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Expos!
e
28 octobre 2006 22:49
Salam

j'ose esperer longue vie à ce post ou nous pourrons partager nos opinions sur les diverses expositions du moment....

perso, je rentre de l'expo d'yves klein à beaubourg, ou son bleu frole encore plus l'Immateriel
e
28 octobre 2006 22:50
Et vous? quelles expos vous ont marqués? lesquelles ne doit-on surtout pas rater
D
28 octobre 2006 22:59
L'expo photo dans le hall de l'hôtel de ville de ma commune.
Un gars qui a pri des photos de je ne sais quoi !

Désolée miss ! J'ai aucun exemple à donner. Je suis parfois inculte.

Serieux, longue vie à ce post !

ps : mon intervention n'a pas pour but de polluer ce post.
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
b
28 octobre 2006 23:16
une exposition de photos au jeu de paume (hotel sully) intitulé poétique de la ville de paris.

les photographies étaient parfois très surprenantes (inutile de préciser que je ne connais absolument rien à cet art). toutefois, j'ai été marquée par une photo de la seine, avec la tour eiffel en arrière plan je crois, sous un brouillard tellement surprenant que la photo aurait facilement pu passer pour étant une peinture. l'effet était vraiment de taille.
je ne rentre pas dans les détails, l'exposition était vraiment très riche. certaines oeuvres étaient bien sûr beaucoup plus parlantes que d'autres (je m'exprime en amateur) smiling smiley.

un lien pour les intéressés (bien que l'exposition soit terminée).


[www.jeudepaume.org]
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
b
28 octobre 2006 23:35
oups, je n'avais pas vu qu'il s'agissait des expos du moment. dommage, je ne pourrais pas vous bassiner aves toutes les expos passées (lol).

plus sérieusement, profitons de ce post pour, peut-être, échanger aussi sur les expositions permanentes, et pas seulement temporaires.


merci ephenea smiling smiley.
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
i
29 octobre 2006 01:15
b
29 octobre 2006 01:18
Citation
ibn hazm a écrit:
Klimt

y a-t-il une suite smiling smiley?
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
D
29 octobre 2006 01:24
Citation
ibn hazm a écrit:
Klimt

Et camarade !

J'ai vu aucune expo de ma vie et j'ai écrit autant de ligne que toi !
Alors steuplé, parles moi de Klimt, histoire de m'aider à approfondir mes pauvres connaissances en la matière.

Sur mon manque de culture j'en connais une qui pourrait te le confirmer.
Elle se trouve juste audessus ! lol !!
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
i
29 octobre 2006 11:28
Pardon bulle et djenine, mais j'ai eu juste le temps d'écrire klimt avant de faire zzzzzzzzzzz.
Donc je continue, c'étais pour dire que la dernière exposition où on m'a entrainé est celle d'un peintre autrichien qui s'appelle KLIMT, j'ai fait comme tout le monde en passant devant les tableaux, genre (magnifique!Clap, quel trait!eye popping smiley, oh!.. et ces couleurs!eye rolling smiley....etc).ou plutot mais c'est... le baiser!In love (référence à un tableau de ce peintre).
Vous pouvez réussir à le faire aussi, il suffit de s'entrainer.et vous passez ainsi pour un connaisseur surtout si vous allez tout lu dans le prospectus qu'on vous file à l'entreé.
Mais ce n'est pas comme cela que je conçois la peinture ou surtout dans le côté relationnel avec un tableau

Il faut prendre le temps de le découvrire, jusqu'à vivre son époque où ses instants où il a pris vie à travers des idées d'un passé lointain. Un tableau n'est qu'un moyen de communication dont il faut décrypter un message et la relation avec lui doit être intime pour qu'il t'ouvre ses secrets, il faut passer du temps à le contempler, le scruter pour le séduire avant qu'il ne te séduise. Un tableau nécéssite un grand temps pour le voir furtivement juste pour en parler. et si un tableau t'ouvre son coeur et que tu devine ses intentions tu es la plus heureuse des personnes (je parle bien là)

Bon voila ce que j'ai à dire sur la peinture, par contre chers genine et bulle, je vous prie d'aller voir la denière exposition sur WALT DISNEY et comment il a construit ses films et quelles sont ses références en matières de peintures, je peux vous assurer que vous allez beaucoup aimer.

