Menu

Grand Angle

La chute de Ben Ali, célébrée au Maroc

Après la chute de Ben Ali en Tunisie, le temps est à la fête au Maroc. Du moins chez la Coordination marocaine de soutien aux démocrates tunisiens (CoMaSoDeT) qui compte organiser des festivités pour célébrer le départ du président tunisien. Après la Tunisie, la coordination étend son champ de bataille à l’ensemble des pays du Maghreb.

Publié
Lors du sit-in du 13 janvier à Rabat, dispersé par la police. Photo : Hespress.com
Temps de lecture: 1'

Le départ de Ben Ali est célébré au Maroc, du moins par une partie de la société civile. La CoMaSodet qui avait organisé,  jeudi 13 janvier, le sit-in de soutien au peuple tunisien semble être aux anges après la chute du président tunisien. Elle compte organiser ce jeudi 20 janvier, des festivités pour fêter la fin du règne de Ben Ali. L’événement est prévu au siège de l’UMT (Union Marocaine du Travail) à Rabat, nous confirme Mohammed El Aouni, coordinateur du CoMaSoDet.

Mais selon El Aouni, cette cérémonie ne se limitera pas uniquement aux manifestations artistiques : «Nous allons également transformer le Coordination marocaine de soutien aux démocrates tunisiens à une Coordination marocaine de soutien aux démocrates maghrébins», renchérit le militant de défense des Droits de l’Homme. L’objectif est de «soutenir le mouvement démocratique au Maghreb», ajoute-t-il.

Cette cérémonie intervient à un moment où les interrogations ne cessent de fuser sur un éventuel effet domino. En effet, beaucoup craignent encore que la Tunisie ne serve d’exemple aux jeunes des autres pays du Maghreb notamment en  Algérie et au Maroc. Mais aussi en Mauritanie où un homme de 43 ans s’est immolé à son tour ce lundi, devant le sénat à Nouakchott rapporte Associated Press.

Dans son édition de ce lundi, le quotidien arabophone marocain Assabah, rapporte que les rassemblements seraient interdits dans le Royaume. La vigilance serait également renforcée au Maroc dans certaines zones jugées sensibles.

A qui le tour
Auteur : greenwite
Date : le 18 janvier 2011 à 18h39
La Tunisie est-elle le premier domino qui est tombé ? La « révolution du jasmin » va-t-elle, par capillarité, gagner tous les pays du Maghreb sinon le monde arabe dans son ensemble ? Hier, la sale « guerre civile » qui a dominé l'Algérie pendant les années 1990 avait, par sa sauvagerie, constitué un argument très fort en faveur du statu quo en Tunisie et au Maroc, selon la ligne : « Et si la contestation débouchait sur un scénario à l'algérienne ? »

Lors de la transition monarchique entre Hassan II et Mohamed VI dans les années 2000, le Maroc était souvent décrit comme le maillon faible du Maghreb. N'ayant ni les ressources énergétiques de l'Algérie ni la faible, et donc a priori gérable, population de la Tunisie, il était nécessairement le plus vulnérable des trois, sans mentionner la Mauritanie, un peu oubliée, à tort. Aujourd'hui, cette perception des équilibres régionaux s'est totalement renversée. C'est bien au contraire le royaume chérifien qui apparaîtrait presque comme le plus stable des pays du Maghreb. Ce jugement favorable tient en deux mots : « monarchie » et « réforme ». Face à la contestation, surtout celle des islamistes, le commandeur des croyants possède une légitimité dont ne disposent ni les militaires qui contrôlent le pouvoir en Algérie et en Mauritanie, ni la famille Ben Ali, qui faisait de même en Tunisie. Comme symbole et réalité du pouvoir, le roi du Maroc est seul dans sa catégorie et il s'est entouré d'une classe de jeunes dirigeants et technocrates qui ont compris que, sans début de réforme, le royaume allait à la catastrophe. L'ouverture politique marocaine peut apparaître bien modeste, mais elle n'en contraste pas moins avec l'immobilisme absolu de ses voisins. De plus, le Maroc a bénéficié de la politique des grands barrages mis en chantier par Hassan II. Au Maroc, la pauvreté est peut-être plus grande et plus visible qu'en Algérie ou en Tunisie, mais les estomacs y risquent moins d'être vides. L'autosuffisance alimentaire a toujours été une des clefs de la stabilité des régimes.

