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l'amazighité du maroc en question???!!!!!!
s
8 septembre 2006 12:59
yah achko ourkanss3jib yawn awnih oiurssahmlilam chlouh bye bye yajari bye bye
S
12 septembre 2006 10:39
Citation
jebly a écrit:
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outinghir a écrit:
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jebly a écrit:
Citation
outinghir a écrit:
Jebly.
arabes du maroc, chleuhs, riffis, jeblis, fassi, marakchis, a7obis, soussis, ehoudis, gnawis, sahraouis
ont tous pour ancêtres les mêmes les ancêtres du maroc: LES BERBERES.
Donc oui ils st tous marocains. mais tu oublies atlas, beni znasn,casaouis,...
tu as cité des communautés marocaines appartenent un même peuple. les marocains st homogénes ethniquement et heterogéne linguistiquement.


pffff....

il faut que tu prenne tes médicaments là ,parce que je crois que tu est en plein délire identitaire,

ce même peuple bien aimé n'est rien de plus qu'un brassage de toutes ces origines, et non pas exclusivement d'une seule et même origine bèrbère... t'imagine ? mais ce serait trop triste...

et puis après tout, les tribus, les ethnies, les gènes , en bon marocain, on s'en fout royalement! ce qui compte vraiment c'est ce qui nous réunit culturellement et historiquement, nous tous, tous les marocains sincères et dignes...

par contre , ce que toi tu nous présente ce n'est que ce qui peut semer la zizanie, chez nous les peuples de l'afrique du nord, qui je le rappel , avant l'arrivée des chérifs, ne faisaient que se taper entre eux, aussi "purs" bèrbères qu'ils étaient...

Jebly parfois tu dépasses les limites.

Les berberes se faisaient la guerre entre eux avant l'islam. Je te signale que les vrais tribus arabes se st faits la guerre jusq l'arrivée de Laurence d'arabie en 1920. Même si le Maroc a été bati grace à l'islam lui ila 13 siécles et ce n'est pas grace à un arabe comme vous croyez MAIS GRACE AUX TRIBUS BERBERES...

Je ne délire pas et je n'ai aucune crise d'identité. Je sais qui je suis et moi au moins je ne revendique aucune descendance etrangere au pays ni aucune noblesse.

MAIS POURQUOI CA TE DERANGE QUE JE DISE QUE NOS ANCETRES ST LES BERBERES. L'Arabie Saoudite a colonisé autant que ns mais ils disent "nos ancêtres les Arabes" et ils s'en foutent qu'ils aient eu des migrations vers chez eux. Mais si cela te dérange je rectifie :

Je le dis tjr ya pas de race pure tous les peuples st métissés. Des migrations ont eu lieu ds ts les sens. Combien de fois des berberes st partis en Egypte et en Orient(epoque des pharaons, les fatimides st partis de la kabylie..)ce n'est pas pour cela que certains egyptiens vont revendiquer cela.

Nos ancêtres les BERBERES (ayant recu des migrations venus d'Afrique Noire, du Moyen Orient, d'Europe) Ca te va?

LES ANCETRES DES MAROCAINS ST LES BERBERES. Personne ne t'a demandé de parler berbere et tout ce qui suit mais ca tu dois l'accepter. Et ce n'est pas une honte C'EST UNE FIERTE.




les ancêtres d'une bonne partie, majoritaire certes, des marocains sont des bèrbères, mais fais attention, n'éssaie pas de reduire le maroc seulement à cela... tous les marocains ne sont pas exclusivement des descendants bèrbères, ça c'est ton délire à toi et à certains de tes amis kabylistes... le maroc est bien plus compliqué que cela, il est issu d'une tumultueuse histoire, et d'un magnifique brassages des populations et des cultures d'origines diverses et variés... ça tu n'y paeut rien et tu doit l'accepter,

mais ressasser à tous va votre amazighité suprème et même essayer de nous amazighifier de force ça ce n'est pas dans notre culture bèrbère marocain, ça c'est une autre culture ; c'est le kabylisme algérien qu'on veut nous importer chez nous pour y semer la zizanie et le trouble, voire la division... car diviser pour mieux regner , ça vous dit quelquechose???

en fin de compte qu'est ce vous repprochez aux ethniquements bèrbères (comme moi) mais culturellements arabisants ?? d'être ce qu'ils sont?

mais mon pauv messieur! moi j'ai un vrai repproche à vous faire:
vous faites exactement ce que font vos fameux nationalistes arabes (que personnellement je n'ai croisé que vraiment très rarement..) et que vous prétendez dénoncer... c'est à dire nier les identités spécifiques de chacuns (ici les bèrbères nons bèrbèrophones et peut être non bèrbèrophile non plus...)

