Coup de théâtre ce jeudi matin à l’ouverture de la séance de la 9e réunion conjointe entre la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) et le comité technique spécialisé de l’Union Africaine sur les questions financières. Le Maroc a demandé la suspension de séance tout de suite après son ouverture avant de claquer la porte de la réunion qui se tenait au siège de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba en Ethiopie, rapporte un magazine financier spécialisé.
Officiellement, le Maroc évoque des raisons protocolaires en indiquant n’avoir pas reçu à temps les documents à l’ordre du jour. Le délai de rigueur au sein de l’institution africaine exige que l’intégralité des documents à l’ordre du jour soit remise aux participants au moins 42 jours avant la date fixée de la réunion. Mais les raisons de la demande de suspension marocaine trouvent aussi leur explication dans la présence d’une délégation de la de l’autoproclamée «RASD», «membre non reconnu par l’ONU et par la plupart des pays présents à cette rencontre», avance le représentant du Maroc.
Le départ fracassant du Maroc a entraîné avec lui le départ de pays comme le Sénégal, le Gabon et les Iles Comores. La réunion s’est poursuivie malgré le départ de ces pays. L’Afrique du Sud, présidente de la réunion a demandé à ce que la rencontre se poursuive sans concession. L’Algérie quant à elle fait savoir que l’évocation de la non application des règles par la Commission économique pour l’Afrique est un affront fait à l’Union Africaine.