Un rassemblement de mouvements d’extrême droite américain a dégénéré en violences avec un mort et plusieurs dizaines de blessés, samedi, qui ont conduit les politiques américains à réagir. La prise de position ambiguë de Donald Trump, président des Etats-Unis a suscité une «controverse» comme le souligne le magazine français L’Obs.
Donald Trump a condamné les violences de Charlottesville sans pour autant prendre position quant aux responsables renvoyant les deux camps dos à dos.
«Nous condamnons dans les termes les plus forts possibles cette énorme démonstration de haine, de sectarisme et de violence venant de diverses parties.»
Et d’ajouter : «La haine et la division doivent cesser, et elles doivent cesser immédiatement». Une prise de position qui a «provoqué l’indignation chez les Démocrates mais aussi un malaise chez les Républicains, son propre parti», fait remarquer L’Obs.
We will continue to follow developments in Charlottesville, and will provide whatever assistance is needed. We are ready, willing and able. pic.twitter.com/mCTYBgUePi
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 août 2017
La démocrate Hillary Clinton a rapidement réagi en tweetant : «Chaque minute où nous permettons à cela de se poursuivre par un encouragement tacite ou par inaction est une honte et un danger pour nos valeurs». Un message qui serait une sorte de «critique» du président sans pour autant le citer.
My heart is in Charlottesville today, and with everyone made to feel unsafe in their country.
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 12 août 2017
Marco Rubio, sénateur république de Floride, pour sa part, a qualifié les violences de Charlottesville «d’attaque terroriste menée par des suprémacistes blancs» tout en déclarant qu’il est «très important pour la nation d'entendre le président décrire les événements de Charlottesville pour ce qu'ils sont».
Very important for the nation to hear @potus describe events in #Charlottesville for what they are, a terror attack by #whitesupremacists
— Marco Rubio (@marcorubio) 12 août 2017
Barack Obama, l’ancien président américain a lui aussi réagi sur Twitter en prenant pour référence Nelson Mandela : «Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de ses origines, ou de sa religion.»
"No one is born hating another person because of the color of his skin or his background or his religion..." pic.twitter.com/InZ58zkoAm
— Barack Obama (@BarackObama) 13 août 2017
Un suspect a été interpellé, le conducteur du véhicule qui a foncé dans la foule. Il est placé en garde à vue, alors que l’affaire est considéré comme un «homicide criminel».