ainsi, bas les masques... que d'hyppocrisie... et c'est vraiment navrant !

vive le maroc, vive les marocains de septa à tarfaya,
le reste ; on s'en fout royalement...

toi t fou !!!!!! pk vive le maroc de sebta a tarfaya , ta du mal avec la géographie ou koi?????????????????????????????? le maroc c pa de sebta a tarfaya monsieur c de tanga htal lagouira !!!!!!!
allah i 3fou 3lik , n3al chetan a sa7bi ness lmaghrib koulou nssitih yak labas?????????
S
12 septembre 2006 10:40
v
12 septembre 2006 14:39
Citation
bennakkse a écrit:
Bonjour, voilà j'aimerai avoir le plus d'avis possible sur la place des berbères au maroc.
Le paradoxe qui fait que dans un pays où la très grande majorité de ses habitants son berbèrophone ou du moins d'origine berbère est pour langue officielle l'arabe (classique de surcoire) et qui revendique son arabité au point d'effacer la culture spécifique marocaine.
Alors ma question est simple :
Que pensez vous de tout ca????????
je pense que les gaulois qui parlent la langue breton sont les 1er habitant de france, et portant leur langue n'es mêm pas representé ds les médias contrairement à chez nous.!!!
j
12 septembre 2006 16:55
confused smiley oui c vrai , de septa à lagouira, malheureuse petite erreur de frappe...
ok
13 septembre 2006 09:41
Je pense que c'est une absurdité. Le problème que tu évoques ce rattache plus à l'histoire de l'Algérie. Le Maroc était plus (quoi que c'est temps ci...) tolérant a l'égard des particularismes. Car le Maroc est en fait un coglomérat de plusieurs tribus ethnie réunie au travers de l'histoire qui a forgé une conscience national. En fait les particularisme font partie intégrante de l'identité marocaine. Il faut comprendre par la que si le gouvernenement s'attaque aux minorités, c'est comme si il se tiré une balle dans le pied. En fait si il y a un problème à ce niveau il doit surtout etre politique ex: demande d'autonomie ou un truc comme cela.
C'est pareil pour le prb des prenoms musulmans dans les consulats. c'est de la c-o-n-n-e-r-i-e il ne faut pas croire, en fait, ce n'est que le reflet d'un nationalisme. le Maroc à peur de perdre ses R.M.E. Dans le sens inverse, on a la mm chose en France. Tout le monde défend ses interets quoi!
t
18 septembre 2006 00:04
ts les marocains sont des imazighens ce pensent etre autre chose on leur dira allez voir ailleurs si nous y sommes au maroc on n'as pas de petrole ni de pyramides ms nous avons une grande culture , une histoire mellennaire et une pensée qui pronne la raison et l'ouverture ce qui se croient arabes n'ont qu'a aller prendre leur part des revenus de petrole et qu'ils laissent les imizighens vivre leur pauverité ds leur culture ouverte et ds leur royaume democratique ou la place de notre femmes est enviées par celles des pays de ptrole a bonentendeur azul
A
20 septembre 2006 09:58
Bonjour à tous ,

Baâthisme : une idélogie inspirée du nationalisme Allemand


Dans cet article ,sur le nationalisme arabe, l'auteur montre comment les nationalistes arabes se sont inspirées de l'idéologie nationaliste allemande (idélogie qui produira par la suite le nazisme) .
C’est ce genre d’idélogie qui guident toujours la politique linguistique dans les pays du maghreb.



Foued Laroussi ( Soiciolinguistique d'origine Tunisienne)

Université de Rouen – CNRS UMR 6065 DYALANG


I. Les fondements idéologiques de la glottopolitique ( ou amenagement linguistique) maghrébine


Il est difficile de faire un compte rendu exhaustif des courants idéologiques qui ont influencé les politiques linguistiques au Maghreb. Néanmoins toute réflexion, dans ce domaine, ne peut passer
sous silence les deux courants dominants, le nationalisme arabe et l’islamisme, avec dans chaque cas des subdivisions correspondant à des tendances différentes, voire antagoniques.


Le nationalisme arabe (ou le panarabisme)



Sans évoquer toutes les tendances nationalistes représentées
au Maghreb, on peut mentionner ses deux principaux courants, à savoir le nassérisme et le baasisme.


