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Grand Angle

Le Maroc fait-il marche arrière sur la crise libyenne ?

Avec le Qatar et les Emirats Arabes Unis, le Maroc était l’un des pays arabes à prendre part aux réunions de Paris et de Londres dans le cadre des opérations militaires contre les forces de Kadhafi. Un mois après, le royaume donne l’impression de faire marche arrière : il rencontre un émissaire lybien et affirme que l’option militaire n’est pas la solution.

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«Pour le Maroc la solution [en Libye, ndlr] ne saurait être militaire», a affirmé Taïeb Fassi Fihri, le chef de la diplomatie marocaine, hier, lundi 18 avril. Il recevait le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, chargé des Affaires arabes, Omran Boukraa. Taïeb Fassi Fihri a également ajouté que cette solution «devrait être nécessairement politique, ouverte sur l'avenir et permettant au peuple libyen de décider par lui-même et de manière démocratique de son avenir».

Pourtant, le royaume était présent lors de la réunion de Paris, le 19 mars, convoquée par la France, qui a débouché sur le début des opérations militaires internationales en Libye.  Taïeb Fassi Fhiri avait tenu à précisé, à la conférence de Londres, lors de la rencontre des pays membres du groupe de contact sur la Libye, «que la contribution du Maroc à la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité sur la Libye se focalisera exclusivement sur les opérations à caractère strictement humanitaire ainsi que sur la réussite du processus de transition démocratique.» La seule présence du Maroc à ces deux conférences marquait, toutefois, un assentiment tacite aux frappes aériennes sur la Lybie.

Trouver la bonne solution

Le Maroc s'éloignerait-il, à présent, de la coalition ? Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères a a porbablement su être convaicant lors de son audience avec Taïeb Fassi Fihri. Parallèlement, le royaume s’est lui rendu compte que «la donne a changé» , analyse Khalid Chegraoui, consultant et chercheur à l’Institut des études africaines de Rabat. «L’option militaire n’est pas porteuse» ajoute-t-il, aussi bien pour les forces occidentales que pour leurs alliés arabes. Kadhafi tarde à chuter, même s’il est affaiblir. Le Maroc ferait ainsi le choix de cohabiter pacifiquement avec son gouvernement, tout en attendant qu’il soit obligé à quitter le pourvoir.

L’intégration maghrébine si urgente mais encore improbable ne risque-t-elle pas, avec le maintien de Khdafi au pourvoir, d'en souffrir, une nouvelle fois ? Savoir retourner sa veste en fonction de la situation semble être l’exercice le moins difficile pour les acteurs de la diplomatie. Ils ne manqueront  pas de rappeler, quelle que soit l'issue du conflit, que «nous sommes des pays frères».  

Misrata
Auteur : ouriemcm
Date : le 19 avril 2011 à 17h54
Pour Misrata, les europeens demandent aux usa de bombarder mais ces derniers et pour des raisons de la politique intérieurs ne veulent pas payer. En plus ils disent aux europeens, vous ne faites aucun effort pour votre armement, vous ne critiquez parceque nous depensons pour l'armement et maintenant vous avez besoin de nous. D'accord mais a qui nous allons envoyer la facture? a la France?
Pourquoi chercher midi à 14h?
Auteur : ouriemcm
Date : le 19 avril 2011 à 17h49
Salem,

Je ne sais pas où, les analystes vont pour chercher tout ça. C'est uniquement de la langue de bois. Ghadafi avait besoin de dire quelque chose à la coalition, il passe par rabat et c'est tout. La solution politique est naturelle, mais ça doit être la solution permettant que Ghadafi et sa famille quittent le pouvoir.
D'autre part, si Ghadafi reste au pouvoir, ce n'est pas en recevant son vice ministre que nous allons être proche vu le soutien diplomatique et militaire de nos voisins au colonel. Soyons logique, le Maroc veut que le fou de tripoli part le plus vite possible.
cynique
Auteur : ayoubsabr
Date : le 19 avril 2011 à 17h46
bonjour, j'ai un senarii cynique de ce qui se passe en Libye:
L'OTAN s'arrange pour qu'il n y est ni gagnant ni perdant dans cette guerre . Avec deux régimes qui n'ont pas de légitimité ou plutôt l'un n'a pas accès à la légitimité- les insurgés - l'autre l'ayant perdu par décision du conseil de sécurité - Kadafi-. Conséquence:
Beaucoup de pays ont mis main basse sur les avoirs libyennes de par le monde ( 150 Milliards de dollars ) pudiquement : on dit que ces avoirs sont gelés.
D'autre part les protagonistes n'ayant pas de légitimité ,ils sont obligés de vendre leur pétrole à moitie prix en contrebande - comme pour Sadam - .
Dites moi que j'ai tort et que les démocrates vont aider le peuple libyen, car franchement je ne comprends pas ce qui se passe à Mesrata !!!

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