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Grand Angle

Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch dans le viseur du gouvernement marocain

Le ministre de la Justice poursuit son offensive contre Human Rights Watch et Amnesty International. Sur Yabiladi un responsable d’AI Maroc réagit aux accusations de Mustapha Ramid, révélant que son organisation a proposé la tenue d’une réunion avec le gouvernement à Londres pour dissiper le «malentendu».

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Pas d’amélioration dans les relations entre le gouvernement marocain et certaines ONG internationales de défense des droits de l’Homme. En témoigne les positions exprimées par le ministre de la Justice, lundi après-midi, devant les membres de la Commission de la législation à la Chambre des représentants, rapporte dans son édition d’aujourd’hui le quotidien Assabah.

Les griefs de Mustapha Ramid s’adressent tout particulièrement à l'encontre de Human Rights Watch et Amnesty International. Le ministre accuse en effet les deux associations de servir les intérêts du Polisario, soulignant qu’elles sont hostiles à l’intégrité territoriale du royaume.

Le PJDiste indique que dans ses rapports sur le Maroc, Amnesty s’appuie sur les observations d’une seule personne connue, selon lui, par son ferme soutien à l’élargissement du mandat de la Minusro à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Dans un entretien accordé, fin octobre, à la chaîne saoudienne Al Arabiya, Ramid avait porté la même accusation contre Human Rights Watch. Sommes-nous en face d’une seule et unique source qui alimente le fil Maroc de HRW et AI ?

Une rencontre prochaine à Londres ?

«Le ministre de la Justice sait parfaitement qu’Amnesty est une organisation indépendante qui enquête sur les violations des droits de l’Homme en toute impartialité et sans motivations politiques», nous confie Mohamed Sektaoui, le directeur général d’AI Maroc. Et d’ajouter que «nous n’avons pas de position sur le différend opposant le Maroc et le Polisario sur le Sahara. Notre ONG porte le même intérêt à la province, administrée par le Maroc, qu’à Rabat ou à Tanger».

Sektaoui révèle que Amnesty a proposé, dans des lettres adressées au chef du gouvernement et au ministre de la Justice, de tenir une réunion de haut niveau à Londres en vue de dissiper ce «malentendu». «Le premier message remonte au mois d’août, suivi par un deuxième la semaine dernière. Et même si Benkirane et Ramid se sont félicités de l’initiative, aucune date n’a été fixée pour cet important rendez-vous», précise notre interlocuteur.

Depuis l’expulsion, en juin, de deux membres d’Amnesty, l’ONG n’a fait parvenir aux autorités marocaines aucune autre demande d’enquête.

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