1- Le nassérisme

Le nassérisme renvoie à Jamal Abdel Nasser (1918-1970). Né dans la province d’Assiout (Haute Egypte), Nasser est le fils d’un fonctionnaire des Postes issu de la petite paysannerie. Bachelier, en 1934, il fait des études de droit et participe aux grandes manifestations de 1935 contre la domination coloniale britannique. Le 23 juillet 1952, suite à un coup d’Etat, Nasser et ses camarades, nommés les Officiers libres, renversent le roi Farouk et prennent le pouvoir.
Le 18 juin 1953, Nasser proclame la République, mettant ainsi un terme à une dynastie qui a gouverné l’Egypte pendant plus d’un siècle et demi. Le 26 juillet 1956, Nasser nationalise le canal de Suez et sort victorieux de la guerre qui a opposé l’Egypte à une coalition franco-britannique.
C’est à partir de cette date qu’il commence à s’affirmer comme le leader arabe dont le rôle consistera désormais à galvaniser le combat contre le colonialisme. Pendant la période 1958-1961, Nasser tente l’union avec la Syrie pour fonder la République arabe unie, mais ce projet se solde rapidement par un échec. Son objectif était la fusion du socialisme et du panarabisme, puisqu’il était persuadé que la seule solution pour sortir du sous-développement, imputable au colonialisme, était l’union de tous les pays arabes. Et cette vision devient vite le courant idéologique dominant dans les mouvements populaires des années soixante.


Au Maghreb, le nassérisme a influencé, à des degrés différents, des partis tels que l’UNFP marocaine (Union Nationale des Forces Populaires), née de la scission de l’Istiqlal (litt.Indépendance), en 1959, mais officiellement créée en 1962, le FLN (Front de LibérationNationale) algérien et une branche arabisante du Néo-Destour (parti politique crééparHabib Bourguiba, le 2 mars 1934), devenu, en 1964, le Parti socialiste destourien. En Tunisie, le désaccord entre les deux figures du nationalisme tunisien, Habib Bourguiba et Salah Ben Youssef, à propos de l’autonomie interne, trouve sans doute son origine dans l’attitude que ces derniers avaient vis-à-vis de Nasser : si Bourguiba était « anti-Nasser », Ben Youssef voyait en lui le leader incontestable du monde arabe. On sait que leur différend s’est terminé au profit de Bourguiba, puisque Ben Youssef a été d’abord exclu du Néo-Destour, lors du congrès de Sfax (le 15 octobre 1955), puis assassiné à Genève (le 12 août 1961).

Si le nassérisme n’a pas eu, en Tunisie ou au Maroc, le succès auquel on aurait pu s’attendre, c’est parce que ses représentants maghrébins ont été écartés du pouvoir, pour ne pas dire chassés. Le Marocain Mehdi Ben Barka, leader de l’UNFP, condamné à mort par contumace, en 1964, est enlevé à Paris en 1965 et disparaît dans des conditions très obscures. Dix ans après (en décembre
1975), c’est au tour d’Omar Ben Jelloun, un autre leader de l’UNFP, d’être assassiné à Casablanca.
En Algérie, les nationalistes arabes n’ont pas connu le même sort que dans les deux autres pays du Maghreb. Dès l’indépendance, en 1962, les leaders du FLN, Ben Bella (1962-1965) et Boumediene (1965-1976) ont affiché une politique résolument panarabe et par conséquent pro-nassérienne.

Pour Nasser, l’arabisme signifie d’abord la solidarité de tous les pays arabes avec la politique égyptienne d’indépendance vis-à-vis des grandes puissances. Cependant, ses adversaires politiques, tel Bourguiba, lui ont souvent reproché ses objectifs non affichés, à savoir dominer le monde arabe pour servir les intérêts de l’Egypte. Bourguiba lui reprochait aussi de faire du conflit
arabo-palestinien un fonds de commerce. Sur cette question, contrairement aux autres dirigeants maghrébins (surtout Boumediene et Kaddafi), Bourguiba a pris systématiquement le contre-pied de la politique nassérienne.
On peut dire enfin que le nassérisme consiste en une sorte de fusion de panarabisme, de socialisme et de populisme. Ce courant, dans une période de crise et surtout de défaites contre Israël, a eu un impact direct surtout sur les couches socialement défavorisées. Pour Nasser, l’union du monde
arabe est un objectif sacré et la langue joue dans ce domaine un rôle fédérateur. Dans ce contexte, l’arabe littéraire, idiome commun à tous les Arabes, est le seul capable d’assurer cette fonction unificatrice.
Cependant, celui qui se veut le vrai représentant du nassérisme au Maghreb (entendu au sens de Grand Maghreb), c’est le libyen Kaddafi, qui, après la mort de Nasser, le 28 septembre 1970, s’est vu comme le dépositaire de ses idées et comme son successeur légitime en tant que leader panarabiste. Kaddafi tentera plusieurs unions (avec l’Egypte, la Tunisie, la Syrie) qui toutes se solderont par un échec. Sans doute cela explique-t-il, aujourd’hui, pourquoi le leader libyen a pris ses distances non pas vis-à-vis du nassérisme en tant que projet politico-idéologique mobilisateur, mais vis-à-vis des chefs d’Etats arabes qu’il soupçonne d’être majoritairement pro-Américains. Kaddafi est depuis quelques années intéressé par la mise en place d’une Union africaine.




