parceque je ne sais pas pour vous , mais moi , je ne sais plus faire ni i3rrab , ni Inchaà , ni Chakl ......... je ne saurais meme pas vous citer Kana oua Akhaouatouha
f
23 mars 2006 12:22
moi je sais encore faire tachkil lol mais c'est vrai que le darija nous a envahit smiling smiley
H
23 mars 2006 13:02
Citation
Vador a écrit:
c'est vrai que notre bonne vieille darija recéle de véritable trésors , franchement je crois qu'on devrait l'instituer comme unique langue officiel (ca couperait l'héerbe sous le pied à certains communautariste dans le pays) avec des régles de grammaire et tout le tralala , à liége en belgique il y a meme une association qui donne des cours de darija , c trop marrant, quant à la langue l'arabe , ben elle se démerdera sans nous , parceque je ne sais pas pour vous , mais moi , je ne sais plus faire ni i3rrab , ni Inchaà , ni Chakl ......... je ne saurais meme pas vous citer Kana oua Akhaouatouha







La d’aria n’est pas une langue, c’est une déformation de la langue arabe, contraction de mots arabe, allongement d’autres, mots composés dont la tête est en arabe et les pieds sont en français, ou espagnoles et l’inverse, elle n’a aucune règle grammatical, si les voyelles ne sont pas misent, elle pratiquement indéchiffrable.

C’est pas une langue, c’est juste un enchevêtrement de mots de différent horizons, qui sont gonjugués une fois en français une fois en arabe une autre fois en espagnole, des fois c’est juste des expressions d’une région, ou carrément d’un village.
En conclusion c’est du n’importe quoi.
c
23 mars 2006 13:16
justement c'est cette absence de régles qui fait sa beauté et le plaisir de la parler, cette liberté permet à chacun la possibilité d'imaginer et contribuer à sa facon à l'enrichir, même ouled darb, celui qui n'a pas la Chahada, peut inventer un jour, un mot, une expression, sérieux, imaginez vous entendre des blagues marocaines, dans un café avec des potes, ou dans une 7al9a à jamaa el fna, en Arabe classique ou en Francais smiling smiley
H
23 mars 2006 13:44
Citation
Vador a écrit:
, quant à la langue l'arabe , ben elle se démerdera sans nous , parceque je ne sais pas pour vous , mais moi , je ne sais plus faire ni i3rrab , ni Inchaà , ni Chakl ......... je ne saurais meme pas vous citer Kana oua Akhaouatouha



Au lieu d’inventer une grammaire et ensuite essayé de l’enseigner, pourquoi ne fait tu pas l’effort d’apprendre la langue arabe, qui est l’une des langues les plus riches au monde, parlée par plus de 300 MILLIONS de personnes et sans compté qu’elle est la langue du Coran et de notre prophète Mohamed (sws), et récitée chaque jour que dieu fait par plus d’1 MILLIARD de musulmans à travers le monde.

Ne croit tu pas que cela serrait une meilleur chose, et cela te donnera une plus grande ouverture sur le monde, au lieu de s’enfermer sur soi.
b
23 mars 2006 14:42
Salam

La darija c'est la langue qu'on pratique dans la rue,et elle a pas besoin d'etre codifiée,et elle doit rester langue orale.
L'arabe littéraire c'est la langue noble,la langue du Coran,et elle nous permet donc de mieux pratiquer l'Islam...et en plus c'est le meilleur vecteur de communication entre les 22 pays arabes qui ont chacun leur darija(et dans chacun d'une region à l'autre la darija varie).
Prenons exemple sur nos aieux les almohades,des berberes qui ont été ardents defenseurs de la langue arabe,tellement ils étaient attachés à l'Islam...le Maroc a bien changé depuis surtout en pire.
N
23 mars 2006 17:58
C'est quoi la langue marocaine ?

est ce tarifite ? tamazighte ? darija arabe ? tachalhite ? tasoussite ?
z
23 mars 2006 18:03
La langue marocaine est un mélange d'influences entre toutes ces langues... Darija est le dialecte parlé... En plus de Darija, chaque région a ses specifités linguistiques. ça a été le cas depuis des siècles et c'est tant mieux ainsi...

Citation
Nabil9000 a écrit:
C'est quoi la langue marocaine ?

est ce tarifite ? tamazighte ? darija arabe ? tachalhite ? tasoussite ?
A
24 mars 2006 08:33
Y aurait-il un/e linguiste pour nous donner un coup de main?
k
24 mars 2006 09:52
Citation
Nabil9000 a écrit:
C'est quoi la langue marocaine ?

est ce tarifite ? tamazighte ? darija arabe ? tachalhite ? tasoussite ?


la langue marocaine c est le darija.....exemple=wach tatefhem darija wella tadoukh 3lina.

les chlouh les souwassa les sahrawa comprend le darija.....donc la langue marocaine est la darija.

j aime la darija.elle nous rend unique dans le monde entier...meme les arabes ne comprend rien en darija tandis que nous comprenont ce qu ils disent.

koulla yellghi belghah.
 
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