Pour l’économiste Youssef El Jai, les contrôles des prix lancés récemment par le gouvernement restent, à court terme, «la réponse la plus appropriée» qui doit être «intégrée comme une réponse régulière» et devenir «un outil de régulation» face à la flambée des prix des produits.
Pour la Banque mondiale, les subventions gouvernementales «tendent à profiter de manière disproportionnée aux ménages les plus riches», alors que l’exécutif doit «identifier les dysfonctionnements et les goulots d’étranglement qui contribuent à expliquer» la hausse des prix.
Dans un rapport sur la flambée des prix publié cette semaine, l'Observatoire de l'action gouvernementale a pointé «l’absence de volonté du gouvernement de lutter contre le monopole et la spéculation» en énumérant ses «échecs» dans la gestion de cette crise.
Tout en abordant la dimension interne de l’inflation, la situation du marché des hydrocarbures et le problème des intermédiaires pour les marchés de gros, le professeur universitaire et économiste Najib Akesbi commente aussi la décision de la Banque centrale d’augmenter son taux directeur pour «favoriser le retour de l’inflation à des taux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix». INTERVIEW.