2- Le baasisme



Ce nom est formé à partir de la racine trilitère « B’A T », c’est-à-dire « envoyer » mais dont le sens figuré est « ressusciter », car il s’agit de ressusciter la civilisation arabo-islamique telle qu’elle fut pendant les siècles d’or. Cette civilisation est considérée par les baasistes comme morte depuis le déclin du monde arabo-islamique, déclin dont l’Empire ottoman fut en grande partie responsable.

Le père du baasime linguistique est le Syrien Sati Housri (1880-1963). Dès son retour de Paris où il était étudiant, il a commencé à faire connaître ses idées, inspirées du romantisme allemand deJ.G. Herder (1744-1803) et de J.G. Fichte (1762-1814).

Herder prône la nation romantique fondée sur le lieu d’origine et la langue. Il insiste sur le retour de la langue parlée par le Volk, le Volksgeit, c’est-à-dire « l’esprit du peuple », reliant ainsi langue et nation de façon mystique pour en donner « une conception littéraire et non existentielle », cette « nation idéale » s’opposant à la « nation réelle ».

Quant à Fichte, partant d’une affirmation de Herder selon laquelle « la perte de sa langue équivaut à la perte de son identité », il met au point une théorie sociale sur la langue et la culture, prône la supériorité de la langue allemande et fustige la langue des autres. Pour Fichte, de tous les peuples teutons, seuls les Allemands sont restés sur place pour y développer, de façon continue, la langue des origines. Il considère donc les Allemands – et leur langue – comme les dignes héritiers de la culture grecque, plus ancienne et plus primitive que la culture romaine, qui est considérée comme moins « authentique ».

Pour Sati Housri, les idées de Fichte s’appliquent parfaitement aux pays arabes (du Moyen- Orient). Partant, il construit le nationalisme arabe sur un seul critère, celui de l’arabe littéraire.
Ce qui compte, pour lui, c’est l’existence d’une langue et d’une histoire commune. Aussi maintient-il que « le pangermanisme correspond davantage à la situation des Arabes que le nationalisme français qui concerne une nation formée depuis plusieurs siècles et réunie autour d’un Etat » (Saint-Prot, 1995 : 51). Le territoire ne représente pas, pour lui, une base importante pour fonder une nation dont les frontières dépassent celle de l’Etat-nation moderne. De cette nation arabe, il exclut le Maghreb sans doute en raison des caractéristiques de l’arabe littéraire qu’on y parle : celui-ci ne lui semble pas authentique, en comparaison avec l’arabe du Moyen-Orient.
Quelques années plus tard, deux intellectuels syriens vont faire des thèses de Housri un mouvement bien structuré : Zaki Al-Arsouzi (1899-1968) et Michel Aflaq (1910-1989). Tous les deux ont fait leurs études à Paris, dans les années 20-30.

Contrairement à Housri, les deux baasistes incluent le Maghreb dans une seule nation, de l’Atlantique au Golfe, gouvernée parun seul Etat. Comme Housri, les deux penseurs arabes rejettent la réalité territoriale que délimitent des frontières artificielles parce que tracées par des occupants étrangers.Al-Arsouzi est séduit, lui aussi, par l’idée de la supériorité des langues chez Fichte. Il insiste sur la charge affective suscitée par l’arabe littéraire. Parlant des Arabes, il les qualifiede « peuple élu ». Quant à leur langue, elle est considérée comme « miraculeuse », car, dit-il,« c’est parce l’arabe est, depuis l’origine de l’humanité, la langue miraculeuse que Dieu s’est exprimé en arabe par le Coran » (Carré, 1993 : 71). Le miracle, selon lui, ne date pas de Mahomet mais d'Adam, et l’idiome coranique est celui des origines précédant Babel. Arsouzi décrit l’arabe littéraire comme une langue divine pour deux raisons : 1) le fait qu’Allah a dictéle Coran en « pur arabe » ; 2) le caractère inimitable (al’iajâz) de cet idiome dans le Coran. C’est donc l’aspect linguistique du Coran qui fait de l’arabe une langue miraculeuse. De ce fait, on voit que le nationalisme arabe est difficilement concevable sans l’islam.
A l’instar de Fichte, Arsousi affectionne l’idée de la langue qui se perpétue sans aucune interruption sur un même territoire.
Se fondant sur le caractère morphologique triconsonantique du lexique arabe (tous les verbes et noms sont formés à partir d’une même racine, majoritairement trilitère), il considère l’arabe littéraire comme la langue « racine ». Arsouzi donne à son discours une tonalité exclusive lorsqu’il déclare :« Les autres langues n’ont pas de telles racines dans la Nature. Par conséquent, la nation arabe a une essence propre, elle est l’Authentique.
Cela veut dire que l’apparitionde la nation arabe sur la scène de l’histoirecoïncideavecl’apparition de l’humanisme. » (Cité dans Carré, 1993 : 74).