Voila , je vous ai répondu, je vais aller préparer à manger (il faut ne pas trop perdre le sens de la réalité quand mêmegrinning smiley )



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/10/06 11:31 par ibn hazm.
p
29 octobre 2006 20:01
tu as de la chance d'avoir vu l'expo de klimt!!

perso, je pense que pour éviter ce coté "c'est magnifique! quel trait!...", il faut prendre le guide audio à chaque fois pour pouvoir comprendre le contexte de la toile

si j'étais à paris en ce moment, j'irais voir l'expo de Doisneau...
b
30 octobre 2006 01:55
Doisneau capital
L'Hôtel de Ville expose 280 regards du photographe sur Paris, qui célèbrent son intimité avec la cité.
Par Antoine de BAECQUE
QUOTIDIEN : Jeudi 19 octobre 2006 - 06:00
Doisneau. Paris en liberté Exposition à l'Hôtel de Ville, 5, rue Lobau, 75004 Paris. Tlj sf dimanche, 10 h-19 h, jusqu'au 17 février, entrée libre. Catalogue : «Paris Doisneau», Flammarion, 398 pp., 35 euros.

Robert Doisneau avait le triomphe modeste. Ce photographe, un des plus populaires du XXe siècle, né à Gentilly en 1912, mort en 1994, concentrait sa vie en quelques éclats : «J'ai réussi 300 photos dans ma vie, au centième de seconde ; ça fait trois secondes en cinquante ans...» Il disait aussi : «Un photographe intelligent est foutu. Il faut être bête, braconnier, pickpocket. Et aimer brusquement ce qu'on vit.» Si la seconde partie de la proposition semble pertinente, Doisneau se réfugie un peu trop derrière la première. C'est le cliché, tel que tous l'aimaient et le reconduisaient en parlant de lui : de l'instinct, de la vie sur le vif, dont l'addition ferait le folklore de carte postale si typique d'une France disparue.

