Hier dimanche, quelques dizaines de musulmans sont venus assister à la cérémonie de réouverture de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, où le prêtre Jacques Hamel a été assassiné il y a deux mois. C’est ce qu’indiquent les médias français et belges, citant une dépêche de l’agence AFP, dont Le Monde.
Selon ce dernier, les cloches de l’église de Saint-Etienne du Rouvray ont carillonné, dans l’après-midi, pour la première fois depuis le 26 juillet. Le lieu avait rouvert ses portes pour accueillir une cérémonie, précédée d’un rite pénitentiel de réparation, destinés à rendre au culte l’église profanée après l’assassinat par deux djihadistes du père Jacques Hamel.
Dans une cité ouvrière où la cohabitation entre les communautés musulmane et chrétienne a toujours été harmonieuse, certains musulmans n'ont pas voulu manquer ce rendez-vous, souligne de son côté La Libre. L’appel lancé à la prière du vendredi par l’imam de la mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray a toutefois été moins suivi qu'escompté.
Les musulmans ont pris place parmi les fidèles qui ont suivi la messe dehors, retransmise sur un écran géant devant l'église. A l'intérieur de l'édifice lui-même, les dignitaires de l'islam s'étaient assis sur les premiers bancs. Des habitants ont commandé des fleurs pour la cérémonie, mais l’ouverture a été précédée par une mobilisation des forces de sécurité. Les policiers, présents en grand nombre et lourdement armés, ont fouillé ceux qui étaient autorisés à s'approcher de l'église.
Cette cérémonie «est une nouvelle étape de la cicatrisation, de la convalescence», a déclaré le maire de la ville, Hubert Wulfranc, qui entend aussi faire ériger un monument à la mémoire du père égorgé au pied de son autel.