Yabiladi : Comment réagissez-vous au refus du Parlement européen de proroger l’accord de pêche qui liait le Maroc à l’UE ?
Aziz Akhennouch : La commissaire européenne Damanaki n’a malheureusement pas pu porter ce projet au sein du parlement. Le projet n’a pas été voté de manière favorable. Mais nous ne pensions pas qu’après tant de discussions et de signatures avec la Commission, nous n’arriverions pas à une conclusion favorable, c’est avec regret que nous enregistrons ce vote. Un vote que nous respectons bien évidemment.
Le Maroc va compter sur ses propres moyens pour le développement du secteur halieutique. Le Maroc a fait énormément de progrès ces dernières années. Nous regrettons que l’UE n’ait pas voulu récompenser cet effort qui s’inscrit dans la durabilité avec une gestion des plans d’aménagements, des quotas, le suivi par GPS des bateaux en mer. Nous avons fait énormément de programmes mais on n’en a pas tenu compte. Aujourd’hui on nous envoie sur un autre accord pour recommencer à discuter [les négociations]. Je pense que le Maroc dispose énormément de professionnels et d’entreprises qui veulent pêcher cette ressource et la transformer en faveur du pays. En fin de compte c’est plutôt une opportunité pour le Maroc.
Quel sera l’impact de ce refus sur les rapports Maroc-UE ?
AZ : Je reprends tout simplement ce qui a été dit dans le communiqué du parlement européen : Ce vote va avoir des conséquences très négatives sur les relations entre le Maroc et l’UE !
Allez-vous, à présent, vous tourner vers d’autres partenaires, d’autres pays ?
AZ : Je ne peux pas citer de pays. Mais une chose est sûre, il y a la possibilité d’abord de donner cette exploitation aux entreprises et aux professionnels marocains mais aussi à tout pays avec lequel royaume entretient d’excellentes relations bilatérales. Et sur ce dernier point, les demandes ne manquent pas.