Menu

Grand Angle  

Après le «FBI marocain», les médias belges s'intéressent à l'«Imam academy»

RTL poursuit ses enquêtes au Maroc autour de la lutte contre le terrorisme. Après le «FBI marocain», la chaine de télévision belge s’intéresse à l’institut de formation d’imams de Rabat, soulevant la question de l’absence des Belges dans cet établissement «exemplaire».

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

«Pourquoi n’y a-t-il pas de Belge dans ce centre de formation exemplaire pour imams ?» Après avoir échangé avec le patron du bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) baptisé «FBI marocain», c’est la question que se posent les journalistes de RTL alors qu’ils visitent l'Institut Mohammed VI de la formation des imams à Rabat qui accueille des élèves de sept pays dont la France.

Une question d’autant plus pertinente qu’avec les attentats de Paris du 13 novembre dernier, la Belgique s’est révélée être un vivier de recrues pour les groupes terroristes. Et dans les enquêtes menées par la France suite à ces tragiques événements, l’aide du Maroc s’est avérée déterminante, poussant la Belgique à solliciter l’assistance du Maroc dans son plan de lutte contre le terrorisme.

La religion sous le prisme sécuritaire

Pour mémoire, l'Institut de Rabat inauguré par le roi Mohammed VI le 27 mars 2015 a pour vocation d’équiper les imams de sorte à les rendre efficaces contre la radicalisation des jeunes musulmans. «On a des cours de dogme sur la jurisprudence, sur la communication, sur la langue française et arabe, comment faire passer les messages ou communiquer avec des personnes de confessions différentes», a expliqué à la chaîne belge Ayoub Amraoui, un étudiant français.

Pour le directeur de l’Institut, Abdesselam Lazaar, la formation qu’offre l’établissement s’avère aujourd’hui «indispensable». «Elle contribue à lutter contre l'obscurantisme et les dérives extrémistes qui pourraient conduire au terrorisme», a-t-il affirmé. D’après lui, l’absence d’imams belges à l’institut s’explique en raison «des problèmes [existants] au sein de la communauté musulmane» en Belgique.

Rappelons que, l’Exécutif des musulmans de Belgique est en proie à des querelles intestines depuis plusieurs années et l’élection d’un nouveau président –le Belge d’origine marocaine Noureddine Smaili- n’a pas rétabli la situation. En janvier dernier, le ministre de la justice, Koen Geens, annonçait la scission de l’institution en 2 entités : une entité francophone et un collège linguistique flamand. Espérant que cette orientation résolve enfin ce problème de plusieurs années et que les imams belges puissent enfin se former au Maroc. Un enjeu majeur au regard des ravages de la radicalisation au sein d'une partie de la jeunesse du Plat pays.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com