Sur le même sujet
Un «Baiser» à l'Hôtel de Ville


On trouve certes dans l'exposition de l'Hôtel de Ville les images les plus célèbres, du Baiser... aux gamins espiègles. Mais non : Doisneau est intelligent ; ses textes, ses images, ses associations ne cessent de le dire. Et c'est le grand mérite de cette exposition de le souligner. Ainsi, tous les titres des photos, choisis ­ composés même ­ par le photographe, sont pertinents, fins, drôles, et ses citations vives. De même, les «regardants» qui vous accueillent, proposant une mise en abîme de l'art et de sa représentation, ne peuvent être le fait que d'un regard subtil. Tous, sur quinze tirages, regardent la Joconde et nous regardent, ce qui représente la plus belle entrée possible en exposition. Suivent 280 photos : le Paris vu par Doisneau, sans chronologie, mais par contiguïté des lieux, contamination des ambiances et comparaison des êtres, un théâtre du quotidien entre 1934 et 1991. C'est aussi plus que ça...
Piéton. Car l'expo propose une autre déambulation, qui traverse l'imaginaire urbain de Doisneau, lui qui arpenta Paris jusqu'à sa mort. Le piéton de Paris, badaud Baudelaire, et sa culture urbaine personnelle et collective. Il est ici passionnant de suivre les façons dont se croisent l'obsession intime et la ville de tous. Ce dont Doisneau était totalement conscient, sans cesse à vouloir «déjouer le cliché», celui qu'il pouvait faire de la ville et celui que les gens avaient de lui : «J'ai tant participé à l'astiquage des bibelots de la rue, que j'en éprouve un vague sentiment de propriété.» Chacun peut voir ainsi la confection, à travers photos et reportages, d'un mobilier urbain, d'un paysage visuel, familier et onirique, qui va servir d'enjeu collectif : c'est l'identité française, qui se reconstitue grâce à ces images en une culture urbaine, indépendante, irréductible, mi-pute mi-rebelle, mi-curieuse mi-rigolote, sacralisant l'ancien mais sensible aux mutations de la ville. Doisneau encore, qu'on entend beaucoup et bien dans le parcours : «Je me souviens de Paris casquettes et chapeaux melons et de Paris révolté, Paris humilié, Paris travail-famille-patrie, Paris bigots-bourgeois, Paris putains, mais Paris secret et puis Paris barricades, Paris ivre de joie, et voici Paris bagnoles, Paris combines, Paris jogging...» Le Paris de Doisneau, c'est une carte : elle se déploie, se fait postale parfois, mais surtout elle se visite, avec ses coins et recoins, plis et déplis, ombres et lumières, cours et jardins, façades et horizons, travailleurs et paresseux.
Tragique ordinaire. Il y a donc moins de «réalisme» chez Doisneau qu'une surpuissante volonté de plier la ville à son regard. Du Paris typique des années 50 au Paris béton des années 70. Les Halles où le «monde qui se lève tôt». Et celui qui se couche tard : les bistrots où Coco délire devant son verre, et les ruelles à putes, celle de la Grande-Truanderie, le passage de la Trinité, et celui du Désir menant à la rue de Paradis.
Pas de pathos, mais du tragique ordinaire : voici un reporter marcheur qui a nourri le paysage visuel des Français, puisque ces images participent, après guerre, au relèvement moral et symbolique du pays. Une «imagerie», littéralement, se met en place : lieux, archétypes, horizons réalistes comme les banlieues, le logement, les loisirs, croisés avec une dimension onirique du réel.
Des 450 000 négatifs reposant au studio-appartement de Montrouge, de tous ces reportages pour l'agence Rapho, pour revues et magazines, Action, Vogue, Life, Paris Match, Réalités, Point de vue, Regards, la Vie ouvrière..., ses deux filles, Annette et Francine, cocommissaires de l'exposition, ont réussi à retenir des choses presque inédites, aspect méconnu d'un travail d'artiste. Car le passage à l'art chez Doisneau, c'est le montage, le collage, auquel il se prête avec de plus en plus d'intérêt, voire de compulsion, à partir des années 60 et 70.
Voici donc le Doisneau monteur, colleur, sculpteur, découpeur, déployé ici en multiples magnifiques. On y voit des effets de séries plutôt qu'une chronologie urbaine appliquée : la «vie rugueuse» des Halles, où il faut «payer de sa personne», celle du concert Mayol et des filles à poil, dès 1952, quand on y joue des opérettes très dénudées devant de vieux messieurs très obligés : l'Impudique Pécheresse, les Belles Frissonnantes... Aussi, les «pigeons désinvoltes» maculant de fientes les statues de Carnot, Jourdan, Murat ; ou la série tour Eiffel, avec effets d'optiques déformants ; les montages de façades d'immeubles, en 1973 ; le pont des Arts, en 1971, dans une atmosphère très hippie ; et cette étonnante histoire personnelle des statues de Paris.
Portraits. On retiendra pour la fin les portraits, qui sont toujours singuliers chez Doisneau, car, paradoxalement, ils semblent la quintessence d'un art photographique qui les fuit. Doisneau est plutôt anonyme et collectif, du côté de la culture urbaine, et ses portraits sont rares, donc mystérieux, secrets, insondables. Beauvoir aux Deux Magots, en 1944 ; Juliette Gréco et son basset devant Saint-Germain, en 1947 ; Welles ricanant (1950) ; Buñuel désinvolte au flipper (1955) ; Duras coquette au Petit Saint-Benoît, toujours années 50 ; et Binoche au Pont-Neuf, années 80, mais transportée pourtant quarante ans en arrière.
«L'appareil photo me rend moins timide, moi qui l'étais beaucoup. Comme le casque du pompier, ça donne du courage», explique le photographe pour décrire son approche de l'individu. Mais la série qui emporte tout, mêle l'anonyme au portrait, c'est Pierrette d'Orient, suivie du canal Saint-Martin à la porte de la Villette : «Une accordéoniste bien jolie ma foi», qui jouait une complainte triste, Tu ne peux pas t'figurer comme je t'aime, complètement détachée, un rien méprisante, «glanant des sous dans un univers où la monnaie ne déforme pas les poches.» Cette grâce rebelle du portrait ne peut se résumer qu'en une formule, trouvée, là encore, par Doisneau lui-même : «Les gens qui ne foutent rien sont très beaux.»



[www.liberation.fr]


à voir smiling smiley (de plus, c'est gratuit).
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
i
30 octobre 2006 10:06
Citation
bulle a écrit:
Doisneau capital
L'Hôtel de Ville expose 280 regards du photographe sur Paris, qui célèbrent son intimité avec la cité.
Par Antoine de BAECQUE
QUOTIDIEN : Jeudi 19 octobre 2006 - 06:00
Doisneau. Paris en liberté Exposition à l'Hôtel de Ville, 5, rue Lobau, 75004 Paris. Tlj sf dimanche, 10 h-19 h, jusqu'au 17 février, entrée libre. Catalogue : «Paris Doisneau», Flammarion, 398 pp., 35 euros.

