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Grand Angle

Les attentes des Marocains du monde sur les réformes constitutionnelles

Depuis sa mise en place au lendemain du discours royal du 9 mars dernier, la Commission consultative de révision de la Constitution continue de recevoir les propositions des différentes entités socio-politiques du royaume. Les Marocains du monde ne sont pas encore de la partie et rien n’indique pour le moment qu’ils y seront. Pourtant,  ce ne sont pas les revendications qui manquent.

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La communauté marocaine de l’étranger aura-t-elle son mot à dire sur les réformes constitutionnelles à l’instar des jeunes du 20 février (dont une partie ira rencontrer la Commission le 16 avril prochain) ? Difficile, à ce jour, d’obtenir un élément de réponse provenant de ladite Commission, dont les membres respirent au rythme des  réunions.

Parmi ces membres, il y en a un qui pourrait notamment être le héraut des revendications des près de 4 millions de Marocains à l’étranger (plus de 10% de la population) : il s’agit bien évidement de celui qui dirige le Conseil consultatif de la communauté marocaine résident à l'étranger (CCME), Driss Yazami, nommé dans le CCRC de Menouni. L’homme est à la tête du CCME depuis son instauration en 2007. Il peut facilement échanger sa casquette de juriste à celle de porte parole des Marocains du monde.

Ecouter les associations

Mais, Driss El Yazami et son Conseil sont très loin de faire l’unanimité et font l’objet de critiques parfois acerbes. Pour l’universitaire et chercheur en migrations, Abdelkrim Belguendouz, «le CCME n’a pas assumé ses responsabilités» et «ne représente pas les Marocains résidant à l’étranger de manière démocratique». Belguendouz, qui ne cache pas sa déception sur le bilan du CCME, (qui en est en principe, à l’année de fin de son mandat) pense que «le Conseil a plus versé dans les festivités que dans des propositions de politiques publiques visant les MRE».

Par conséquent, conseille le chercheur, «la Commission [de révision constitutionnelle] doit s’ouvrir aux associations représentant les Marocains du monde» notamment celles qui en sont «les plus représentatives». Ce qui permettra aux MRE de faire valoir «leurs revendications communes avec leurs concitoyens et celles qui leur sont particulières et spécifiques». Non sans penser que «les associations doivent également se manifester». Car des revendications, (dont certaines reviennent depuis plus d’une décennie), les entités créées au nom des Marocains de l’étranger n’en manquent pas.

Droit de vote, éligibilité…

En plus des revendications «communes» à celles de certains acteurs socio-politiques au Maroc comme «l’instauration d’une monarchie parlementaire», ou encore «l’indépendance de la justice», l’ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), pose à nouveau la question du droit de vote des expatriés. Pour son président Ali El Baz, «le droit de vote et l’éligibilité de ces citoyens doivent être à présent appliqués». Sur cette question, «soit on est Marocain où on ne l’est pas» surenchérit Jamal Eddine Ryane, président du Mouvement des MRE Démocrates (Pays-Bas).

Et les partis politiques?

A l’ATMF, on s’interroge encore sur l’utilité des différentes institutions destinées aux MRE (CCME, Fondation Hassan II…) qui ont plus tendance «à se concurrencer», constate Ali El Baz. Il conseille en outre à la CCRC de privilégier «une démarche participative», tout en pensant d’ores et déjà que la seule réforme constitutionnelle ne saurait suffire pour résoudre les problèmes actuels. Des équations dont la solution passe par «un nouvel état d’esprit» de l’ensemble des acteurs, notamment politiques. Jamal Eddine Ryane enfonce même ces derniers et se dit convaincu que «les partis politiques ne représentent rien». A l’heure actuelle «rares sont les partis qui ont évoqué la question des MRE», croit-il savoir.

Le temps file mais, d’ici juin, la CCRC ne manquera surement pas d’entendre les doléances de ces Marocains, soit de manière directe ou indirecte. Reste à savoir, s’ils seront pris en compte dans les réformes. Important à rappeler, ils constituent la première source de devises du royaume.

Crainte de mouvements radicaux
Auteur : Deltagare
Date : le 07 avril 2011 à 15h09
En tant que MRE, j'ai vu des familles Marocaines qui ont plus ou moins changé avec les années ici en ce qui concerne la religion, devenues de plus en plus extrêmes et leurs enfants se retrouvent avec d'autres musulmans dans des mosquées qui prêchent ce radicalisme...
Je le dis franchement si le fait que je réclame mon droit de vote donne la possibilité á ces gens la de voter sur leur choix (je dirais plus adliste, influé par hamas et compagnie) non merci je m'abstiens car la derniere chose que je veux pour le Maroc c'est des "Ayatollah". On les a vu avec leurs associations flirter avec les gouvernements des pays d'accueil en Europe au moment des elections avec une liste de réclamations contre bien sûr leur vote, et c'est effrayant, ils veulent imposer chariâ en principe ici pour les musulmans MRE...poligamie entre autres, changement de lois de divorce, mariage avant l'âge de 18 ans...brrr ca m'a donné des frissons rien que d'y penser.
ccme ccrc ect....
Auteur : abdennahi
Date : le 07 avril 2011 à 15h01
c'est fou le nombre d'organisme qui sont censé représenter les mre .A ce jour c'est-à-dire depuis 47 ans je n'ai reçu aucune proposition ou invitation de la par de ces organismes pourtant j'ai un passeport une carte nationale et une carte consulaire un compte à la wafa à la bmce enfin tout cela pour dire que l'on prend beaucoup de décisions au nom des mre qui eux dans leur majorités ne savent même pas que ces organismes existent .le comble est que grace a notre nombre croissant ils peuvent revendiquer leur raisons d’ exister .j'aimerai que l'on me nomme un acte concret proposé et réalisé par ces organismes je parle d'un acte qui a permit à la diaspora des mre de se reconnaitre dans une de ces action si peu symbolique soit elle.
Concrètement si l'on veux rendre la vie plus facile au mre commençons par les respecter et reconnaitre que les fonctionnaires des ambassades et des consulats ont besoin de suivre une formation de politesse, de disciplines d'organisation ,de management leur rappeler la règle de trois « écouter servir respecter » le plus gros défis sera de leur expliquer la ponctualité .ce sera déjà un début
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