Amina a tenté de mettre fin à ses jours. «Elle a avalé des cachets», explique son mari, Gerard Vinois, un ex-sapeur pompier français. La jeune Marocaine a déposé une demande de titre de séjour en tant qu’épouse d’un Français. Mais au lieu du titre de séjour, elle a reçu, le 19 janvier dernier une obligation de quitter le territoire français, confirmée par le tribunal administratif le 7 avril, rapporte Lamontagne.fr. Amina devait être rapatriée dans la soirée de jeudi (14), c'est ce qui l'aurait poussé à tenter le suicide.
Retourner au Maroc pour rentrer légalement en France
La préfecture avait ordonné à Amina de retourner au Maroc pour effectuer les démarches nécessaires afin de pouvoir rentrer en France de manière légale. Depuis son arrivée en 2008, «elle s’était maintenue de façon irrégulière», explique l'administration. Malgré son mariage à un Français, Amina n’est pas encore dans le droit d’obtenir un titre de séjour.
Car le mariage ne date que d'un peu plus de 5 mois, il a été célébré le 10 novembre 2010. La loi française prévoit un délai de 6 mois de vie commune avant lequel un ou une conjointe sans papiers, marié(e) à un(e) Français(e), peut demander un titre de séjour. «Nous conseillons souvent aux gens d’attendre», indique une bénévole du Comité Inter Mouvements Auprès Des Évacués (Cimade). Un conseil qu'Amina n'aura pas eu.
Selon son mari, Amina «ne supportait plus cette pression». Gérard Vinois, fait tout ce qu'il peut pour empêcher le rapatriement d'Amina au Maroc.