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Grand Angle

France : Valls s'attaque au voile à l'université

Les polémiques se suivent et vont toutes dans le même sens : l'islam ou les musulmans. Alors que l'on s'interroge encore sur la comparaison de Laurence Rossignol et que l'on s'étonne des propos polémiques de Manuel Valls sur la pensée salafiste, le Premier ministre français est à la manouvre pour mettre au devant du débat politique, la question du voile à l'université. Dans une interview à Libération, Manuel Valls défend une loi sur le port du voile à l'université. Une position qui lui a valu une opposition dans son propre gouvernement et au sein de sa classe politique au point d’être accusé de fixation sur l'islam. Détails d'une polémique qui risque de revenir dans l'agenda du débat politique français. 

Publié
Crédit Photo: Patrice Magnien/20 Minutes
Temps de lecture: 3'

Manuel Valls vient d’inscrire une nouvelle polémique dans l’agenda politique français. Après ses propos sur la domination d’une pensée extrémiste et salafiste en France, le Premier ministre français vient de soulever la question du voile à l’université.

Dans une interview accordée à Libération, Manuel Valls a prêché pour «une loi sur le voile à l’Université» avant d’ajouter qu’«il faudrait le faire, mais il y a des règles constitutionnelles qui rendent cette interdiction difficile. Il faut donc être intraitable sur l’application des règles de la laïcité dans l’enseignement supérieur». Une position qui a encore suscité des réactions diverses au sein dans son propre camp comme au sein des universités françaises.

Deux membres du gouvernement et député PS réfutent une loi sur le voile

Au sein même du gouvernement français, la ministre de l’Education nationale, Najat-Vallaud-Belkacem et le secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur, Thierry Mandon ont marqué leur opposition à une loi sur le port du voile à l’université. Sur RMC hier, la Franco-marocaine a posé son niet au port du voile à l’université. «Concernant le niqab, qui couvre intégralement le visage, il est interdit dans les espaces publics et donc à l'université. Concernant le voile, je ne suis pas pour l'interdiction par la loi. On a à faire avec des adultes», a défendu la ministre. 

«Il y a une liberté de conscience, une liberté religieuse qui fait qu'on ne va pas imposer les mêmes contraintes à des mineurs qu'à des étudiants. Je rappelle aussi que nos universités accueillent beaucoup d'étudiants étrangers. Va-ton leur interdire l'accès aux universités parce que dans leur culture il y a tel type vestimentaire ? Je me réfère au principe de liberté à l'université parce qu'on a à faire à des jeunes majeurs », a détaillé Najat-Vallaud-Belkacem.

Son collègue au département de l’Enseignement supérieur, Thierry Mandon est un peu plus tranché sur la question. «Il n'y a pas besoin de loi sur le voile à l'université. Si j'ai l'occasion de lui [Manuel Valls] en parler, je lui dirai qu'il n'y a pas besoin de loi. Ce que je vois sur le terrain, ce que me disent tous les présidents d'université, c'est qu'il n'y a pas de problème» a réagi Thierry Mandon. Il estime qu’«il n'y a pas de contagion du foulard. Il y a des étudiantes qui ont tout à fait, parce qu'elles sont adultes, le droit de garder un foulard, le foulard n'est pas interdit dans la société française. Quand on est usager d'un service public on a le droit d'avoir un foulard, on peut en penser ce qu'on veut mais ce droit existe » rappelle –t-il.

L'islam, une obsession de Valls? 

Au PS, le député Patrick Menucci a estimé que le premier ministre était en passe d’ouvrir un débat «qui n’existe pas». 

Même la Conférence des présidents d’universités a rappelé être «pour la liberté religieuse, politique, syndicale et opposée à l'interdiction du port du voile à l'université».

Il faut dire que Manuel Valls a ressorti des placards, un sujet qu’il avait lui-même jugé en mars 2015 «pas d’actualité » pour couper court à la polémique enclenchée à l’époque par Pascale Boistard, chargée des Droits des femmes de l’époqie qui avait expliqué «ne pas être favorable au port du voile à l’université». Elle estimait qu’il fallait «discuter d’une loi » sur le voile à l’université. «J’aimerais que nous soyons capables de faire la démonstration que l'islam est fondamentalement compatible avec la République, la démocratie, nos valeurs, l'égalité entre les hommes et les femmes». «Je suis convaincu que c'est possible», a justifié Manuel Valls pour remettre ce débat au devant de l’actualité politique française.

Aujourd’hui après l’enterrement de la réforme constitutionnelle et avec elle la déchéance de nationalité, ses propos polémiques sur le développement de la pensée salafiste en France, Manuel Valls semble avoir enfourché le cheval de la polémique tournée vers l’islam et les musulmans. A tel point que Guy Delcourt considère que «pour le Premier ministre, l’islam est une obsession grave». La succession des polémiques liées à l’islam lui donnent-il raison ?

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valls qui valse
Auteur : moumen2
Date : le 14 avril 2016 à 01h08
ce monsieur a échouer royalement, dans tout les domaines
il essaie de détourner l' attention des français sur des sujets bidon, les français veulent un steak avec des frites et pas un foulard dans leurs assiettes, que fait il pour les sans abri, les chômeurs, les retraités a faible ressource, les familles démunies, qui n' arrivent même plus a nourrir leurs enfants,
et j' en passe, il y a un avant lui a l' approche des élections
chargé les étranger de tout les mots de la France, résultat il a était balayé, les français ne sont pas bête savent très bien ou est leurs priorité c' est le pain d' abord, mais mr valls est obsédé par le foulard, tout ceux qui ont empruntés cette voie se sont cassés les dents sarko, copie, et bien d' autres.
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