Il rejette la pluralité linguistique et donne une suprématie absolue à l’arabe littéraire, l’idiome coranique. Pour lui, les Arabes authentiques sont les amoureux de la langue arabe.
Michel Aflaq, un arabe chrétien, après avoir été sympathisant communiste dans les années trente, rompt avec le parti communiste syrien et rejette le marxisme pour donner la priorité absolue à l’unité arabe. En 1943, avec Salah-Eddine Albitar, il fonde le Baas qui restera sans coloration sociale jusqu’à sa fusion, en 1953, avec le parti socialiste d’Akram Al-Hurani, plus nationaliste que socialiste.
Le Baas connaît son apogée dans les années soixante et devient l’une des principales expressions – avec le nassérisme – du nationalisme arabe révolutionnaire. Parti très idéologique, le Baas adopte comme mot d’ordre « Unité, Libération, Socialisme ».
L’unité arabe est au centre de sa doctrine et prime sur tout autre objectif.
Selon Aflaq, l’islam représente pour les Arabes « l’expression de leur personnalité ». Certains utilisent l’expression « islamo-baasisme » pour désigner ce « laïcisme » teinté d’islam.
Les partisans du panarabisme revendiquent la création d’un Etat arabe unique dirigé par un chef charismatique. Mettant le panarabisme au dessus de tout, ils rejettent les libertés individuelles, la
citoyenneté et s’accommodent d’un élitisme excessif s’exprimant par le mépris envers le peuple, dont le rôle consiste à suivre les décisions de
son élite.
En 1963, le Baas accède au pouvoir en Syrie puis en Irak ; deux directions panarabes rivales se mettent en place, avec chacune ses sections régionales. Très rapidement, les divergences idéologiques initiales s’estompent pour céder la place à un antagonisme politique aigu.
Sans doute ces divergences et querelles idéologico-politiques ont-elles précipité le déclin dubaasisme comme idéologie dominante. Les défaites de 1967 et 1973 ont, elles aussi, accentué la crise du panarabisme au profit de l’islamisme.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 22/09/06 12:11 par Ameziane95.
A
20 septembre 2006 10:26
Un autre artcile sur la politique linguistique au Maghreb


II- Idéologie linguistique et politique d’arabisation


Foued Laroussi

Université de Rouen – CNRS UMR 6065 DYALANG



Le choix de l’arabisation comme axe central de la politique linguistique repose sur une idéologie linguistique dont il importe d’examiner les arguments. L’idéologie linguistique nationaliste est à concevoir avant tout comme une opération de légitimation et de défense dela langue arabe. La finalité du discours de (et sur) l’arabisation consiste à légitimer la langue arabe littéraire en tant que langue non seulement du patrimoine arabo-islamique mais aussi, au moins partiellement, de la modernité. Et ce n’est point fortuit que Sayyid Qutb lui-même ne rejette pas la modernité mais son caractère étranger, insistant sur la nécessité de l’islamiser.

Ce discours semble avoir une fonction essentiellement militante dans la mesure où l’on accorde à l’arabe littéraire tous les attributs mélioratifs afin de le soutenir dans sa lutte contre
le français, considéré comme responsable de l’aliénation linguistique et culturelle.

Cet effort de légitimation convoque divers arguments dont les principaux sont :

1) Un argument d’ordre religieux
: il pose comme absolu la sacralité de l’arabe littéraire ; langue du Coran, l’arabe est aussi la langue capable d’unifier la communauté islamique. En vertu de ces attributs, cet idiome est considéré comme supérieur à toute autre langue.


2) Un argument d’ordre historique
: il se fonde sur l’Age d’Or de la civilisation arabo- islamique. Le rayonnement des Arabes pendant la période médiévale a fait de leur langue le véhicule de la science et de la culture depuis l’Asie jusqu’à la côte atlantique, à une époque où l’Europe baignait dans l’obscurité de l’ignorance. Aux yeux de ceux qui
parlent de légitimité à propos de l’arabe littéraire, cela lui confère une légitimité historique.