Robert Doisneau avait le triomphe modeste. Ce photographe, un des plus populaires du XXe siècle, né à Gentilly en 1912, mort en 1994, concentrait sa vie en quelques éclats : «J'ai réussi 300 photos dans ma vie, au centième de seconde ; ça fait trois secondes en cinquante ans...» Il disait aussi : «Un photographe intelligent est foutu. Il faut être bête, braconnier, pickpocket. Et aimer brusquement ce qu'on vit.» Si la seconde partie de la proposition semble pertinente, Doisneau se réfugie un peu trop derrière la première. C'est le cliché, tel que tous l'aimaient et le reconduisaient en parlant de lui : de l'instinct, de la vie sur le vif, dont l'addition ferait le folklore de carte postale si typique d'une France disparue.

Sur le même sujet
Un «Baiser» à l'Hôtel de Ville


On trouve certes dans l'exposition de l'Hôtel de Ville les images les plus célèbres, du Baiser... aux gamins espiègles. Mais non : Doisneau est intelligent ; ses textes, ses images, ses associations ne cessent de le dire. Et c'est le grand mérite de cette exposition de le souligner. Ainsi, tous les titres des photos, choisis ­ composés même ­ par le photographe, sont pertinents, fins, drôles, et ses citations vives. De même, les «regardants» qui vous accueillent, proposant une mise en abîme de l'art et de sa représentation, ne peuvent être le fait que d'un regard subtil. Tous, sur quinze tirages, regardent la Joconde et nous regardent, ce qui représente la plus belle entrée possible en exposition. Suivent 280 photos : le Paris vu par Doisneau, sans chronologie, mais par contiguïté des lieux, contamination des ambiances et comparaison des êtres, un théâtre du quotidien entre 1934 et 1991. C'est aussi plus que ça...
Piéton. Car l'expo propose une autre déambulation, qui traverse l'imaginaire urbain de Doisneau, lui qui arpenta Paris jusqu'à sa mort. Le piéton de Paris, badaud Baudelaire, et sa culture urbaine personnelle et collective. Il est ici passionnant de suivre les façons dont se croisent l'obsession intime et la ville de tous. Ce dont Doisneau était totalement conscient, sans cesse à vouloir «déjouer le cliché», celui qu'il pouvait faire de la ville et celui que les gens avaient de lui : «J'ai tant participé à l'astiquage des bibelots de la rue, que j'en éprouve un vague sentiment de propriété.» Chacun peut voir ainsi la confection, à travers photos et reportages, d'un mobilier urbain, d'un paysage visuel, familier et onirique, qui va servir d'enjeu collectif : c'est l'identité française, qui se reconstitue grâce à ces images en une culture urbaine, indépendante, irréductible, mi-pute mi-rebelle, mi-curieuse mi-rigolote, sacralisant l'ancien mais sensible aux mutations de la ville. Doisneau encore, qu'on entend beaucoup et bien dans le parcours : «Je me souviens de Paris casquettes et chapeaux melons et de Paris révolté, Paris humilié, Paris travail-famille-patrie, Paris bigots-bourgeois, Paris putains, mais Paris secret et puis Paris barricades, Paris ivre de joie, et voici Paris bagnoles, Paris combines, Paris jogging...» Le Paris de Doisneau, c'est une carte : elle se déploie, se fait postale parfois, mais surtout elle se visite, avec ses coins et recoins, plis et déplis, ombres et lumières, cours et jardins, façades et horizons, travailleurs et paresseux.
Tragique ordinaire. Il y a donc moins de «réalisme» chez Doisneau qu'une surpuissante volonté de plier la ville à son regard. Du Paris typique des années 50 au Paris béton des années 70. Les Halles où le «monde qui se lève tôt». Et celui qui se couche tard : les bistrots où Coco délire devant son verre, et les ruelles à putes, celle de la Grande-Truanderie, le passage de la Trinité, et celui du Désir menant à la rue de Paradis.
Pas de pathos, mais du tragique ordinaire : voici un reporter marcheur qui a nourri le paysage visuel des Français, puisque ces images participent, après guerre, au relèvement moral et symbolique du pays. Une «imagerie», littéralement, se met en place : lieux, archétypes, horizons réalistes comme les banlieues, le logement, les loisirs, croisés avec une dimension onirique du réel.
Des 450 000 négatifs reposant au studio-appartement de Montrouge, de tous ces reportages pour l'agence Rapho, pour revues et magazines, Action, Vogue, Life, Paris Match, Réalités, Point de vue, Regards, la Vie ouvrière..., ses deux filles, Annette et Francine, cocommissaires de l'exposition, ont réussi à retenir des choses presque inédites, aspect méconnu d'un travail d'artiste. Car le passage à l'art chez Doisneau, c'est le montage, le collage, auquel il se prête avec de plus en plus d'intérêt, voire de compulsion, à partir des années 60 et 70.
Voici donc le Doisneau monteur, colleur, sculpteur, découpeur, déployé ici en multiples magnifiques. On y voit des effets de séries plutôt qu'une chronologie urbaine appliquée : la «vie rugueuse» des Halles, où il faut «payer de sa personne», celle du concert Mayol et des filles à poil, dès 1952, quand on y joue des opérettes très dénudées devant de vieux messieurs très obligés : l'Impudique Pécheresse, les Belles Frissonnantes... Aussi, les «pigeons désinvoltes» maculant de fientes les statues de Carnot, Jourdan, Murat ; ou la série tour Eiffel, avec effets d'optiques déformants ; les montages de façades d'immeubles, en 1973 ; le pont des Arts, en 1971, dans une atmosphère très hippie ; et cette étonnante histoire personnelle des statues de Paris.
Portraits. On retiendra pour la fin les portraits, qui sont toujours singuliers chez Doisneau, car, paradoxalement, ils semblent la quintessence d'un art photographique qui les fuit. Doisneau est plutôt anonyme et collectif, du côté de la culture urbaine, et ses portraits sont rares, donc mystérieux, secrets, insondables. Beauvoir aux Deux Magots, en 1944 ; Juliette Gréco et son basset devant Saint-Germain, en 1947 ; Welles ricanant (1950) ; Buñuel désinvolte au flipper (1955) ; Duras coquette au Petit Saint-Benoît, toujours années 50 ; et Binoche au Pont-Neuf, années 80, mais transportée pourtant quarante ans en arrière.
«L'appareil photo me rend moins timide, moi qui l'étais beaucoup. Comme le casque du pompier, ça donne du courage», explique le photographe pour décrire son approche de l'individu. Mais la série qui emporte tout, mêle l'anonyme au portrait, c'est Pierrette d'Orient, suivie du canal Saint-Martin à la porte de la Villette : «Une accordéoniste bien jolie ma foi», qui jouait une complainte triste, Tu ne peux pas t'figurer comme je t'aime, complètement détachée, un rien méprisante, «glanant des sous dans un univers où la monnaie ne déforme pas les poches.» Cette grâce rebelle du portrait ne peut se résumer qu'en une formule, trouvée, là encore, par Doisneau lui-même : «Les gens qui ne foutent rien sont très beaux.»



