: les Etats-Unis et la coalition ne doivent ménager aucun effort
(Les élections ne mettront pas fin à la violence, prévient M. Rumsfeld.) (410)
Washington - Réagissant aux informations faisant état d'une attaque à la bombe contre une base de l'armée américaine à Mossoul, le ministre américain de la défense, M. Rumsfeld, a fait valoir, le 22 décembre, à l'occasion d'une conférence de presse, que les Etats-Unis et leurs partenaires de la coalition devaient tenir bon face aux insurgés.
Cette attaque de la Base Marez a fait 22 morts, dont 18 Américains et 3 Irakiens, et 72 blessés, dont 29 légèrement.
Le recours à l'intimidation, arme de prédilection des insurgés, a dit M. Rumsfeld, « est un élément important de l'équation ». L'intimidation, selon lui, est efficace car elle empêche les gens de donner des informations importantes aux forces de la coalition, empêche les Irakiens de présenter leur candidature à des postes électifs, et pourrait les empêcher d'aller voter.
De l'avis de M. Rumsfeld, même après les élections du 30 janvier 2005, on aurait tort de compter que le calme sera rétabli en Irak. « Les insurgés ont beaucoup à perdre et ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour saisir les occasions qui se présenteront à eux. Pour notre part, il nous faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour garantir qu'ils échouent », a-t-il dit.
Pour les Etats-Unis et la coalition, a-t-il indiqué, l'objectif est de faire en sorte que les Irakiens assument la responsabilité de leur propre sécurité, et donc de créer un climat qui les encouragera à le faire.
Faisant valoir la nécessité de persévérer jusqu'aux élections et au-delà, il a fait remarquer que « tant qu'une importante région du monde sera condamnée à la tyrannie et à la violence, avec très peu d'espoirs d'un avenir meilleur, les terroristes ne manqueront pas de recrues potentielles pour attaquer les peuples libres de la planète ».
Répondant à une question d'un interlocuteur portant sur le récent échec d'un test du système de missile antimissile, il a indiqué qu'il pourrait être possible de passer rapidement de la phase d'essai à la phase opérationnelle de ce système si une menace quelconque devait se profiler à l'horizon. N'entrevoyant pas de menace imminente, le ministère de la défense ne se sent pas obligé de réussir à tout prix les tests. « Notre tâche, dans l'immédiat, est de bien faire les choses et de continuer à y travailler », a-t-il souligné. Article retransmis par : acharif moulay abdellah bouskraoui