3) Un argument d’ordre culturel
: il se fonde sur l’appartenance à la communauté culturelle arabo-islamique, l’arabe y jouant le rôle de creuset dans lequel s’est constitué un patrimoine culturel qui transcende les spécificités ethniques des Musulmans. Ce patrimoine représente le produit de l’accumulation du savoir arabo-islamique auquel ont participé des élites
différentes par leurs origines (Arabes, Amazighs, Afghans, Persans, Turcs, etc.,) mais
unies par l’usage de la langue arabe qui, de ce fait, assure une fonction culturelle
intégrative.


4) Un argument d’ordre idéologique : il focalise l’attention sur la fonction politique de l’arabe littéraire, se fondant sur l’idée selon laquelle cette langue constitue le ciment qui solidifie les liens entre les différents pays de la Nation arabe, pays qui peuvent différer par les coutumes, des aspects culturels, le régime politique... mais sont unifiés par la langue. C’est le discours développé entre autres par les baasistes. De plus, l’affermissement de la position de l’arabe face aux langues étrangères peut être considéré comme le fondement même du recouvrement de l’identité spoliée par les régimes coloniaux. L’arabisation constitue en quelque sorte la face culturelle de l’indépendance politique.


L’arabe jouit donc d’une légitimité pluridimensionnelle qui est à la fois religieuse, historique, culturelle et politique. Au niveau de la politique linguistique, la thèse de l’excellence de l’arabe a marqué les réformes des systèmes d’enseignement. On a souvent
cherché à lier langue nationale, authenticité et identité.

Essayons d’expliciter les fondements implicites de cette idéologie linguistique.

Il faut noter tout d’abord l’ambiguïté du syntagme « langue nationale ». Que signifie l’épithète « nationale » ici et quel est l’idiome qui « mérite » d’être désigné ainsi ? Il va sans dire que, pour les nationalistes, il ne peut s’agir que de l’arabe littéraire, véritable langue de la Nation. Pour ce qui est des autres langues du Maghreb, notamment les langues minorées, elles sont considérées comme des langues non nationales, voire anti-nationales, car symbolisant la division et l’éparpillement de la Supra-nation arabe.

On peut aussi interpréter ce discours dans le cadre des rapports de l’arabe au français d’une part et à tamazight d’autre part.
Assigner à l’arabe la légitimité nationale, c’est l’inscrire dans la logique de la continuité historique et lui conférer un statut enviable sur le marché linguistique maghrébin. Cette légitimité de l’arabe constitue un atout considérable face au français. Implicitement, cela voudrait dire que le français n’a aucune légitimité au Maghreb. Selon les tenants de ce discours, le français, hypothéqué par le passé colonial, ne peut prétendre ni au statut de langue officielle ni à celui de langue nationale. Aux yeux des nationalistes arabes, le français représente la langue du colonisateur, de l’aliénation culturelle et de la dépendance néo- coloniale. Dans le discours islamiste, le français apparaît comme la langue de la laïcité, de la rationalité, de l’athéisme... Bien souvent, les francophones, parmi les intellectuels maghrébins, sont ipso facto considérés comme des francophiles et par la vertu du même raccourci, ils sont désignés comme des acteurs de l’aliénation culturelle et linguistique. Qu’est-ce que la francophonie, dit-on, sinon un discours habilement construit et mis en œuvre dont l’objectif consiste à promouvoir le français et par conséquent à défendre les intérêts de la France ? Lors d’un débat récent (octobre 2002) sur la chaîne qatarite, Al-jazeera, portant surla francophonie, on a largement fait écho de cette idéologie. Par exemple, le dialogue des cultures, slogan, semble-t-il, à la mode, a été largement commenté et présenté comme « le dialogue des intérêts ». Sans nécessairement prendre position pour l’une ou l’autre thèse, car, selon moi, chacune comporte une part de vérité, je veux tout simplement montrer que, abstraction faite de cette guerre de position, si l’on dépasse l’équation selon laquelle une langue = une identité et que l’on conçoit l’identité non comme monovalente mais comme plurielle, au sens de « faite d’apportsmultiples», la francophonie ne signifie pas la négationde l’arabophonie, et inversement.
Par ailleurs, attribuer le statut de langue officielle et nationale à l’arabe a aussi pour effet d’exclure tamazight, en lui ôtant sa légitimité, conformément au postulat suivant : si l’arabe est à la fois langue officielle et langue nationale, alors il n’y a ni lieu ni raison d’être pour une autre langue. Or cela pose au moins deux problèmes :
Le premier est relatif au principe de la langue officielle unique selon l’équation sous- jacente, un Etat = une langue, autrement dit, un Etat ne peut avoir qu’une seule langue officielle. Cette équation s’inscrit dans l’idéologie de la langue unique, fondement de l’unité nationale, idéologie clairement exprimée par la Révolution
française. Or, on sait que ce modèle n’est ni universel ni plus démocratique qu’un autre.
Le second problème est relatif à une idée largement partagée au sein de la société maghrébine selon laquelle une langue nationale est toujours préférable à une langue étrangère.
Si la description des pratiques langagières effectives révèle l’existence d’au moins deux langues nationales, l’arabe et tamazight, seule la première est déclarée comme telle. Cela pourrait avoir deux interprétations possibles :

a) tamazight n’existe pas,

b) tamazight n’est pas une langue nationale.

