Depuis une dizaine d’années, le Maroc s’est engagé dans une transition démocratique et vers l’instauration d’un Etat de droit. Cela s’est traduit par un élargissement des espaces dédiés au champ des libertés, notamment la liberté d’expression pour la presse, ainsi que pour la société civile.
Le Parlement marocain s'est lancé, début février, dans un vaste dialogue national sur les médias, et la presse papier en particulier. Ce débat, qui rassemble parlementaires, directeurs de publications, responsables associatifs militant pour le respect et la défenses des droits de l’homme, chercheurs et professeurs universitaires, a pour but d'apaiser les tensions existantes entre les autorités et le milieu de la presse.
Le quotidien espagnol El Pais a annoncé lundi que sa distribution avait été bloquée dimanche au Maroc pour avoir repris les caricatures de Plantu parues dans Le Monde et de Khalid Gueddar dans Akhbar Al Youm. Quelques jours auparavant, ce sont les éditions des 22 et 23 octobre du Monde qui ont été interdites de vente sur le territoire marocain. Depuis quelques mois, la presse vit un sale temps au Maroc. Retour sur plusieurs mois de confrontation presse / pouvoir.
Reporters Sans Frontières (RSF) a publié ce mardi, son classement 2009 de la liberté de la presse dans le monde. Le Maroc est 127e sur 175 pays. Le Royaume perd au passage 5 places vu qu’il était 122e en 2008 sur 173 nations.