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Grand Angle

Recyclage au Maroc, un business d'avenir ?

En France, les entreprises spécialisées s'arrachent les déchets, l'industrie du recyclage est organisée jusqu'au dernier détail. Loin s'en faut au Maroc, où les ramasseurs d'ordures forment toujours le début de la chaîne, gardant ce qui les intéresse et jetant le reste par terre. Pourtant le secteur ne manque pas d’atouts.

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Temps de lecture: 2'

«En intégrant le tri dans la gestion déléguée des déchets, le ramassage pourrait générer beaucoup de profits. Outre, le fait qu’il facilite l’opération de collecte et de traitement, le tri permet à la société délégataire de revendre les matières recyclables». Cette déclaration d’un responsable d’une entreprise de traitement de déchets renseigne sur la nécessité de la mise en place au Maroc d’un véritable système de ramassage des déchets.

Depuis 1999, diverses expériences ont vu le jour à Rabat et dans plusieurs autres villes, mais sans succès. La sensibilisation des populations, ainsi que leur implication et la volonté politique, font encore défaut. La réussite de la nouvelle expérience lancée en décembre dernier à Benslimane permettra de voir plus clair sur l’avenir du ramassage des ordures dans le royaume. Le tri des déchets industriels est pour le moment mieux réussi que ceux des ménages, et tend à se généraliser.

Secteur à investir

Au Maroc, les opportunités de développement du recyclage restent énormes et non encore suffisamment exploitées. Ce secteur se divise en quatre filières. En plus de celles du plastique, et du verre, la filière papier et carton, ainsi que celle des métaux, continuent des générer d’importantes plus-values à travers les sociétés de revalorisation opérant dans le secteur. Seulement, les acteurs du premier maillon du recyclage, à savoir les «récupérateurs», qui revendent les déchets collectés aux intermédiaires et autres grossistes, restent les parents pauvres du secteur.

Leur revenu journalier, malgré les risques sanitaires auxquels ils s’exposent, dépasse à peine les 60 dirhams. Alors que la tonne de carton rapporte en général 700 dirhams, le plastique et le fer étant vendus respectivement à 3 000 et 2 000 dirhams la tonne. Chaque année, les déchets ménagers produits au Maroc dépassent les 6,7 millions de tonnes et restent encore très largement inexploitées.

L’exemple de Ouarzazate : Générer de l'électricité, du charbon de bois, recycler le plastique...

A Ouarzazate, on semble avoir compris l’intérêt de l’exploitation de ces détritus, recyclables à 40%. Un projet initié par une filiale de la société anglaise Allied Solwin Limited, y permettra le traitement quotidien de 112 tonnes de déchets. Prévue sur le site de la décharge communale de Tarmigte, sur une superficie totale de 7 hectares, la centrale biomasse-solaire pourra générer une puissance nette de 4,73 GWh, l’équivalent de la consommation annuelle d’une agglomération de 7000 habitants.

Le site de Ouarzazate pourra également produire 840 tonnes de charbon de bois, 2730 tonnes de granulés de polymères (matière première pour les matières plastiques). L’exploitation des déchets devrait aussi permettre de produire annuellement  1750 tonnes de poudre de verre, et 2275 tonnes de poudre métallique, des produits dérivés qui pourront être réutilisés comme matière première.

De la créativité

Les opportunités et les débouchés ne manquent pas. Le cas de la France le montre, même si elle est souvent considérée en retard en matière de recyclage, par rapport à l'Allemagne ou encore les pays scandinaces. Toutefois, le recyclage y est devenu très professionnalisé et développé ces dernières années. Le plastique, par exemple, y est devenu une matière très convoitée par les professionnels du recyclage. Depuis une vingtaine d'années, une industrie dédiée s'est mise en place, et aujourd'hui, l'on trouve des stylo fabriqués à partir de bouteilles en plastique, de la moquette, de la laine polaire...  s'y arrachent les déchets. Le Maroc s’inspirera-t-il de la France, s'arrachera-t-on bientôt les déchets dans le royaume ?

valorisation de dechets
Auteur : marwabb
Date : le 20 avril 2014 à 20h18
bjr
j'aimerai savoir ou est ce que vous en etes pour votre projet,je suis professeur universitaire et chercheur dans ce domaine,voila mon mail pour correspondance: [email protected]
recyclage
Auteur : mr propre
Date : le 22 octobre 2013 à 20h40
bonjour ! je veux lancer la pratique du recyclage au Maroc ! je négocie avec diverses administrations locales pour pouvoir mettre des équipes qui trieraient sur place à l'arrivée des camions de ramassage dans les décharges ! les volumes de matières ainsi récupérés représentent à mon avis des proportions monstrueuses ! les bouteilles de boissons en PET, les emballages tetra pak (lait, jus en tout genre, concentré de tomate et autres, les flacons de lessive et autres produits d'entretien en PEHD, les boîtes de conserves, flacons de sirops, cannettes en fer ou en aluminium tout ça se recycle et représente pourtant un volume phénoménal qui encombre inutilement nos décharges et les sature prématurément ! groupez vous et soutenez moi dans ma démarche ! Alain Gantoise gérant de la société ASOREMA sàrl au
Recyclage au Maroc, un business d'avenir
Auteur : Sabirou
Date : le 11 décembre 2012 à 17h01
slt je suis intéresser pour ce projet de future et merci d'avance pour les info bon voila mon E-mail . [email protected]
recherche collaborateurs
Auteur : taytou
Date : le 02 février 2012 à 10h58
bonjour,
je suis tunisienne mais compte m installée au Maroc avec mon mari marocain d'ici 2013.
je suis ingénieur génie civil de formation mais je m'intéresse depuis un moment au tri et revalorisation des déchets.
Si ça peut t'interesser contacte moi pour voir les possibilités d'entreprenariat !
merci d'avance
réponse à meryam
Auteur : taytou
Date : le 02 février 2012 à 10h56
cf
Dernière modification le 02/02/2012 10:58
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