La première signifie que tamazight ne fait pas partie du paysage sociolinguistique maghrébin, ce qui, bien sûr, va à l’encontre des faits ; la seconde signifie qu’il ne s’agit pas d’une langue mais d’un dialecte, non standardisé, qui ne peut prétendre au statut de langue nationale. Les deux interprétations illustrent le non-dit et surtout la
contradiction entre le fait et le droit. Par ailleurs, si l’on admet qu’une langue nationale est une langue autochtone enracinée dans la pratique socioculturelle de la communauté nationale ou d’une fraction de cette communauté, pourquoi tamazight, présent au Maghreb depuis la Haute Antiquité, ne pourrait-il pas exprimer l’authenticité maghrébine ? Ainsi il apparaît clairement que le discours des concepteurs dela politique linguistique a pour objectif de réduire le plurilinguisme, qui caractérise le marché linguistique maghrébin, à une seule langue légitime.

Explicitement, l’arabe est opposé au français mais, implicitement,on l’oppose à tamazight, l’objectif étant de disqualifier les deux d’un même trait. Si, comme on l’a vu, le français est assimilé au néo-colonialisme, tamazight, lui, symbolise le particularisme et la division de la nation.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 22/09/06 12:13 par Ameziane95.
A
22 septembre 2006 10:12
III- L'amazighité :un discours pour contrer l’idéologie arabiste :

Foued LAROUSSI

Le discours de l’amazighité est quasi inexistant en Tunisie.
Il ne sera donc question que des situations marocaine et algérienne. Pour les mouvements culturels amazighs, qu’ils soient marocains ou algériens, les politiques linguistiques officielles ont eu pour effet d’occulter le tamazight, occultation qui s’inscrit dans la logique du discours nationaliste arabiste de l’élite citadine du mouvement national, représenté, au Maroc, par le parti de l’Istiqlal et, en Algérie, par la branche arabiste du FLN. Il va de soi que cette occultation est critiquée par les
Mouvements culturels amazighs, qui revendiquent la reconnaissance de la langue amazigh non seulement comme langue nationale mais aussi comme langue officielle. On peut ouvrir ici une parenthèse pour remarquer que le geste du Président Bouteflika, lors de son discours de mars 2001, de reconnaître tamazight comme langue nationale n’a pas suscité l’intérêt du mouvement culturel amazigh ; on a interprété sa décision comme une volonté de continuer à refuser la reconnaissance de tamazight comme langue officielle. Il convient de préciser ici que le sens de « langue nationale » n’est pas le même qu’en France, par exemple, où la langue nationale est aussi la langue officielle, celle des discours officiels et de l’enseignement, ce qui n’est pas le cas, en Algérie. Quel est alors le sens de « langue nationale » dans le discours du Président algérien ? D’aucuns pensent que c’est une manière habile de dire « je refuse que tamazight soit considéré comme langue officielle », ce qui situe son discours dans la continuité idéologique de l’Etat centriste, minorant tamazight.
Les Mouvements culturels amazighs rejettent les thèses selon lesquelles, il n’existe pas de langue amazighe mais seulement des dialectes épars – thèse classique du reste. Pour les promoteurs de tamazight, leur langue a une légitimité pluridimensionnelle :


- une légitimité historique, fondée sur le caractère autochtone des Amazighes, premiers habitants originaires du Maghreb ;

- une légitimité juridique, fondée sur les droits linguistiques et culturels en tant que - composantes des droits de l’Homme dans leur acception universelle ;

- une légitimité politique, fondée sur les principes de la démocratie et de l’équité comme mode de gestion des biens matériels et symboliques des sociétés maghrébines.


Pour les Mouvements culturels amazighs, la revendication de la reconnaissance de leur langue s’inscrit dans une perspective intégrationniste et non séparatiste comme semble le présenter l’idéologie arabiste dominante. Ils posent comme prémisse le caractère pluriel de l’identité maghrébine, identité dans laquelle l’élément amazigh constitue une composante essentielle.



VI - Les enjeux de la politique d’arabisation



Comme on l’a vu, la politique d’arabisation comporte des enjeux politiques et culturels dont la nature découle de l’ambiguïté même du terme « arabisation ». Que signifie-t-il au juste ? S’agit-il d’un processus de substitution de l’arabe littéraire au français et/ou à tamazight ?


