Profitant du fameux «printemps arabe», des journalistes ont décidé de fonder un Cercle des journalistes indépendants (CJI) pour «que la presse recouvre réellement son rôle de 4e pouvoir», annonce un communiqué du CJI.
Le Maroc connaît une pluralité de publications, mais les journalistes sont encore loin de se sentir totalement indépendants et libres de ton. Ils se plaignent souvent des pressions publicitaires que subissent les organes de presse, des procès à répétition contre les professionnels de l’information, sans parler d’un code de la presse qui «date d’un autre âge» et des intimidations qui obligent les journalistes à l’autocensure.
Participer aux réformes constitutionnelles actuellement en cours est également l’un des objectifs de cette nouvelle structure à laquelle ont déjà adhéré, sur Facebook, près de 150 acteurs du monde des médias. Khalid Tritki, fondateur du CJI, se dit prêt «pour participer aux consultations de la commission», mais surtout à faire des propositions pour «le nouveau code de la presse et sur le statut des journalistes».
Le CJI se veut une entité de «journalistes de la nouvelle génération» qui travaillera main dans la main avec le SNPM dont elle reconnaît le mérite, sans toutefois être obligée de s’aligner sur ses positions, prévient Khalid Tritki.