[www.liberation.fr]


à voir smiling smiley (de plus, c'est gratuit).

celle-là je vais la voir jeudi incchaallah
b
30 octobre 2006 12:22
Citation
ibn hazm a écrit:

celle-là je vais la voir jeudi incchaallah


je ne l'ai pas encore vue non plus, pour ma part smiling smiley.
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
e
30 octobre 2006 22:44
je suis aux anges de vous lire chers compatriotes!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

oui klimt encore et toujours!!!!!!

autrement ce dimanche j'ai ete aux arts et metiers pour voir l'expo sur le beton.
Interressante pour les enfants histoire de voir ce qui a fait de nos cités les barres qu'elles forment de nos jours!

Autrement, j'aime beaucoup les visites -conferences qu'organise le musee beaubourg le jeudi selon des themes definis..
ca coute quelques cents en plus d'un petit billet de cinq, et ca en vaut le detour, ca vous dis?
m
30 octobre 2006 23:18
Je suis allée voir Venise et l'Orient à l'IMA...pas mal.
Des portraits de Bellini, des céramiques, un tapis de Lotto et un documentaire très enrichissant sur les échanges commercieux de l'époque!

Bon ça ne se résumait pas à ça, mais je ne cite que ce qui m'a le plus plu.smiling smiley
 
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