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ÉtoileFilante _____ a écrit:
Avant de me lancer lol, est ce que c est tchatchépakoi ou de l art littéraire pure? ....
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Vittoria a écrit:
Ha non, non et non !
Ici on bosse à l'ancienne.
Alors certes pas à la lueur de la bougie avec un encrier et une plume mais je ne risque pas de demander à un robot de faire le job.
Non chère madame, tout sort de ma tête 😁.
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Vittoria a écrit:
Ha non, non et non !
Ici on bosse à l'ancienne.
Alors certes pas à la lueur de la bougie avec un encrier et une plume mais je ne risque pas de demander à un robot de faire le job.
Non chère madame, tout sort de ma tête 😁.
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Vittoria a écrit:
Selem alykoum
La conteuse
D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a toujours aimé se raconter des histoires, se plonger dans un monde imaginaire ou elle avait le contrôle sur les évènements et où tout se déroulait selon ses souhaits et envies.
Très tôt elle mit en place cette stratégie de défense pour fuir, au moins de façon imaginaire, un foyer où elle ne sentait pas comprise. Elle était la 4eme enfant d’une fratrie de 8 frères et sœurs et les temps étaient durs à la ferme. Sans oublier les tensions quotidiennes aves ses grands parents et oncles, épouses et enfants qui vivaient sur le même terrain. Malgré qu’ils soient cousins ces derniers se montraient souvent cruels envers elle et sa famille
Ses parents et ses frères et sœurs lui reprochaient souvent d’être dans la lune. La vérité est qu’elle préférais la compagnie des princesses, fées et autres créatures oniriques aux vaches, moutons et conflits et manigances de l’exploitation familiale.
En grandissant elle ne perdit pas cette habitude de romancer son quotidien, que ça soit dans ses études, son apparence, son allure, tout lui donnait l’air d’une héroïne de fiction. On l’a laissa étudier jusqu’à la fin du collège, cela était déjà beaucoup pour une fille de sa condition.
Plus tard sa rencontre avec son époux n’eut rien d’un conte de fées. On l’a maria avec le fils d’un autre fermier des alentours. Résignée à sa condition et n’ayant nulle part où fuir elle accoucha rapidement de son premier enfant, elle se disait qu’elle aurait au moins une personne a aimé dans cette vielle bâtisse héritée par son époux. Et puis ils y vivaient seuls, sa belle famille étant plus éloignée dans les terres, elle se réjouissait de cette tranquillité qu’elle n’avait pas eu enfant.
À sa grande surprise l’amour illuminait désormais son foyer. En devenant père son mari se révéla être un homme tendre, affectueux et protecteur avec elle et les autres enfants qui arrivèrent rapidement.
Quand les autres hommes du village se plaignaient de leurs épouses avides de robes ou de bijoux, lui achetait de vieux livres dont personne ne voulait pour le plus grand bonheur de sa bien aimée.
Elle n’avait plus besoin de se réfugier dans son monde imaginaire. Non maintenant elle le partageait chaque soir au coin du feu avec ses enfants et son homme.
Lorsqu’elle eu raconter toutes les histoires connues de son répertoire pourtant très fourni grâce à sa bibliothèque qui était son bien le plus cher après les siens ; elle se mit à en inventé de nouvelles pour le plus grand plaisir de sa famille. Chacun était à son tour héros d’aventures fantastiques.
C’était leur rituel du soir : se réunir et écouter au coin du feu les histoires inventés par leur conteuse de mère et épouse.
Voici comment sont passés les plus belles années de sa vie. Celle-ci était simple mais dans un foyer chaleureux inondé d’amour et de créativité. Ses enfants avaient aussi du talent et beaucoup d’imagination. .
Il a fallut d’une nuit pour que le rêve éveillé se transforme en un cauchemar.
Le feu.
Ce feu qu’elle aimait tant.
Ce feu qui réchauffait les corps, la nourriture et les cœurs en les réunissant autour de lui.
Ce traître de feu emporta son monde tout entier en quelques minutes !
Il ne restait plus rien, ni ses chers enfants ni son bien aimé et encore moins ses précieux livres y compris ceux qu’elle avait commencé à écrire et qui furent illustrés par son talentueux fils.
Personne ne put expliquer pourquoi elle fut la seule survivante, même pas elle.
Son grand frère dorénavant à la tête de la ferme familiale la recueillit chez lui.
Son corps était bien là mais son esprit vivait ailleurs, dans une autre dimension entre souvenirs précieux et délires imaginaires. Lorsqu’elle s’exprimait tout était confus mais quand elle contait ses histoires elle captivait son monde.
Ne voulant pas la laisser seule avec sa femme et ses enfants, les jours de marchés sont frère l’amenait avec lui.
Avec le temps les clients ne venaient plus seulement pour acheter fromages ou œufs, ils venaient écouter « la conteuse ». Bien qu’il était difficile de savoir où se trouvait la frontière entre la réalité de ses propres souvenirs et ses divagations, elle captivait l’oratoire sans s’en rendre compte.
Jusqu’à la ville voisine en entendit parler de cette pauvre femme qui avait perdu la raison. On disait ses histoires passionnantes bien qu’étranges.
Le seigneur du bourg avait un vieux troubadour dont il s’était lassé. Il offrit une certaine somme au frère pour acheter l’étrange conteuse au destin tragique.
“Et puis au pire “ se dit-il “elle finira dans les champs si elle me déçoit “.
À suivre…
Ou pas 😁.
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*Assia* a écrit:
Wa alaykum assalam,
C'était très émouvant à lire, merci !
Ta façon d'écrire est fluide et captivante, plus on en sait et plus on veut en savoir.
Moi aussi, je veux bien une suite !