Adrien Morin, stagiaire à la rédaction du Monde, qui couvrait la manifestation, a été inter-pellé et placé en garde à vue, malgré le fait qu'il ait mentionné à plusieurs reprises sa qualité de journaliste. Voici son récit: "J'ai été interpellé vers 21 h 15. La manifestation était en train de se disperser, j'ai soudain été plaqué au sol et j'ai entendu un policier dire : 'Toi aussi, tu viens avec nous'. Ils m'ont attaché les mains dans le dos. J'ai répété à plusieurs reprises que j'étais journaliste, mais ils n'écoutaient pas. Dans le fourgon, il y avait trois policiers qui traitaient les deux manifestants interpellés avec moi de 'sales gauchos'.
Nous sommes arrivés au commissariat de Montreuil et nous avons été regroupés à onze dans une petite pièce de quatre ou cinq mètres carrés. Ils nous ont envoyés dans une salle de fouille où il y avait deux policiers : nous avons été déshabillés, caleçon sur les genoux, et fouillés, ils nous ont enlevé nos lacets et celui qui tenait mon pantalon de jogging et ils nous ont pris nos montres. J'ai redit que j'étais journaliste mais ils n'ont rien répondu.
Nous avons été placés à cinq dans une salle de garde à vue avec deux caméras au plafond et des graffitis sur les murs peints avec du sang et des excréments. Il était sans doute 23 heures, nous n'avions rien mangé ni bu. Nous avons été transférés vers le dépôt de Bo-bigny, menottés dans le dos. J'ai redit que j'étais journaliste mais personne ne m'a répon-du.
Au dépôt, les policiers m'ont proposé de voir un avocat : j'ai rencontré Dominique Tricaud, dans une pièce à part, sans caméras, sans policiers. C'était la première fois que quelqu'un m'écoutait. J'ai ensuite été convoqué par un policier qui m'a dit : 'Si tu es le petit gentil du lot, ils ne vont pas te laisser partir comme ça.' Pendant l'interrogatoire, le policier disait que j'avais un casque lors de l'interpellation, ce qui était faux. J'ai vu une deuxième fois l'avocat, qui m'a dit qu'il avait fait son possible auprès du procureur et qui m'a un peu re-monté le moral. Je suis sorti à 6 heures 30 du matin."
Waaaaouuu voici la belle france qui prône la démocratie (plutôt la démoncratie) et qui fustige les iraniens de mettre en taule des journalistes.
En france s'est bien pire, c'est l'humiliation d'être mis à nus devant les autres flics, avec fouille corporelle, et cela n'as toujours pas été condamnés par la cour européenne des droits de l'homme. C'est quoi ce pays qui pratique encore des codes totalitaires et qui veut se montrer aux yeux du monde comme étant le pays de la "liberté, égalité, fraternité".
lire l'article ci-dessous pour connaître l'étendu des traitements inhumains fait aux personnes interpellés même si elles sont innocentes et aussi envers les détenus, la france à d'ailleur été condamné par la cour européenne des droits de l'homme :