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Grand Angle

L'un des derniers suspects dans l'affaire Ben Barka disparait

Le dossier Ben Barka perd un autre "témoin". L’infirmier Hassouni, un homme très discret, est décédé vendredi dernier. En cinquante ans de présence sur la scène internationale, cette affaire a connu la disparition ou le décès de nombreux protagonistes.

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Mehdi Ben Barka / DR
Temps de lecture: 2'

A trois semaines de la commémoration du 50ème anniversaire de l’assassinat de Mehdi Ben Barka, un témoin clé dans l’affaire meurt. L’infirmier Aboubaker Al Hassouni, un agent du CAB 1 a rendu l’âme vendredi dernier, nous confie une source associative. Le défunt faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé en septembre 2007 par le juge français Patrick Ramaël. Une année auparavant son nom était cité dans la commission rogatoire avortée du magistrat parisien.

Il cultivait la discrétion

Sa participation dans l’enlèvement aurait consister à droguer le fondateur de l’UNFP (Union nationale des forces populaires) et de garder Ben Barka en vie pour subir des séances de tortures administrées par Ahmed Dlimi. Contrairement aux autres personnes mises en cause dans ce dossier, Aboubaker El Hassouni est resté très discret. Il ne s’est jamais confié à la presse.

Et même lorsque le 30 juin 2001 l’ex-agent de CAB1, Ahmed El Boukhari, avait accusé  sur les colonnes du quotidien Le Monde certains de ses anciens collègues d’avoir tremper dans l’assassinat de Ben Barka, l’ «infirmier» est resté totalement muet. Alors que Mohamed Achaâchi, l’ex-patron du CAB 1, Abdelkader Saka et Mohammed Mesnaoui avaient invité des médias marocains pour démentir en bloc les «révélations» de Boukhari.

La liste des morts se rallonge

La liste des individus complices dans la disparition du célèbre opposant de Hassan II à avoir trouvé la mort se rallonge donc à nouveau. Le 17 janvier 1966, soit seulement quatre mois après le drame, une première mort est déclarée : Georges Figon le pseudo réalisateur du film qui a servi à piéger Ben Barka se suicidait alors qu’il était cerné par la police.

Six ans plus tard, le corps du truand Georges Boucheseiche, chez qui Ben Barka avait été torturé, était retrouvé sans vie à Tanger. Il avait fui la France après sa condamnation par contumace (le 5 juin 1967) à perpétuité dans l'affaire de disparition de Ben Barka. Sa mort demeure un mystère. La participation de ce personnage dans cette affaire illustre parfaitement la relation obscure existant entre le banditisme et les services de renseignement.

En 2002, Mohamed El Achaâchi, le chef du CAB 1, est mort après de longues années passées dans le renseignement. Et en janvier 2014 décédait Mohamed Doumou, un ancien fonctionnaire de l’ambassade du Royaume à Paris qui avait joué un petit rôle en facilitant une voiture au reste du groupe. Il est davantage connu dans le milieu sportif pour avoir présidé l’équipe du KAC (1ère division) qui tenait tête durant les années 70 et la première moitié des années 80 aux clubs de Rabat et Casablanca.

Avec le décès de Hassouni, il ne reste en vie aujourd'hui que Chtouki, alias Miloud Tounzi, considéré comme étant l’organisateur de l’enlèvement de Ben Barka.

Article modifié le 2015/10/07 à 22h34

Et qu'a-t-elle décidé la Chancellerie Royale??????
Auteur : Chibani2
Date : le 07 octobre 2015 à 17h28




L'inhumation en toute discrétion et dans l'intimité au cimetière des Chouhadas à Rabat.....

Secret d'Etat!!!!!!!
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