Hypothèse 1 : l’arabisation consiste à remplacer le français par l’arabe littéraire



Le discours officiel explicite présente l’arabisation comme une opération technique plutôt que politique visant à redonner à l’arabe le statut qui était le sien avant la colonisation et qui lui a été ravi par le français, soutenu par le régime colonial. L’objectif déclaré – objectif digne d’efforts du reste – consiste à faire de l’arabe littéraire l’unique langue de travail dans les différentes institutions. Dans cette perspective, il s’agit donc de ré-arabiser l’Etat et ses institutions.

Si l’on prend, par exemple, les situations marocaine et tunisienne, sous le Protectorat français – Maroc (1912-1956) et Tunisie (1881-1956) – on remarque que l’arabe littéraire n’était maîtrisé que par les élites (oulémas, cadis, hommes de lettres, etc.), c’est-à-dire par très peu de gens, puisque la majorité de la population était analphabète et ne communiquait qu’en arabe maternel ou en tamazight.

L’arabe littéraire était donc plus un idiome élitaire qu’une véritable langue nationale, largement employée dans diverses situations de communication. L’arabe n’a jamais été éliminé des systèmes éducatifs maghrébins sous la domination coloniale. Pour quelles raisons ce fait a-t-il été transfiguré dans le discours nationaliste ? Sans doute pour des raisons idéologiques qui occultent mal un enjeu social, celui du déclassement de l’élite traditionnelle et sa volonté de reprendre le pouvoir qui lui a échappé sous la domination française.



Hypothèse 2 : l’arabisation vise l’assimilation des Maghrébins non arabes



Si tel est le cas, quels moyens sont mis en place pour atteindre cet objectif ? L’officialisation de l’arabe, la non-reconnaissance de tamazight, son exclusion de l’enseignement et sa marginalisation dans les médias.
Quiconque analyse le discours nationaliste au Maghreb se rend compte que la Minoration de la langue amazighe est rationalisée comme une condition sine qua non de la construction d’un Etat-nation. Le nationalisme maghrébin a toujours considéré l'existence de la langue amazighe comme un danger pour l’unité nationale et un cheval de Troie par lequel l’autorité coloniale a essayé de miner l’unité nationale. Au Maroc, par exemple, des voix se sont élevées parmi l’élite intellectuelle se réclamant de l’arabisme pour préconiser explicitement l’éradication de tamazight et inciter, implicitement, à la répression de son élite. En Algérie, depuis les émeutes de 1988, qui ont été réprimées par l’armée, plusieurs manifestations amazighes ont connu le même sort.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 22/09/06 12:36 par Ameziane95.
S
22 septembre 2006 19:33
moi je comprends rien a tout ckil a écrit et vous????mdr!!!!
r
22 septembre 2006 19:59
moi jé pas envie de lire
i
23 septembre 2006 18:11
inepties et bêtises
conseil: à poster sur un forum algérien

nous autres marocains on vit bien on veut rien changer

amicalement
imad
A
23 septembre 2006 18:40
Citation
impulsion a écrit:
inepties et bêtises
conseil: à poster sur un forum algérien

nous autres marocains on vit bien on veut rien changer

amicalement

C'est bien connu, vous autres les arabo-baâthistes vous n'aimez ni la vérité ni la justice.
j
23 septembre 2006 19:10
non c'est nous de simples , modestes, et REELs marocains, qui n'avont réellement rien à voir avec tes délires paranos pseudos arabo baassiste, dont on n'a jamais entendu parlé, à part dans tes délires ....

un petit verre de thé marocain, à tes délires paranoïaques....
i
23 septembre 2006 19:18
euh je ne suis pas baatiste ni panarabiste ni islamiste donc trouvez mieux!!
vous avez jusqu'à dmain
aprés, les bureaux seront fermés
imad
A
23 septembre 2006 19:20
Citation
jebly a écrit:
non c'est nous de simples , modestes, et REELs marocains, qui n'avont réellement rien à voir avec tes délires paranos pseudos arabo baassiste, dont on n'a jamais entendu parlé, à part dans tes délires ....

un petit verre de thé marocain, à tes délires paranoïaques....


Argumente au lieu de dire des banalités et de proférer des insultes.
s
24 septembre 2006 01:09
nn pour la régionalisation No no

oui pour un maroc uni (tm)
k
24 septembre 2006 08:42
salam,


En kabylie, ca fera un sujet tres mignon mais chez nous c'est de la moutarde avec kar3ine !!!
Mzine mdihek ma kifou tjara ya rssoul allah!!!!
S
24 septembre 2006 11:03
euh.. pk tassosie laa moutarde avc le kar3ine tu la deja fé????????????moody smiley
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