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samirou69 a écrit:
j'ai senti le malaise à travers tes mots
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SethG a écrit:
Je vous explique le contexte. J'ai une collègue qui a trois enfants (une vraie maman française).
La semaine passée je lui ai demandé conseil sur un cadeau pour un enfant.
Inutile de vous préciser qu'après 30 minutes de flot de paroles ininterrompues à me raconter les goûts et les loisirs de ses enfants, tous enfants précoces évidemment, j'ai amèrement regretté mon idée.
Enfin bref, ne jamais parler d'enfants avec une maman. D'habitude je fais ça 2 minutes avant une réunion pour pouvoir filer rapidement.
Donc elle me conseille, sympa, elle a de bonnes idées mais moi je ne connais pas d'enfants précoces ou plutôt précoces mais seulement dans la mesure où ils font des bêtises qui ne sont pas encore de leur âge.
Lundi je l'invite à boire un café pour la remercier.
Elle me dit "j'ai pensé à toi ce week-end" .
Comme je suis atteint d'un trouble qui fait qu'en présence de personnes étrangères à mon cercle le plus proche, j'ai tendance à un peu stresser, il m'arrive de dire quelques bêtises mais toujours avec un ton detaché. Le problème, c'est que je suis un "pince sans rire". Je peux débiter les pires co*nneries avec un ton extrêmement sérieux si bien que personne ne sais si je sérieux ou s'il s'agit d'une énième clownerie de ma part (bon avec l'expérience certaines y arrivent). Le stress me rend aussi très volubile.
Je lui réponds " Tu sais Marie, je suis flatté que tu penses à moi même le week-end mais je préférerais que notre relation reste strictement professionnelle. Si vraiment j'obsèdes tes pensées à ce point, je préférais qu'on ait une discussion en privée et non à la machine à café".
Évidemment, elle voulait dire "j'ai pensé à toi et ton anniversaire ce week-end". Bon.
Le problème c'est qu'en me retournant, j'ai vue qu'une queue s'était formée derrière nous et que tout le monde avait entendu la conversation.
Moment de gênance extrême et malaise pour moi mais surtout pour elle. Surtout que derrière nous, il y avait notre chef, un type qui est au firmament de notre hiérarchie.
Inutile de vous préciser que ma collègue ne m'a plus parlé de la journée. Je me suis excusé de ma stupidité mais en vain.
Avant de rentrer chez moi, je me retrouve seul avec notre chef, toujours au firmament de la hiérarchie et je lui dis "Morgan, je sais pas si tu as entendu la conversation ce matin avec Marie à la machine à café...il va sans dire que c'était de l'humour"
Il me répond " j'en ai entendu une partie mais tu sais ça ne me regarde pas, vous faites ce que vous voulez. Mais bon je ne dois pas etre le seul àavoir entendu".
Lui aussi a un humour parfois très spécial, je ne sais pas s'il se moque carrément de moi ou s'il est sérieux. En tous cas il a répondu de manière à ne pas dissiper ma gêne, je pense que c'était son but.
Je dois apprendre à la fermer de temps en temps parce que des histoires comme ça, c'est pas la première fois que ça m'arrive.