Ce qui contribue à expliquer l'incroyable rapidité de la chute du régime en Tunisie, c'est la facilité relative avec laquelle l'information a circulé en dépit d'un régime policier réputé pour un des plus rigides du monde. Certes, les nouvelles technologies de l'information, des images des téléphones portables à Facebook et Twitter, rendent toute forme de contrôle beaucoup plus difficile. Mais la technologie n'explique pas tout. Victime de son aveuglement, de sa rapacité, de la brutalité de son système de répression, de son incapacité à se transformer pour survivre, le régime tunisien a tout simplement chuté comme un fruit trop mûr, sous nos yeux surpris.

Un mélange de printemps des peuples type 1848 en Europe et de révolte de la jeunesse va-t-il s'étendre à l'ensemble des pays de la région ? Pourra-t-on parler un jour de l'Union pour la Méditerranée démocratique (UPMD) ? L'armée, comme dans certains pays d'Amérique latine hier, assurera-t-elle une transition paisible vers la démocratie ? Ou le risque de chaos est-il réel ?

Au sein d'un monde arabe humilié par le comportement de ses dirigeants et les performances de ses Etats, les pays qui semblent les plus vulnérables aujourd'hui sont l'Egypte et l'Algérie. Mais l'Histoire est en marche pour tous. Pour le meilleur ou pour le pire ?

La Télévision Marocaine n'informe pas,elle endort les citoyens.....
Auteur : Chibani2
Date : le 18 janvier 2011 à 17h51
Si j'ai parlé des Chaînes Marocaines et plus spécialement celle del Makhzen,c'est tout simplement pour dire que les citoyens n'en tireront rien de concret et rien de vrai et heureusement qu'il y internet et wilikeads,bien à toi
Effet domino !
Auteur : Aziz57
Date : le 18 janvier 2011 à 15h57
1. L'avènement ce cette révolte en Tunisie n'a pas été encadrée.
2. Le départ de Ben Ali n'a pas encore produit le résultat espéré par le peuple. Pour espérer aboutir à un effet domino !
3. Les maux communs du Maghreb: déficience démocratique, mauvaise gouvernance mais surtout l'absence d'une élite éclairé et à l'écoute du peuple.
4. Mais chaque pays a ses spécificités !
5. Le combat des marocains c'est pour instaurer une monarchie parlementaire.
6. Les émeutes, les manifestations, pour différentes raisons sont monnaies courantes au Maroc. Donc aucune inquiétude sur ce plan.
Enfin, le Maroc avance, mais nous voulons qu'il avance beaucoup plus vite
...
Auteur : Desert-heure
Date : le 18 janvier 2011 à 12h08
Mr chibani, tu sais tres bien que les marocains s'assoient sur les chaines comme al oula ou 2M! si les paraboles sont la 2eme population du pays c'est pas pour rien... les marocains savent qu'ils sont berner, ils n'ont meme plus besoin de regarder al oula
Le Maroc est le dernier à célébrer la chute de Ben Ali.....
Auteur : Chibani2
Date : le 18 janvier 2011 à 11h34
Bravo pour les pays démocratiques qui ont soutenu le symbole immolé et le peuple Tunisien dans sa révolte tandis que le Maroc passait de la musique Andalouse sur la Chaîne publique "Al oula" pour endormir les citoyens Marocains mais cette chaîne n'est certainement pas là pour informer.J'ai senti les premiers jours que cette monenclatura avait l'air de dire aux citoyens que ce qui se passe en Tunisie ne nous regarde pas,c'est un République pas une Monarchie Constitutionnelle,pardon pouvoir absolu,mais en m'adressant aux citoyens,il ne faut jamais dire que cela n'arrive qu'aux autres.Un jour ou l'autre nous serons nous aussi pied au mur....Solidarité et Soutien à tous les opprimés qui se r évoltent ne restant pas indifferents....
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com