La présidente du Front national, Marine Le Pen s’est fendue d’un parallèle étonnant entre elle et l’actuel premier ministre français. La candidate FN à l’élection présidentielle a expliqué se reconnaître dans le discours de Manuel Valls.
Auteur d’une nouvelle polémique sur la question du voile à l’université, Manuel Valls avait affirmé dans une interview à Libération qu’il fallait «démontrer que l’islam est compatible avec la République ». Une semaine avant, le Premier ministre français avait défendu lors d’une conférence l’idée que la pensée salafiste était majoritaire chez les musulmans de France, non sans remontrance de la part du CCIF. Une succession de polémiques qui lui a valu une flopée de critiques dans son propre camp comme chez les autres politiques.
Ce matin sur Radio Classique, c’est la président du parti d’extrême droite qui est montée au créneau pour expliquer se lire dans le discours de Manuel Valls. «J'ai l'impression de me lire. Dans le livre 'À contre flots', que j'ai écrit en 2005, je terminais ce livre en disant que certains posent la question de savoir si l'islam est compatible avec la République ; c'est aux musulmans de répondre. Je vois que, comme d'habitude, nous avons raison dix ans trop tôt », a fait savoir Marine Le Pen reprise par Le Lab d’Europe 1. «Quand monsieur Valls découvre le salafisme, il le découvre avec 15 ans de retard, car ça fait 15 ans que le Front national tire la sonnette d'alarme », a-t-elle ajouté.
«Cela fait des décennies que nous le disons. Il y a 15 ans, quand nous commencions à dire : 'Attention, se développent sur notre territoire des réseaux fondamentalistes, ça se voit, tels, tels et tels éléments permettent de le dire, on nous a traité d'islamophobes. En cela, on a empêché la société française de lutter contre le fondamentalisme », répète-t-elle encore. Le parallèle établi ne devrait pas plaire au premier ministre, qui, malgré ses déclarations polémiques à répétition, se réclame toujours de gauche.