Le peuple marocain s’est réveillé le lundi 11 mai avec la terrible nouvelle du crash d’un F-16 des Forces aériennes royales et la disparition du pilote Yassine Bahti. Se faisant, ils ont découvert que leur pays était en guerre. Surprise, étonnement, incompréhension, autant de réactions qui révèlent surtout l’absence d’un acteur majeur dans le débat public : les médias.
Une semaine après le crash F-16 des FAR au Yémen, nous sommes toujours sans nouvelle officielle sur le sort du pilote. L’inspection générale des FAR et la coalition arabe, les deux parties censées apporter les éléments de réponse sur le sort du lieutenant Bahti, se contredisent.
Au Qatar, Abdelilah Benkirane n'a pas pu éviter la délicate question de l’intervention du Maroc au Yémen. Le chef du gouvernement s’est contenté de dire qu’il ne souhaite pas entrer dans les détails, arguant que les questions de défense sont du ressort exclusif du roi.
Des avions marocains participent à la guerre lancée par l’Arabie saoudite contre le Yémen. Ryad compte même passer à la phase terrestre. Elle a mobilisé 150 000 soldats pour soutenir le président sunnite Hadi Mansour. Très tard dans la soirée du mercredi, le Maroc a exprimé, dans un communiqué du département des Affaires étrangères sa pleine solidarité avec Ryad.
Nouvelles informations sur la participation des F-16 marocains dans la guerre contre Daesh. Une revue britannique avance que les pilotes des FAR auraient pris part à une vingtaine d’opérations.
La proximité géographique et les tensions territoriales sont la cause de l’intérêt croissant des Espagnols à tout ce qui touche les différents corps des FAR au Maroc. Un centre de recherche catalan vient de consacrer une analyse du programme de modernisation de l’armée de l’air. Détails.
Le Maroc poursuit la modernisation de ses forces de l’air, avec une attention tout particulièrement accordée aux F-16. Des médias américains font état de l’acquisition par le royaume d’un nouveau lot de missiles. Comme dans les autres fois, c'est la société Raytheon qui a gagné le contrat.
A priori, l’armée de l’air espagnole semble plus forte que son homologue marocaine. Mais quand il s’agit d’examiner de près l’équipement dont disposent les deux forces armées, le Maroc l’emporterait de loin sur les avions espagnols basés sur les Iles Canaries. Selon des analystes militaires espagnols, ils estiment que Madrid n’a pas de quoi tenir face à Rabat en cas de conflit aérien. Explications.
Lundi, le quotidien Haaretz annonce que les exportations militaires d’Israël ont enregistré, en 2012, un bond de 20%, atteignant sept milliards de dollars. Le lendemain, la même publication donne une liste des pays arabes, dont le Maroc, clients de l’industrie d'armement de Tel Aviv. La normalisation est en marche. Que fera Soufiani & Co?