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Grand Angle

Chassé du pouvoir à cause de « liens » avec le Maroc, Belkhadem réapparaît sur la scène politique algérienne

En août 2014, Abdelaziz Belkhadem était traité de «brebis galeuse du FLN» et de «traitre» sous prétexte d’avoir rencontré des proches du roi Mohammed VI. Deux ans plus tard, le voilà de nouveau "autorisé" à donner son opinion sur la politique interne de son pays et sur le Maroc.

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Est-ce la fin de la traversée du désert pour Abdelaziz Belkhadem ? Ecarté sans ménagement par Abdelaziz Bouteflika, en août 2014, du poste de «représentant personnel du président», le conservateur est de retour sur les devants de la scène politique algérienne. Il est même pressenti pour reprendre en main le FLN dans les prochains mois.

La «démission» d’Amar Saâdani lui ouvre en effet la voie pour être «élu» secrétaire général du Front de libération nationale. Un fauteuil qu’il avait occupé de 2005 à 2013.

Belkhadem est-il donc à nouveau dans les petits papiers des clans contrôlant le pouvoir à Alger ? Signe qui va dans ce sens : l'homme est "autorisé" à donner à nouveau des déclarations à la presse internationale, sur des sujets pourtant sensibles.

"La réouverture des frontières est inévitable"

C’est sur le site arabophone de la chaîne CNN qui l’a choisi d’envoyer des messages rassurants en direction du Royaume. Dans cette interview, l’ancien premier ministre a abordé la fermeture des frontières entre le Maroc et l’Algérie, qui dure depuis 1994. Il a souligné que la «réouverture est inévitable», ajoutant que les deux peuples sont "condamnés" à s’entendre et vivre ensemble.

Pourtant, en août 2014, des médias proches du clan de Said Bouteflika avaient justifié la disgrâce de Belkhadem par une proximité avec le Maroc. En effet, il lui était reproché les deux voyages qu’il aurait effectués en secret au royaume pour discuter avec des proches du palais de la question du Sahara occidental et des frontières terrestres. Depuis cette polémique fatale, il s’était tenu à l’écart des médias, attendant patiemment que l'orage passe.

Candidat possible à la succession Bouteflika ?

Au delà de la direction du FLN, l'enjeu pourrait être la course à la présidence. En effet, Belkhadem a de nombreux atouts en main, contrairement à Chakib Khelil, l’ancien ministre du pétrole (1999-2010), qui traine des casseroles (l’affaire Sonatrach entre autres). L'ancien représentant personnel du président quant à lui offre une image de conservateur et d’homme du sérail : maintes fois ministre, deux fois chef du gouvernement et président de la Chambre des représentants. A ces atouts, s’ajoute le précieux soutien des zaouïas ; de plus en plus influentes dans le jeu politique en Algérie.

Un Belkhadem au palais d'Al Mouradia ne devrait pas constituer une surprise pour les connaisseurs du jeu politique algérien. Pour mémoire, Abdelaziz Bouteflika avait été rappelé par ceux-là mêmes qui l’avaient contraint à un exil doré aux Emirats, pour prendre la présidence de la république en 1999.

Pas de plans sur la comète
Auteur : FATEM95
Date : le 02 novembre 2016 à 16h18
On sait que les relations entre l'Algérie et le Maroc vont en sens inverse des cours de pétrole. Les cours sont au plus bas, théoriquement l'Algérie cherchera le réchauffement malgré le NIF habituel. Mais il y a les faucons, les gardiens du temple qui veillent. Ce n'est Bouteflika qui décide et encore moins Belkhadem.

Donc l'ouverture des frontières ? pas en 2016 et même pas en 2017. A moins que les généraux soient à genoux.
A condition.
Auteur : motao-1
Date : le 02 novembre 2016 à 05h24
L'ouverture de la frontière avec l'Algérie n'est plus une priorité pour les marocains tant que les dirigeants algériens n'abandonnent pas leur cruauté et leur haine envers le Maroc et les marocains. Ils doivent abandonner le soutien aveugle au Polisario et reconnaitre clairement la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Dernière modification le 02/11/2016 05:26
Non
Auteur : youbis
Date : le 01 novembre 2016 à 14h17
Reouvrir les frontières ? Le peuple marocain n est pas unanime non plus... On est pas mort depuis 94 bien au contraire, nous avons développé notre économie vers l industrialisation et c très bien comme ça
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