Je suis entrain de visionner un reportage sur les dérives d'Emmaüs.
Mouvement fondé de base par l'Abbé Pierre en 1949, la communauté fonctionne grâce au compagnonnage. C'est à dire que les pauvres qui n'ont plus rien, arrive chez Emmaüs, et on leur fournit un toit, à manger, à condition qu'ils permettent à la communauté de fonctionner.
Donc chacun met la main à la pâte pour que les locaux soient entretenus, que les repas soient faits, on pratique la brocante en récupérant des vieux objets qu'on peut remettre en vente, et tout ça doit permettre à chacun d'y trouver son compte selon sa capacité.
Sauf que ... M. Hirsch, Président de l'Union centrale de communautés Emmaüs (UCC) de 1995 à 2002, devient président d'Emmaüs France en mai 2002 et démissionne le 18 mai 2007, pour assurer l'indépendance du mouvement Emmaüs (COMME PAR HASARD APRES LA MORT DE L'ABBE PIERRE), à la suite de sa nomination au poste de haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté dans le gouvernement François Fillon.
Il est entre autre le créateur du RSA remplaçant le RMI, est membre du comité consultatif de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) depuis 2005, et membre du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE).
En quoi consister l'indépendance d'EMMAUS ?
Les "compagnons", les Pauvres qui toquent à la porte d'EMMAUS, ceux-là même qui devraient être acceptés sans contrepartie, sont sélectionnés sur le volet, on ne prend que les plus vaillants, peu importe qu'ils aient des papiers ou pas, et on leur confie du travail. Travail de 40h par semaine, sans protection de sécurité pour porter des charges lourdes, remuer des poussières sans aucun doute nocives à long terme, tout ça pour, accrochez-vous bien : 25€ par SEMAINE !!! 50€ après 1 mois sur place. Au total, tout au plus, 200€ par mois.
Et bien entendu, s'ils ne servent plus à rien, on les met tout simplement à la porte, même en plein hiver, pas de trève hivernale pour eux.
Alors certaines personnes diront qu'ils ont un toit sur la tête, du chauffage, une douche pour se laver et avec ces 200€, ça leur permet de se vêtir ...
Il n'empêche que ... ils ne sont ni considérés comme salariés, ils ne peuvent pas être défendus aux prud'hommes, je n'ose imaginer ce qui arrive en cas d'accident de "travail", ils sont carrément considérés comme des sous-hommes.
De plus, dans ce système, les femmes sont généralement exclues, car moins productives et ne pouvant pas faire des tâches trop hard derrière.
Emmaüs est devenue une usine permettant à la France d'utiliser de la main d'oeuvre ne coûtant rien et qui rapporte, il n'y a qu'à constater les salaires de ceux qui y travaillent pour se rendre compte que eux ne sont pas payés 25€ par semaine pour faire des tâches ingrates et dangereuses.
Récemment une posteuse m'avait fait remarquer que le RSA permettrait aux gens de retrouver le chemin du travail ... sous quelles conditions exactement ? Juste pour les former et prendre soin d'eux ? Regardez QUI est à l'origine de ce RSA là ... Le même qui a créé ce statut INDIGNE pour les compagnons d'Emmaüs.
Voici ce que je trouve sur lui : "En 2019, le romancier Édouard Louis raconte dans "Qui a tué mon père" les conséquences concrètes de décisions politiques sur les plus pauvres, dont son père. Il cite alors Martin Hirsch et la création du RSA : Édouard Louis reproche au RSA, prévu comme « incitant à l'emploi », d'avoir accablé son père. Le système mis en place par Martin Hirsch conditionnait le versement des aides sociales à ce que son père accepte un emploi de balayeur, loin de chez lui et payé 700 euros par mois et ce, avec un « dos brisé » par un accident du travail précédent à l'usine. Martin Hirsch répond par un livre Comment j'ai tué son père dans lequel il défend sa mesure et son action politique."
Je pose ici la vidéo qui parle d'Emmaüs pour ceux qui auraient le désir de la visionner.
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Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/06/23 20:30 par citronnette.
Martin Hirsh, le Directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris du 13 novembre 2013 au 30 juin 2022... quand on sait comment il a participé à la casse du service publique hospitalier ....