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Grand Angle

Les tensions Maroc-Polisario ont contraint le Centre Bensaid à reporter sa conférence sur le Sahara

Le Centre Bensaid Aït Idder a été contraint de reporter sa conférence sur la question du Sahara. Une décision prise à la demande de ses partenaires maghrébins et européens. Ils avancent comme raison principale, un contexte régional qui ne se prêterait pas à la tenue d’une telle réunion.

Publié
Nabila Mounib, Mohamed Bensaid Ait Idder et Mohamed Labied / Ph. Brahim Taougar - Le360
Temps de lecture: 2'

La conférence sur le conflit du Sahara occidental que prévoyait d’organiser le Centre Bensaid Aït Idder, à Marrakech les 29 et 30 mai, a été reporté sine die. C’est le deuxième report en l’espace de deux mois, puisqu'elle était prévue intialement les 8, 9 et 10 avril. En cause : le contexte extrêmement tendu qui prévaut dans la région, depuis la visite de Ban Ki-moon dans les camps de Tindouf.

«Des Mauritaniens et des Algériens auraient conseillé les organisateurs de repousser la date de la conférence en attendant une baisse des tensions entre le royaume et le Polisario», nous confie une source proche du dossier. Une version confirmée, d’ailleurs, par le Centre dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Les dernières semaines ont vu pourtant de nombreuses réunions des organisateurs avec les participants de Mauritanie, Algérie ou Espagne.

Combler les lacunes de la diplomatie officielle

Ce report n’a pas pour autant entamer la «détermination» du Centre Bensaid Aït Idder pour l'organisation de la conférence dès que les conditions seront meilleures, ajoute le texte. Malgré cette décision, le think tank a fait preuve d'un activisme remarqué sur le dossier du Sahara. Les voyages de ses membres au Maghreb (dont deux visites en Algérie) et dans certains pays européens (Espagne, Belgique, Portugal, France et les Pays-Bas) a permis une large diffusion de la position marocaine sur la question du Sahara occidental, notamment auprès de forces politiques de gauche réputées proches du Polisario et souvent oubliées par les diplomates marocains.

Le Centre comble ainsi les faiblesses de la diplomatie officielle auprès de certains milieux politiques en Europe. La différence tient au fait de mettre en avant des personnalités n’ayant pas de liens directs avec l’establishment, tels Nabila Mounib (la secrétaire général du PSU) et Mouline Laâroussi (écrivain et issu du Sahara). Si une nouvelle dynamique a été lancée, il appartient au pouvoir de l’appuyer et l'accompagner.

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Waloo
Auteur : moden
Date : le 17 mai 2016 à 22h46
Il sert à quoi cette conférence bidon à part déguster le the et cornes de gazelle ? pourquoi donner de l'importance à une organisation terroriste sachant que les choses ne vont pas bouger d'un iota puisque l'Algérie ne veut aucune solution et veut faire durer la situation jusqu'à la fin des temps pour freiner le développement du Maroc et tirer le Maroc avec elle dans sa chute vertigineuse.

Il faut cesser la mascarade et soyons réaliste, pas de négociation de notre Sahara, notre Sahara n'est pas négociable et pas d'ouverture de frontière non plus car la liberté s'arrache, elle ne s'offre pas
Dernière modification le 17/05/2016 23:34
sahara marocain
Auteur : noumim
Date : le 17 mai 2016 à 21h58
Parions sur la baisse du baril pendant longtemps et la les algériens aurons autre chose a faire que nuire au Maroc .
Merci!
Auteur : Slimanof
Date : le 17 mai 2016 à 19h10
pour ces précisions !!

Bien à vous!!
Fallait s'y attendre.
Auteur : Le barreur
Date : le 17 mai 2016 à 19h09
Ce qui compte c'est la position de l'Algérie et non celle du Polisario ,qui en dépend et en découle.
Ceux qui demandent le report de cette conférence " en attendant une amélioration des rapports entre le Maroc et le Polisario " visent en fait à arracher de nouvelles concessions au Maroc.
Finalement, cette conférence a déjà produit son effet avant d'avoir lieu. Donc à oublier.
Clarification
Auteur : webmaster
Date : le 17 mai 2016 à 16h48
Bonjour,

Notre règle concernant le Sahara :

- S'il s'agit de question nationale (élections, économie, visite royale, etc...) on utilise les termes : provinces sahariennes et Sahara marocain.

- Quand il est question du conflit du Sahara (ONU, Polisario, ...) on utilise Sahara occidental.

Pourquoi ?
1. Le terme Sahara occidental correspond à une géographie et ne désigne nullement un pays comme certains marocains on l'habitude de craindre. Le Polisario revendique ce territoire mais souhaite appeler son pays : "RASD". Il n'y a d'ailleurs aucune référence à "occidental" dans l'appellation "étatique" qu'il souhaite.

2. Cette appellation est utilisée par des partis marocains comme le PAM dans un rapport sur la régionalisation avancée.

3. L'Istiqlal réclame à l'Algérie la rétrocession du Sahara oriental qui appartenait autrefois au Maroc. On voit bien par cet exemple que les termes cardinaux (ouest, est, nord, sud) ne servent qu'à positionner géographiquement un territoire. Le Sahara oriental comme le Sahara occidental ne désignent pas des Etats.

4. Guelmim, Tarfaya, Tan Tan,... sont des villes des provinces Sahariennes (du Sahara Marocain) mais elles ne font pas parties du contentieux onusien sur le Sahara occidental. En tant que média on se doit d'être précis : de quoi parle-t-on en évoquant le contentieux ? Du Maroc ? De ses provinces sahariennes ? Ou du territoire en dessous du 27°40' nord ?

5. Enfin, pourquoi laisser au Polisario et ses alliés le privilège du terme Sahara occidental qui est celui en vigueur internationalement ? Si le but est d'expliquer au grand public étranger la version marocaine, utiliser exclusivement le terme Sahara marocain ne vous donne aucune visibilité pour tous ceux qui chercheront à s'informer sur le conflit du Sahara occidental.
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