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Grand Angle

Banques islamiques : Le PJD agacé par le retard de Bank Al Maghrib

Le PJD exige du wali de Bank Al Maghrib des réponses claires sur le retard pris pour l’entrée sur le marché marocain des banques islamiques. Le président du groupe des représentants de la Lampe s’interroge sur les raisons de ce retard.

Publié
Abdellah Bouanou (DR)
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Le feu vert des hautes autorités financières aux banques islamiques tarde à venir. Et pourtant le cadre juridique est prêt depuis sa publication dans le Bulletin officiel du 28 janvier 2015. Le PJD, qui a fait de cette question une de ses priorités, montre des signes d’agacement face à la lenteur du processus autorisant la création de banques dites «participatives» au royaume.

Dans des déclarations à la presse, Abdellah Bouanou, le président du groupe à la Chambre des représentants de la Lampe, a exigé au nom de son parti des «réponses claires de la part du wali de Bank Al Maghrib pour nous expliquer les raisons de ce retard». «Ce retard serait-il dû à des considérations techniques, juridiques, administratives ou autres», s’est-il interrogé.

Sur un ton plutôt modéré, le ministre de l’Enseignement supérieur a affirmé au même média que la décision d’autoriser les institutions financières islamique est déjà «prise». «Il ne reste que sa mise en place effective et cela est de la responsabilité de Bank Al Maghrib», a-t-il ajouté.

Le PJD sera-t-il privé d’une importante carte électorale ?

A moins de cinq mois des législatives du 7 octobre, le PJD souhaite une rapide entrée en service des banques islamiques au Maroc. Cette carte électorale pourrait en effet booster sa popularité, notamment auprès de Marocains qui ne se retrouvent pas dans le circuit financier traditionnel.

Abdellah Bouanou, qui n’est pas assujetti aux mêmes contraintes que Lahcen Daoudi, a dit regretter «des nouvelles faisant état de la volonté présumée du wali de Bank Al Maghrib de reporter jusqu’à octobre l’arrivée des banques islamiques au Maroc». Pourtant, en novembre dernier, Jouahri avait annoncé l’échéance de «début 2016».

Ce dossier commence à alimenter les traditionnelles joutes politiciennes entre le PJD et les «forces du contrôles». La Lampe ne compte pas baisser la pression sur le wali de Bank Al Maghrib et le ministre des Finances. Les déclarations de Bouanou et de Daoudi s’inscrivent dans ce cadre. Pour mémoire, le 3 mai, le groupe des représentants du PJD avait sollicité, dans une lettre adressée au président de la Première chambre, la comparution de Mohamed Boussaid à la commission des finances pour expliquer les raisons du retard de l’entrée en service des banques islamiques.

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