Dans cette affaire de trafic de drogue international, 36 personnes figuraient sur le banc des accusés, parmi lesquels l’ancien chef de la sécurité régionale de Nador, Mohamed Jelmat, mais surtout le patron du vaste réseau, Najib Zaimi. Il a été le seul à être condamné à la peine capitale, indique l’agence MAP, tandis que son fidèle lieutenant, Hicham Chouhou, se retrouve en prison jusqu’à la fin de ses jours.
Les accusés étaient poursuivis, entre autres, pour constitution de bande de malfaiteurs, rapt, séquestration avec violence, torture suivi de mort, recel de cadavre, corruption, trafic international de drogue. Plusieurs personnes ont été acquittées, notamment des membres de la police. L’ancien chef de sûreté de Nador purgera, quant à lui, trois ans de prison. Des membres de la famille de Najib Zaimi : son père, sa sœur et son cousin se retrouvent également sous les verrous.
Militantisme de la société civile
Le dernier condamné à mort au Maroc était l’auteur de l’attentat de Marrakech, en avril 2011. L'article 16 du Code pénal marocain prévoit la peine de mort par fusillade pour l’homicide aggravé, la torture, le vol à main armée, l’incendie criminel, la trahison, la désertion et enfin l’attentat à la vie du roi. Toutefois, le Royaume s’est engagé au niveau international à ne procéder à aucune exécution. Parole tenue depuis 1993. Les condmnations à mort, si elles sont toujours pratiquées sont, depuis, commuées en prison à vie.
Pplusieurs associations montent au créneau pour dénoncer la peine capitale et réclament son annulation. Créée 10 octobre 2003, la Coalition Marocaine Contre la Peine de Mort (CMCPM) regroupe sept associations phares de la société civile marocaine. Selon l’agence de presse Espagnole EFE, cette coalition a demandé à l’actuel chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, de procéder à «l'annulation juridique de la peine capitale». Elle lui demande de «ratifier le deuxième protocole relatif aux droits civils et politiques, visant à l'abolition pure et simple de la peine de mort».